O.D.D. Zone
  Épisode 9
 

 

Épisode 9
 
                                                        Contamination
 
 
31 Octobre, 3h52am, bureau principal, O.D.D.
 
Giovanni n’avait pas dormi depuis maintenant deux jours. Il devait boire environ sept cafés par heures pour rester réveillé et aller aux toilettes quatre fois pour se vider. Il avait neuf piles de dossiers à évaluer, classer et remplir si des informations manquaient. De plus, il fallait prévoir des enquêteurs ou des exterminateurs pour pouvoir aller régler ces histoires de démons.
Ses problèmes ne s’arrêtaient pas aux dossiers. Il y avait trop de dossiers et pas assez de personnel expérimenté. Il y avait bien sûr des centaines de scientifiques, mais il y avait un manque majeur concernent les tueurs. Son école était remplie d’appentis sorciers et de futurs scientifiques, mais il n’y avait presque pas de tueurs. Ceux qui allaient s’inscrire dans cette catégorie, étaient, en général, des orphelins ou encore des durs à cuir qui n’ont apparemment peur de rien.
Mathieu devait rester chez lui pour une semaine, lui qui pouvait accomplir environ trois ou quatre missions en une journée. Maria venait de guérir d’un empoisonnement, mais il avait trop besoin d’un tueur pour lui laisser le temps de se rétablir à 100%. En général, elle pouvait faire à peu près deux ou trois missions par jours. Il y avait la tranquille Anika, qui faisait aussi deux à trois missions par jour, mais qui, pour l’instant, était un peu invalide pour aller tuer des démons. Il y avait aussi Carl. Le mystérieux Carl. Celui qui pouvait faire presque huit missions par jours et qui était toujours en forme pour en faire d’autres. Il vivait pour tuer des démons. Si il n’avait pas de missions, il s’entraînait. C’était le meilleur.
Giovanni : Et il a fallu que je le renvois!
Pourtant, comme personne n’est parfait, il avait un défaut dans sa façon de travailler. Il se battait à merveille, mais ne protégeait pas ses équipiers. Lui, s’occupait des démons, mais pas plus. C’est pour cette raison qu’il y avait beaucoup de morts dans ses équipes. Son comportement n’était aucunement exemplaire, toujours de mauvaise humeur et en train de répliquer à ses supérieurs.
Giovanni fini le dossier sur le fantôme de l’usine McConnor et décida de faire une petite pause pour écouter ses messages, accumulés depuis hier matin. Il tournait en rond, une tasse de café à la main, ne portant pas grande attention aux plaintes qui avait été enregistré. Il en profita pour aller aux toilettes et revint juste à temps pour écouter le dernier message.
Voix de Maria : Nous sommes désoler de vous apprendre, qu’à 8h56 du matin, le 30octobre, suite à un accident, la sorcière de niveau 4, Rachelle, à été tuer par un cyclope. Toutes nos condoléances.
La tasse de café lui glissa des mains et éclata au contact du sol, répandant son contenu un peu partout.
 
4h18am, Maison de Mathieu et Carrianne
 
Carrianne était en train de se préparer pour aller travailler. Elle avait demandé à Dominic de passer la prendre le matin puisque son frère n’allait pas travailler de la semaine. Mathieu se leva et vint la retrouver dans la cuisine.
Carrianne : Tu veux que je te prépare du café pour aujourd’hui?
Mathieu : Je n’aime pas le café.
Carrianne : Que tu aimes ça ou pas c’est une prescription de médecin tu vas bien devoir la suivre un jour ou l’autre si tu ne veux pas retomber dans ta phase sommeil. En tout cas moi je n’ai pas vraiment envie de revivre ça.
Mathieu : J’irai à la pharmacie me chercher des pilules qui donne un effet similaire.
Carrianne : Si tu veux! J’ai mon portable si tu as besoin de quelque chose. N’hésite pas à m’appeler, mais pas pour rien quand même.
Mathieu : Tu as des commissions à faire aujourd’hui?
Carrianne : Non pourquoi?
Mathieu : Parce que si tu ne reviens pas à l’heure habituelle exact je risque de commencer à te chercher. Je te l’ai dit qu’il y avait un pervers sous ta fenêtre l’autre jour, je dois veiller sur toi!
Carrianne (découragée) : Ha pas encore cette histoire là! Laisse-moi un peu respirer Mat je suis grande maintenant et capable de me défendre.
Mathieu : Ha oui? Tu crois que tu t’en serais sortit aussi bien si le frère de Jack aurait pas été là la soirée de la piste cyclable?
Carrianne : J’ai été prise au dépourvue ça peut arriver a tout le monde.
Mathieu : Ha parce que tu crois que la prochaine fois que ça va t’arriver la personne ou chose va s’annoncer avant de te sauter dessus? Personnellement j’en doute!
Carrianne : Arrête de me surprotéger je suis majeure! J’ai le droit de faire ce que je veux, j’ai l’age de sortir dans les bars! Oui tu m’as bien compris! Puis je peux fréquenter qui j’ai envie. J’aurais même l’âge d’avoir des relations sexuelles si l’occasion se présentait! Pour ça faudrait t’arrête de toujours être dans mon dos!
Mathieu : Si je te surveillais pas autant il y en aurait probablement plus d’un qui en aurait profiter pour te sauter dessus, avec ou sans ton consentement!
Carrianne : Quoi? Non mais vraiment là tu exagères! Arrête de faire ton paranoïaque! Et cesse donc de te mêler de ma vie!!!
Mathieu : Bonne journée!
Carrianne : Ne change pas de sujet!
Mathieu : Bye!
Carrianne : Espèce de con, tu ne comprends jamais rien ou tu ne veux jamais rien comprendre.
Elle sortit attendre Dominic devant la maison. Elle revint quelques minutes plus tard pour téléphoner.
Mathieu : Déjà revenue? Les journées paraissaient plus longues quand je travaillais.
Elle ne répondit pas et se concentra sur son appel.
Carl : Allô?
Carrianne : Salut! C’est Carrie. Est-ce que Jack est là?
Carl(surprit) : Jack?
Carrianne : Oui, aux dernières nouvelles c’est ton frère.
Carl(déçu) : Minute!
Elle l’entendit gueuler à son frère de prendre le téléphone.
Jack (joyeux) : Allô?
Carrianne : Salut, c’est Carrie. J’aurais un service à te demander.
Jack : Tout ce que tu veux.
Carrianne : Est-ce que tu peux venir me chercher pour aller travailler? Mathieu ne travaille pas aujourd’hui et pour une raison que j’ignore, Dominic n’arrive pas.
Jack : Oui, mais je vais devoir aller reconduire quelqu’un en chemin. J’arrive dans pas long. Tu veux parler à Carl?
Carrianne : Non, non, merci. Salut!
Elle raccrocha et repartis en direction de la sortie, toujours en colère contre son frère.
Mathieu : Carl a dû être triste quand tu as dit vouloir parler à Jack.
Carrianne (pressée) : La ferme!
Mathieu fit un miaulement de chat en faisant semblant de griffer le vide. Carrianne lui fit de gros yeux supposés être méchant et retourna attendre dehors. Ghost la suivi et sortit juste avant qu’elle ne ferme la porte.
 
4h31am, Bar la Larme du Dragon.
 
Katia chassait les derniers saoulons qui restaient dans son bar avant de fermer.
Katia (sévère) : Dehors! Si vous sortez pas vous ne revenez plus jamais! C’est clair? Sortez d’ici!
Ils se traînèrent en grognant jusqu’à la sortie. En même temps, Nikita entra dans le bar et assomma un ivrogne en ouvrant la porte. Il tomba sur le sol, mais remarqua quand même qui l’avait fait tomber.
Ivrogne : Aille! Chalut poupée. Tu veux qu’on fasse des affaires ensemble…héhéhé!
Nikita (sensuelle) : Si tu y tiens tant, je peux toujours t’enfermer dans un cimetière plein de vampires. On auras fait des… « Affaires ».
Katia : On ferme!
Nikita pilla sur la main du saoulons qui ne se rendit pas tout de suite compte de la douleur et alla s’asseoir au bar.
Katia : Vous êtes bouchés ou quoi? J’ai dit que je fermais.
Nikita : Il faut que je te parle.
Katia : J’ouvre à 22h. Tu parleras ce soir. Dehors!
Nikita : En fait, à 22h il sera trop tard. Si je dis que j’ai quelque chose à te proposer.
Katia : Ce soir!
Nikita : À propos de Nikolas.
Katia s’arrêta un instant. Elle vérifia que les derniers clients soit bel et bien sortit et alla barrer la porte d’entrée. La sorcière attendit sagement sur son tabouret que la propriétaire revienne.
Katia : Je ne veux plus jamais voir ce maudit vampire ici!
Nikita : Je sais. Il tue ta clientèle. Mais pour une raison que j’ignore, il me fuit.
Katia : Chanceuse!
Nikita : Au contraire. Je me sens tellement, comment dire, différente avec lui. Sa présence m’envoûte complètement. Il respire le sexe! J’aimerais tellement qu’il me prenne dans ses bras forts et froid pour me mordre. Mon sang coulerait partout en lui, ça serait tellement sensuel!
Katia : Si tu es venue pour me parler de tes fantasmes morbides, tu peux les garder pour toi. Ça ne m’intéresse absolument pas.
Nikita : En fait, je suis venue te donner ça.
Elle posa un cellulaire sur le comptoir.
Katia : J’en ai déjà un.
Nikita : Dès que tu l’ouvre, il appel directement le miens.
Katia (sarcastique) : Splendide! On va pouvoir passer des heures au téléphone à parler de nos souliers!
Nikita : J’ai mieux à faire désolée. Mais si mon vampire vient dans ton bar, fait juste ouvrir le téléphone. Tu n’auras qu’à le laisser traîner dans un coin et je viendrai.
Katia : Tu fais partie d’une agence de traque de vampire?
Nikita : De l’O.D.D. bien sûr. Je peux compter sur toi pour ça?
Katia changea de comportement assez soudainement.
Katia : Si c’est pour l’O.D.D…. Si je le vois j’appellerai.
Nikita : Parfait!
Elle repartit, laissant Katia qui contemplait le cellulaire. Dire que grâce à ce petit objet, elle serait débarrassée de Nikolas!
 
6h09 am, bureau principal, O.D.D.
 
Steve avait été appelé au bureau du patron. Il attendait nerveusement dans la pièce où se trouvait Agatha que Giovanni le fasse entrer.
Steve (pense) : Il va me renvoyer c’est sûr! J’ai fait exploser la moitié de l’armurerie. C’est impardonnable. En plus ce n’est pas la première fois. Je suis mort!
Le temps passait lentement. Giovanni ne venait toujours pas pour le faire entrer.
Steve (pense) : Si ça ce trouve il m’as oublié. Pitié, pitié faites qu’il m’est oublié.
La secrétaire pianotait depuis un bon bout de temps sur son ordinateur. Soudain, ils entendirent un grand « bang » dans le bureau du patron. Agatha se leva et frappa à la porte.
Agatha : Monsieur? Est-ce que tout va bien?
Personne ne répondit. Steve observait sans un mot. La secrétaire se permit d’entrer.
Agatha (panique) : Ho mon dieu! MONSIEUR! QUE QUELQU’UN APPEL L’INFIRMERIE!
Steve se leva d’un bon, pris le téléphone à côté de l’ordinateur et appuya sur le bouton relié directement à l’étage de médecine.
Steve (confus) : Heu… le patron… fallait que j’appel pour lui… il faut l’emmener au plus vite… je sais pas pourquoi, mais ça presse.
Il raccrocha et réalisa qu’il fallait qu’il aille voir ce qui s’était passé. Il entra dans le bureau, le patron était couché par terre et Agatha lui tapotait le dos de la main.
Steve (pense) : Ok tu t’en ai sauvé de justesse.
Il tourna en rond un moment, ne sachant plus trop où se mettre. Des infirmiers arrivèrent quelques minutes plus tard et prirent le pouls du patron. Puis, ils lui firent un massage cardiaque pour le réanimer. Ils diagnostiquèrent une crise cardiaque et le mirent sur une civière pour l’emmener en bas. Agatha retourna dans la salle d’attente, suivie de Steve. Elle repris place à son bureau, nerveuse et inquiète.
Agatha : Je savais que ça arriverait un jour ou l’autre. Il fait un dur métier. C’est dur pour ses nerfs. Il travaille trop.
Steve : Heu…
Agatha : Il a perdu mademoiselle Anika envers qui, je le voyais bien, il ne restait pas de glace. Il s’est noyé sous le travail pour oublier, mais voilà que ce matin il apprend que la petite Rachelle n’est plus. Personne ne peut passer à travers ça sans en ressentir de conséquences. Pauvre jeune fille. Ils font tous un métier si dangereux, même monsieur Giovanni qui s’enferme entre ses quatre murs n’est pas à l’abris.
Steve se figea. La petite Rachelle? Ha non pas elle. Elle était si gentille, la seule fille qui ne le fuyait pas entièrement.
Steve : Heu…
Agatha : Il y a tellement de choses qui le tuent petit à petit. Prenons par exemple ce boulot…c’est trop pour un seul homme. Ho et le café! Sept en une heure…aucun humain ne peut le supporter.
Steve : Heu…
Agatha se rendit soudain compte de la présence de l’armurier dans la salle.
Agatha (surprise) : Qu’est-ce que vous faites encore ici? Retournez à votre département. Le patron vous rappellera une autre fois.
Steve (pense) : Ha merci, merci, merci, je suis sauf!!!
Il s’exécuta sans se faire prier, trop heureux d’avoir éviter le pire, mais avec en tête la dernière nouvelle concernant la jeune sorcière. La vie est si fragile.
 
5h49am, laboratoires, O.D.D.
 
Après avoir saluer tout le monde et avoir reçu de nombreux mot de bienvenu pour son retour, Carrianne s’était mit au travail. Elle avait dû reprendre ses projets, ainsi que le stagiaire qui avait été confié à Élenie.
Chris : Je suis content qu’Élenie ne soit plus là et que je finisse mon stage avec toi.
Carrianne : Quand fini ton stage?
Chris : Dans deux semaines.
Carrianne : Ha c’est bien.
Chris : Tu n’aurais pas vu une espèce de bouteille bleue par hasard?
Carrianne : Non pourquoi?
Chris : Pour rien. Ce n’est pas important.
Carrianne : Est-ce que tu peux me donner le bécher en haut?
Elle essayait d’attraper un pot de verre sur une étagère trop haute pour elle. L’autre n’eut qu’à s’étirer le bras pour pouvoir l’atteindre.
Carrianne : Les armoires devraient être plus basses.
Chris : Mais non, c’est juste parce que tu est petite.
Il tentait de voir son reflet dans le verre du bécher pour mieux se recoiffer.
Carrianne : Tu veux bien arrêter d’essayer de te coiffer en te regardant et me donner ça!
Chris : Oui juste une minute.
Elle lui arracha des mains.
Chris : Hey!
Carrianne : Travail!
Chris : Ce n’est pas parce que tu remplaces Élenie comme mentor que tu dois être aussi chiante qu’elle.
Carrianne : Alors ne viens plus jamais dire que je suis petite. De plus, si tu veux nous quitter avec la mention approuver à ton dossier, vaut mieux que tu t’applique.
Chris : J’aurais tout de même travaillé… après avoir fini de me replacer les cheveux.
Carrianne : Est-ce que ça t’arrive de penser à autre chose que ta tête des fois?
Chris : Oui… comme en ce moment je pense à la barmaid que j’ai rencontré hier.
Carrianne soupira et commença à verser du vinaigre blanc dans son bécher. Elle se rendit compte qu’il lui manquait quelque chose et alla voir Jack pour lui en emprunter.
Carrianne (à Jack) : Sur quoi travaille-tu?
Jack : J’essaye de finir le spray anti-spectres qu’on avait commencés. D’après toi, je devrais mettre plus de musc ou plus de patchoulis?
Carrianne : Heu… Du musc!
Jack : Parfait, va pour le patchoulis!
Carrianne : Hey!
Jack : Je te taquine! Je pensais mettre le musc de toute façon.
Carrianne : Pourquoi mettre des odeurs?
Jack : Parce que si ça sent les vieux souliers, la maison qui va avoir été vaporisée ne sera plus habitable. En plus, avec les phéromones de loup-garou contenu là-dedans, ça pourrait en attirer un peu trop si l’odeur n’est pas camouflée.
Carrianne : Je vois. Mais je soutiens qu’on aurait dû mettre du succube.
Jack : Mais non!
Carrianne : En tout cas… je vais aller surveiller le travail de Chris, il risque de mélanger le jus de coquerelle avec son gel pour les cheveux.
Jack : Haha tu devrais le laisser faire ça serait marrant!
Carrianne attrapa ce qu’elle était venue chercher et retourna superviser le travail de son apprenti.
 
6h17am, infirmerie, O.D.D.
 
Agatha vint rendre visite à Giovanni à l’infirmerie. Lorsqu’elle entra dans la chambre, elle le retrouva en train de taper sur le clavier d’un portable. Elle ne savait pas d’où il pouvait provenir, mais une chose était certaine, il ne jouait pas au solitaire pour se détendre.
Agatha : Monsieur! Mais qu’est-ce que vous faites? Où avez-vous trouver cet ordinateur?
Giovanni : Minute, j’essaye de trouver un tueur pour cette mission.
Elle lui arracha le portable des mains.
Giovanni : Mais…C’est important Agatha!
Agatha : Vous devez vous reposer! Vous travaillez trop. C’est pour ça que vous avez fait une crise cardiaque. Vous devriez prendre des congés. J’ai déjà commencé les démarches pour vous trouver un assistant, il partagera une partie de votre fardeau.
Giovanni : Je ne peux pas arrêter de travailler, j’ai trop de chose à faire. Cette crise cardiaque m’a déjà fait prendre trop de retard. Je ne peux pas me permettre de prendre un assistant, sa formation me ralentirait et il ne sera jamais assez présent et dévouer pour bien remplir ses fonctions, cette tâche m’est définie je me doit de la remplir du mieux que je peux. Maintenant rendez-moi cet ordinateur j’ai du travail.
Agatha : Non! Vous avez besoin d’aide. Ce que vous faites dépasse les capacités d’une seule personne.
Giovanni : Je n’ai pas besoin d’aide. J’ai toujours réussi à me débrouiller seul.
Il tendit les bras pour attraper ce que tenait sa secrétaire mais le tube de soluté relier à son bras se trouvait trop court pour lui permettre d’atteindre son objectif, ce qui donna le temps à la vieille femme de s’éloigner d’un pas de son patron.
Agatha : Tout à l’heure j’ai fait quelques téléphones et je vous ai trouvé un bras droit. Il va arriver cet après midi.
Giovanni : Je ne veux pas de bras droit, j’en ais déjà un et un gauche en prime. Je doute qu’un troisième serait très joli sur moi. Redonnez-moi ce dossier et retournez faire vos téléphones pour tout annuler je vous pris.
Agatha : Il n’en ait pas question. Vous allez vous reposer et il arrivera cet après midi que vous le vouliez ou non.
Elle repartit d’un pas ferme, emportant le portable. Giovanni la regarda s’éloigner, sans pouvoir faire quoi que ce soit.
 
6h28am, maison de Mathieu et Carrianne
 
Mathieu était, comme à l’habitude, écrasé devant la télé. Il se forçait pour boire un café. N’étant pas un grand amateur de cette boisson, il ne savait pas très bien comment se servir d’une cafetière percolateur et en avait fait beaucoup trop. De plus il avait mit trop de café ce qui le rendait encore plus fort.
Mathieu : Dégueu! Dégueu! Dégueu!
Alors qu’il allait boire une autre gorgée, on frappa à la porte.
Mathieu : Ha oui! Sauvé!
Il se leva et alla ouvrir. Normalement il y aurait mit plus de temps, mais la menace de la tasse remplie de ce liquide fumant sur la table basse lui rendait la tâche plus facile.
Mathieu : Qu’est-ce que tu fou ici toi? Carrianne n’est pas là!
Carl : Je sais, c’est toi que je voulais voir.
Mathieu : Pourquoi? Tu t’es rendu compte que tes finances ne te permettaient pas de quitter ton emploi et t’as besoin de moi pour convaincre le boss de te réembaucher? Je n’ai pas souvenance d’avoir eu une dette envers toi désolé.
Carl : Non, je veux juste qu’on… parle…
Mathieu : T’as pris d’la drogue?
Carl : Hein?
Mathieu : Depuis quand tu veux parler?
Carl : Depuis que j’ai plus de travail et que si je ne fais pas quelque chose, je vais devenir complètement fou et tout détruire dans ma maison.
Mathieu : Écoute la télé, tu vas voir c’est le meilleur passe temps qui existe.
Carl : La télé était pas assez coopérative, alors je lui ai donné un tout petit coup de pied et elle a défoncée.
Mathieu resta figé, avec de gros yeux, l’air traumatisé. Carl attendait une réaction.
Carl : Heu… Mais c’était une vieille télé et grâce à ça on va en avoir une neuve.
Mathieu : Tu devrais avoir honte. Cette télé se forçait à fonctionner, malgré son age, pour que tu puisses t’écraser devant et relaxer. Mais toi, tu as fais de la discrimination à ta t.v. en voulant la remplacer pour une neuve. Tu l’as tué pour en avoir une nouvelle. Assassin!
Carl : Capote pas c’était juste une télé. Je comprends ta sœur quand elle dit que tu dramatises.
Mathieu : Carrianne a dit que je dramatisais? Heu… pas tant que ça…oui?
Carl : Tu t’imagines la fin du monde parce que j’ai pété ma t.v. Tu devrais consulter un psy.
Mathieu : Ha oui! Tant que ça? Je n’avais jamais vu ça sous cet angle. Même ma propre sœur qui pense ça…Après tout c’est normal entre frère et sœur on se trouve toujours quelque chose à se reprocher. Tiens elle par exemple bouche le trou du bain avec ses cheveux c’est dégoûtant ça! Tu veux entrer?
Carl : Sûr.
Carl entra et Mathieu ferma la porte. Puis, il dit à Carl d’aller attendre dans la cuisine pendant que lui irait fermer la télé.
Mathieu (à la télé) : Inquiète toi pas, je ne laisserai pas le méchant monsieur te faire mal. Je t’aime!
Le tueur fit un câlin à l’engin avant de revenir vers la cuisine. Carl, qui de la cuisine entendait tout, commençait à trouver Mathieu de plus en plus fou.
Mathieu (revient) : Veux-tu un café?
Carl : Pas si tu risque de pété un plomb perce que ça pourrait fatiguer ta cafetière.
Mathieu (sarcastique) : Ha ha ha! Très drôle!
Il lui servit une tasse de ce liquide noir et épais tout fumant. Carl prit la tasse avec méfiance. L’odeur concentrée était suffisante pour le réveiller.
Mathieu : Tu savais que ma sœur avait eu un chien d’un admirateur secret?
Carl : Oui, elle m’a raconté.
Mathieu : J’ai d’abord cru que c’était un cadeau de Dominic.
Carl : Ce n’était pas le cas?
Mathieu : Exactement! Et tu sais qui était mon suspect no2?
Carl : J’ai comme un mauvais pressentiment…
Mathieu : Ton frère!
Carl (surpris): Hein!? Jack!?
Mathieu: Ouais! Il veut l’attirer dans ses filets, comme il fait avec de nombreuses filles. Sauf qu’avec ma sœur il est plus subtil, il sait que je suis toujours derrière elle.
Carl : Je ne crois pas que ce soit lui.
Mathieu : Et pourquoi?
Carl : Bien…J’aurais sûrement remarqué la présence d’un chien dans ma maison non?
Mathieu : Ha oui… je n’avais pas pensé à ça… Mais si… attend une minute…ça vient de toi!
Carl (nerveux) : Non… qu’es-ce qui te fait croire ça?
Mathieu : Tu à l’air trop sûr pour ton frère! Aussi parce que tu commence à être nerveux! La première fois que vous vous êtes parlé, c’est là que ça a commencé. Tu es même devenu plus sociable. Et pendant que j’y pense, c’était toi hier devant sa fenêtre! Oui t’as le gabarit de celui que j’ai surpris.
Carl (nerveux) : Heu…Peut-être…mais ce n’est pas ce que tu crois!
Mathieu (fâcher) : DEHORS! SORT D’ICI TOUT DE SUITE ESPÈCE DE PERVERS, VOYEUR! DEHORS!
Carl sortit d’un pas rapide.
Mathieu : ET QUE JE TE REVOIS PLUS TOURNER AUTOUR DE MA SŒUR! CONNARD!
Le tueur remonta dans sa voiture et retourna chez lui, laissant Mathieu continuer à crier tout seul.
Carl (à lui même) : Méchant malade lui!
À l’intérieur, Mathieu bouillait de rage. Il retourna s’asseoir devant la télé pour se détendre, mais tomba face contre terre avant d’avoir pu atteindre le divan. Le sommeil venait de le regagner.
 
6h47am, laboratoires, O.D.D.
 
Carrianne avait laisser Chris seul quelques minutes pour aller aux toilettes. Jack avait été appelé pour une mission et Ghost était rester avec le stagiaire qui lui, essayait de faire un vaccin pour faire redevenir humain les loups-garous complètement transformés. Selon Carrianne, il se donnait un trop gros défi et finirait par abandonner ce projet lorsqu’il découvrirait que son vaccin ne pourrait servir qu’à chasser les moustiques. Selon lui, le secret était de trouver le moyen d’arrêter les cellules de la bête de se générer en aussi grande quantité ce qui  les rendraient déjà plus facile à tuer. Sa formule était presque au point, mais rien n’était dans la poche sans test concrets et concluant.
Tout à coup, le chiot se mit à aboyer, quand le jeune scientifique s’apprêtait à verser son liquide dans un autre bêcher.
Chris : Voyons le chien, calme toi, ça ne va pas exploser.
Sans le remarquer, son coude accrocha une espèce de bouteille contenant un liquide bleu et gélatineux, qui se déversa légèrement dans le 2e bêcher. Le chiot continuait de japper. Carrianne revint.
Carrianne : Qu’est-ce qui ce passe?
Chris : Je ne sais pas, il n’arrête pas de me japper dessus depuis 15 secondes.
Carrianne : Ha! Il doit peut-être aller faire pipi! Je vais le sortir qu’il aille faire ses besoins lui aussi. Fait attention de ne pas en renverser partout.
Chris : Oui oui, je fais attention.
Maria vint rendre visite au beau petit nouveau scientifique. Son air de nounours lui donnait un certain charme selon la tueuse.
Maria : Alors, tu travailles sur quoi?
Chris : Un vaccin éliminateur de gènes de loup-garou.
Maria : Intéressant! Et ça donne quoi?
Chris : J’ai fini! Enfin je crois!
Maria : Tu veux aller le tester? On a un spécimen de loup-garou en bas. En plus, tu dois être supervisé par un tueur pour tester tes produits sur les démons captifs et il se trouve justement que j’ai un moment de libre.
Chris : Ha oui! Parfait! Qu’est-ce qu’on attend? Laisse-moi juste le temps de laisser un mot à Carrianne pour ne pas qu’elle pense que je suis partit en pause.
Maria : Ok! Ensuite par contre tu pourrais peut-être faire une petite pause?
Ils partirent prendre l’ascenseur pour descendre au dernier sous-sol, là où l’O.D.D. gardaient des spécimens pour l’observation et les tests scientifique. Un lieu hautement sécurisé.
Carrianne retourna voir où son stagiaire en était, suivi de Ghost.
Carrianne (à Ghost) : Pourquoi t’as pas voulu sortir? Tu vas vouloir y aller dans 5 minutes j’en suis sûr! Bon, où est-ce qu’il est allé lui encore?
Elle trouva le mot qu’il avait laissé.
Carrianne : Ha…je n’imagine pas la déception qu’il va avoir s’il découvre que ça ne marche pas.
Elle appuya sa main sur la table, prête à se remettre au boulot. Elle devait seulement se rappeler où elle en était rendue. Quelque chose de gluant lui dégoutta dessus et vint interrompre le fil de ses pensées.
Carrianne : Yark! Cossé ça?
Elle chercha d’où provenait cette substance gélatineuse. Elle en déduit que ça ne pouvait venir que d’une certaine hauteur puisque ça lui était tombé dessus. Son regard se porta directement sur la mini tablette, à environs 4 pouces de hauteur posée sur la table de travail qui servait à mesurer les liquides sans avoir à trop se pencher. On y rangeait généralement les plaques chauffantes juste en dessous.  Lorsqu’elle eut trouver, elle regarda l’endroit où cela s’était répandu : Exactement où s’était trouver le bêcher de Chris. La bouteille cylindrique était coucher sur la dite tablette et des gouttes continuait de tomber de temps en temps. La scientifique redressa le contenant sans trop faire attention, mais une idée lui traversa l’esprit. Elle rapprocha l’objet et en lu les ingrédients qui composaient la substance au dos de l’étiquette.
Composition :
formule INCI : Aqua, sodium C14-16 olefin sulfonate, cocamidopropyl betaine, salicylic acid, polyquaternium-22, cocamidopropylamine oxide, piroctone olamine, sodium citrate, linoleamidopropyl PG-dimonium chloride phosphate, hexylene glycol…
Carrianne: Hexylene glycol???... Hexylene glycol!!!!! Ho non!
Elle sortit en courant des laboratoires, bousculant plusieurs scientifiques au passage. Elle appuya rapidement et vingt fois de suite sur le bouton pour faire venir l’ascenseur. « Trop long ! » Elle s’élança dans l’escaliers à la course et descendit le plus vite possible, destination dernier sous-sol. Elle arriva enfin.
Maria et Chris étaient dans la cage où tournait machinalement un loup-garou ennuyé.
Carrianne : NNNOOOOOOONNNNNN!!!!
Trop tard! Maria avait sauté sur la bête comme un chat sauvage, enfonçant la seringue dans la nuque du démon. Carrianne cria. Il n’y eut aucun changement chez le loup, si ce n’est qu’il se rua sur son assaillante encore plus en colère. Maria aida Chris à sortir de la cage en essayant de retenir le lycan.
Carrianne : Tuez le loup-garou, tuez le loup-garou!!
Les autres scientifiques tentèrent de calmer la nouvelle venue qui paniquait et agaçait le reste des occupants de la place.
Carrianne : Maria, il faut que tu lui brises la nuque!!!
Maria aurait voulu pouvoir faire autrement, mais son adversaire était beaucoup trop déchaîné pour tenter une fuite. Alors, elle lui brisa le cou et sortit de la cage à son tour. Normalement, les spécimens gardés en captivité devaient rester en quarantaine après avoir servis pour des tests scientifiques et il était pratiquement interdis de les tuer avant le feu vert des responsables à moins que cela ne soit la seule solution envisageable.
Scientifique#5 : Bravo, vous avez tuer un de nos spécimen de recherche.
Maria : Hey! C’était lui ou moi. En plus, cette bestiole m’a mordue.
Carrianne (énervée) : Elle t’as mordue!? HAAA COUPEZ LUI LA TÊTE, COUPEZ LUI LA TÊTE VIIIIITE!!!!!
Deux gros gardes la firent sortir, pendant qu’elle continuait de crier. La petite brunette normalement si calme et gentille criait haut et fort de tuer de sang froid une collègue. Un comportement inadmissible bien entendu, mais aussi inattendu.
Carrianne (cri) : IL FAUT LA TUER! IL FAUT LA TUER! ELLE EST CONTAMINÉE, IL FAUT LA TUER, COUPEZ LUI LA TÊTE!!!
Maria alla retrouver le scientifique qu’elle accompagnait l’air perplexe.
Maria : Qu’est-ce qui lui prend?
Chris : Elle croit peut-être que tu vas devenir loup-garou!
Maria : Pas de dangers, l’O.D.D. à un remède contre les morsures de lycans. Ça interrompt le processus de transformation, si on le prend à temps.
Chris : Je vais t’accompagner à l’infirmerie, de toute façon je n’ai plus de projet puisque tu viens de l’exterminer et il faut avouer que c’est un peu ma faute si tu t’es retrouvé dans cette situation.
Maria : Désoler pour ton projet, peut-être que si Carrianne ne serait pas venue mener autant de grabuge j’aurais pu faire les choses autrement, mais plus elle paniquait de son côté, plus la situation devenait compliquer dans la cage.
Chris : Ne t’en fait pas pour ça, je m’en remettrai. C’est douloureux?
Il parlait de la morsure qui saignait abondamment à l’avant bras de la tueuse. Étrangement, elle ne sentait rien du tout.
 
7h17am, champ de blé d’inde.
 
Jack et Dominic avaient été envoyés pour une enquête, à Aramis village, là où il y avait eu des disparitions soudaines à cause d’un pentagramme, au beau milieu d’un champ. Ils avaient été questionner l’inspecteur Marchand, qui les avait ensuite conduit sur les lieux et était aller à son rendez-vous avec le psy. Jack observait le pentagramme et prenait quelques notes de temps en temps.
Jack : C’est comme une bouche. Ça avale tout ce qui est vivant. Un démon y est relié et y prend des forces. Quand il en aura accumulé assez, il va pouvoir sortir. C’est pour bientôt, il y a de la chaleur qui s’en dégage.
Dominic tripotait un sachet de poudre vert clair, l’air songeur et inattentif à ce que racontait son collègue.
Jack : Dommage qu’on ne puisse rien faire pour le fermer. Va falloir attendre que le démon sorte et on le tue.
Le sorcier disparut derrière des épis de maïs. Jack le suivi.
Jack : Où tu vas?
L’autre ne répondit pas. Le scientifique lui emboîta le pas et alla se placer face au sorcier.
Jack (sévère) : Ok écoute le jeune! Ce qui est arrivé à Rachelle était un accident. Ça arrive de faire des erreurs, mais il ne faut pas que cela t’empêche de vivre comme avant. Ce n’était pas ta faute. Tout le monde est parfaitement conscient des risques encourut dans ce métier.
Dominic : Qu’est-ce que tu en sais? Ce n’est pas toi qui a mal récité une formule, qui a donné de nouveau pouvoirs à un cyclope, ce qui à tuer ton équipière. Tu crois qu’elle s’est lever se matin en se disant c’est peut-être ma dernière journée dans ce monde? Je ne crois pas non!
Jack : Non. Mais savais-tu que ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Tu n’es pas un nul à cause de ça! As-tu déjà pensé que d’autre avait pu faire pire? Carl par exemple. Depuis que mon frère est là, il y a moins de démons bien sûr, mais la majorité de ses équipiers n’ont pas survécus. Toi c’est arrivé une fois, ce n’est pas l’apocalypse. Il est normal de se sentir mal, c’était quelqu’un de bien et tout et tout, mais elle avait choisi d’être ce qu’elle était et savait au fond d’elle-même, comme toi et moi, que nous ne retrouverons peut-être jamais notre demeure à la fin d’un quart de travail.
Dominic : Et toi? Ça ne t’es jamais arriver, qu’est-ce qui te prend de me parler comme ça. Tu sais pas ce que ça fait d’avoir tuer.
Jack : Ho que oui je sais ce que ça fait d’avoir causé la mort d’une personne. De trois cent personnes même. C’était un accident. Mais je n’ai pas arrêté de vivre pour ça, même si pendant un certain temps je n’ai pu dormir ni manger sans constamment repenser à cet évènement. J’ai fait une dépression et j’ai dû avoir recours à des médicaments, mais petit à petit j’ai fini par me convaincre que dans la vie, tout ne se passe pas comme on l’aurait souhaité.
Il y eu un silence. Jack fit signe à son équipier de le suivre et ils retournèrent à la voiture. Le sorcier ne voulait pas s’aventurer sur un terrain trop dangereux ou éveiller de mauvais souvenir chez le scientifique, mais la curiosité l’emporta et se faire raconter une situation semblable à la sienne l’aiderait probablement à surmonter cette dure épreuve. La pauvre petite, elle n’avait pas mérité cela.
Dominic : Qu’est-ce que tu avais fait?
Les deux hommes prirent place dans le véhicule. Jack ne mis pas le contact immédiatement et ne répondit pas non plus. Il téléphonna à l’O.D.D. et avisa la personne à l’autre bout du fil qu’il faudrait envoyé une équipe de supervision / extermination pour surveiller le périmètre. Une fois la conversation interrompue, il démarra et retrouva la route. C’est à se moment qu’il répondit enfin à Dominic, qui lui, était retourner dans ses remords.
Jack : Un mauvais mélange. Est-ce que tu as vu le film Resident Evil?
Dominic : Oui…
Jack : Alors tu devrais tout comprendre.
Le reste du trajet vers l’O.D.D. se passa dans le plus assommant des silences. Aucun d’eux n’osait aborder un sujet quelconque.
 
8h09am, infirmerie, O.D.D.
 
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur deux personnes s’embrassant à pleine bouche. S’entant l’appareil s’immobiliser, Maria s’éloigna de Chris pour prendre la direction de l’accueil de l’infirmerie.
 
Chris : Tu es certaine que tu ne veux pas que je t’accompagne?
 
Maria : Ça va aller, je suis une grande fille! Je t’appel ce soir mon beau!
 
Elle lui tourna le dos et le quitta, prenant soin de se retourner pour y lancer un clin d’œil complice avant que les portes de l’élévateur ne se referment. Elle passa les portes donnant accès à l’infirmerie et se présenta au comptoir.
 
Maria (à la réceptionniste) : Salut! J’ai été mordu par un loup-garou et j’ai besoin du remède.
 
Réceptionniste : D’accord, veuillez aller remplir se formulaire et nous vous donnerons le vaccin.
 
Alors qu’elle allait prendre le papier et le crayon que la femme lui tendait, Maria eu un léger mal aise. Elle allongea le bras pour attraper les objets, mais referma les doigts dans le vide. La deuxième tentative fût la bonne, mais les deux femmes remarquèrent que quelque chose n’allait pas. La tueuse recula un peu, secoua la tête pour revenir à la réalité.
 
Maria : Vous ne trouvez pas qu’il fait chaud?
 
Réceptionniste : Nous maintenons les lieux à vingt degrés pour un meilleur confort. Voulez-vous que je prenne votre température?
 
Maria : Non… Merci, ça va aller…Ça a passé.
 
Elle alla s’asseoir pour remplir le formulaire qui lui donnait le droit de prendre l’antidote à la morsure de loup-garou. Il y avait des questions comme : La date d’aujourd’hui et celle de la morsure, l’heure approximative de l’incident, est-ce qu’il y avait plusieurs blessure faite par l’animal, si oui, toute les identifier, symptôme ressentis…à cet endroit elle remplis presque toute les lignes qu’il y avait de disponible. Elle n’avait jamais été mordue par un lycan auparavant, mais elle ne se sentait vraiment pas très bien. Elle nota aussi qu’elle avait perdu une bonne quantité de sang ce qui devrait normalement être assez inquiétant.
Elle compléta le document et refis un survol rapide pour s’assurer qu’elle n’avait rien oublié. Satisfaite, la combattante se sentait prête à aller remettre le tout à la petite réceptionniste.
Elle se leva, mais dû se rasseoir presque aussitôt à cause d’étourdissements. Maria respira profondément et refit une deuxième tentative. Le résultat fût semblable au premier, mais elle réussi à trouver la force et l’équilibre nécessaire pour se rendre jusqu’au comptoir. Aussitôt le papier remis, elle se sentit à nouveau en pleine forme et aurait presque pu aller courir un 10 km sans interruption. En fait, elle ressentait maintenant vraiment le besoin de bouger, de se battre, de manger et de faire de l’exercice. Il ne fallait pas oublier de questionner le médecin à se propos. La tueuse se promena d’un bout à l’autre de la salle d’attente sous le regard perplexe que lui jetait la femme derrière le comptoir. Après quelques minutes, elle consentit à retourner s’asseoir, la jambe tremblante, jetant de bref coup d’œil un peu partout autour d’elle sans être capable d’accorder d’attention à ce qui ce passait vraiment. Elle saisit une revue pour essayer de se détendre et passer le temps.
Deux gros gardes entrèrent en essayant de maîtriser une Carrianne disjonctée. La scientifique aperçut Maria tranquillement assise dans la salle d’attente et se remit à crier de plus belle.
 
Carrianne (cri) : TUEZ-LA, TUEZ-LA, ELLE EST CONTAMINÉE!!!!!!!
Elle continuait de sauter pour essayer de se défaire de l’emprise des gorilles, en vain. Ils disparurent dans les couloirs menant aux chambres.
 
Carrianne (énervée) : IL FAUT LA TUEERRRRR!!!!!!C’EST VRAI, ELLE DOIT MOURIR SINON IL Y AURA UNE CATASTROPHE!! TUEZ-LA!!!!
 
Ils passèrent devant la chambre de Giovanni. Carrianne l’ayant aperçut, réussi à se libérer des gardes et alla s’accrocher au cadre de porte pour lui parler, pendant que les deux autres, l’ayant rattrapés, la tiraient par la taille pour lui faire lâcher prise.
 
Carrianne (hystérique) : GIO! MARIA EST CONTAMINÉE, PRODUIT DE CHEVEUX, DIT-LE A JACK!!! LÂCHEZ-MOI!!! IL FAUT LA TUER, TIRER LUI DANS LA TÊTE!!
 
Giovanni resta surpris un moment. Soit Carrianne était devenue complètement folle, soit la situation était vraiment critique. Les gorilles réussirent à reprendre le dessus sur la scientifique. L’un d’eux la retint seul un moment, le temps que le deuxième referme la porte de la chambre du patron derrière eux en s’excusant d’un discret signe de tête.
 
8h27am, Laboratoires, O.D.D.
 
Giovanni avait enfin pu convaincre les médecins de le laisser sortir en leur disant à plusieurs reprises qu’il allait très bien. Il ne lui avait pas été recommander de sortir aussi tôt, mais rien apport peut-être des chaînes aurait pu le faire rester dans cet endroit. De plus, plus il passait de temps dans ce lit, plus il prenait du retard dans son travail. Les démons n’attendaient pas, il ne pouvait se permettre de prendre du repos. Un jour peut-être, mais pas maintenant.
Il s’était rendu aux laboratoires pour aller voir Jack, dans le but de lui transmette le message de Carrianne et d’obtenir quelques explications. Lorsqu’il entra, Élenie, qui était en train d’essayer de donner des ordres à un scientifique naïf, retourna immédiatement à sa tâche; vider les poubelles. Jack entra juste derrière lui.
Jack : Salut patron! Vous n’avez pas l’air en très grande forme. Vous avez le teint un peu vert.
Giovanni : Je ne suis pas venu pour parler bronzage, mais c’est toi que je venais voir!
Jack : Je m’en doutais bien aussi! Dommage, j’ai fais l’acquisition d’un autobronzant assez efficace dernièrement je vous l’aurais recommandé!
Giovanni : Carrianne m’as demandé de venir te voir. Je ne sais pas si c’est parce que c’est très grave ou parce qu’elle devient complètement folle, mais elle vient d’être enfermée à l’infirmerie.
Jack : Pourquoi? Elle ne va pas bien? Qu’est-ce qu’elle a dit?
Giovanni : Je ne sais pas vraiment, elle a dit de te dire que Maria était contaminée et elle a parlé de produits pour les cheveux. Après elle s’est mise à crier qu’il fallait la tuer et lui tirer dans la tête. Tu crois qu’elle est victime de possession et qu’elle veut s’en prendre à ses coéquipiers?
Jack devint soudainement pensif. Giovanni jeta un coup d’œil à Élenie qui parlait toute seule. Elle semblait ruminer sa colère et lançait des regards noirs à tous ceux qui avaient le malheur de la regarder en face.
Jack (pensif) : Maria…contaminée… comment est-ce possible? Pas elle non…ça recommence!
Giovanni : Qu’est-ce qui recommence?
Jack : Il faut la tuer, elle est contaminée.
Giovanni : Merde qu’est-ce que vous avez tous avec votre contamination? J’aimerais bien que l’on m’explique ce qui se passe. Il s’agit d’une de mes employées et tout le monde veut sa mort de sang froid. Je dois comprendre.
Jack : Vous ne vous êtes jamais demander qu’est-ce qui était arriver à l’ancien patron?
Giovanni : Non pas vraiment. Je sais juste qu’il y a eu beaucoup de mort avant mon arrivée. J’ai hésiter entre le fait qu’il y avait passer ou qu’il avait craqué sous la pression, mais je ne me suis jamais vraiment questionner sur le sujet, j’avais trop de chose a pensé plus importantes que ça.
Jack : Vous remarquerez que la plupart de nos produits éliminateurs contiennent des acides puissants et certains gènes de démons. D’ailleurs les gènes de démons sont les plus instables qui soit et il ne faut pas les mélanger avec n’importe quelle substance. Les résultats peuvent varier, mais les conséquences sont souvent néfastes lorsque nous effectuons un mauvais mariage. Par exemple, si un jour un de ces produits était accidentellement mélangé avec un produit capillaire contenant de l’hexylene glycol, comme du gel coiffant, et qu’il était injecté dans un être vivant, cela pourrait causer un arrêt de la reproduction des cellules vitales.
Giovanni : C’est-à-dire? La mort?
Jack : Pas tout a fait. Les autres cellules continueront de faire survivre un être, mais tout le reste sera mort. L’être marchera parmi nous, mais aussi, il se nourrira de nous.
Giovanni : Où veux-tu en venir?
Jack : Des morts vivants. Des zombies! Une seule morsure et vous devenez comme eux. Ce n’est plus un film de science fiction ou d’horreur, c’est la réalité! Maria va devenir l’un d’eux très bientôt… et elle commencera à répandre ses nouveaux gènes. Nous ne serons plus le dernier maillon de la chaîne alimentaire.
Giovanni : Ça on ne l’a jamais été. Y’a-t-il un antidote?
Jack : Non. Le seul moyen d’empêcher ça, c’est d’arrêter tout fonctionnement du cerveau. Couper la tête, y tirer une balle ou encore briser le cou. Cette fois nous n’y pouvons rien, c’est irréversible. Les morts reste morts!
 
8h53am, maison de Lorna.
 
Lorna étant allée travailler, Jonathan essayait de communiquer avec son maître par l’entremise de la télévision. À genoux devant l’appareil, il cherchait les postes sans programme ni image en espérant établir une connections. Il ne savait pas trop comment s’y prendre, mais une dizaine de minute plus tard, le gros monstre sans nez aux gros bras apparut à l’écran. Déjà qu’il n’avait pas l’air très commode, sont air à l’instant semblait indiquer qu’il était un tantinet contrarié.
Démon : C’est mieux d’être important. Tu m’as dérangé en plein dans un règlement de compte entre mangeurs d’organes et mangeurs d’âmes.
Jonathan : Ces imbéciles de mangeurs d’âmes. Qu’est-ce qu’ils nous veulent encore?
Démon : Nous empêcher de bouffer les cœurs de nos victimes. Encore. Et toi, qu’est-ce que tu veux?
Jonathan : Un territoire à gouverner. Je vais ouvrir la porte ce soir, mais si je vous libère, je veux avoir mon propre territoire… comme j’ai votre liberté entre les mains, je crois qu’il serait normal que j’aie quelque chose en échange.
Comme il n’avait pas le temps de s’obstiner le monstre à sept yeux accepta sans trop de réticence. Il pourrait toujours tuer son petit sous fifre une fois libéré et il n’aurait plus aucun compte à lui rendre. 
Démon : Accordé! Autre chose?
Jonathan : Oui! Je veux me garder un humain.
Ce point soulevé, le démon lui accorda toute son attention. Il sentait que quelque chose devait se passer de l’autre côté et il espérait que cela ne vienne pas entraver ses plans.
Démon : Non. Nous exterminerons tous les humains, et aucun d’eux ne sera épargné.
Jonathan : Alors je ne vous libèrerai pas.
Démon : Oserais-tu me désobéir?
Jonathan : Si vous n’acceptez pas mes deux requêtes, oui! Vous n’avez pas vraiment le choix, je suis en meilleure position que vous en ce moment.
Démon : Qu’est-ce que tu ferais d’un humain?
Jonathan : Un esclave personnel et si la nourriture venait à manquer, un repas de secours.
Démon : Ha…Accordé. Mais c’est tout. Nous sommes tous prêts pour ce soir. Espérons que tu réussisses, sinon, tu sais ce qui t’attend?!
Jonathan : Non, mais je ne crois pas vouloir le savoir.
Démon : Tu fais mieux. Ne me déçoit pas!
Sur ce il disparut de la télé. Le mangeur d’organe se leva et éteignit l’engin à l’aide de la télécommande. Une invention forte pratique selon lui. Il jeta un rapide coup d’œil dans la pièce en se demandant quoi faire.
Jonathan : J’ai un petit creu moi!
Soudain, la poignée de porte se mit à remuer. La porte s’ouvrit et la sorcière blonde entra. Elle semblait de bonne humeur. Jonathan en resta tout de même surpris.
Lorna : Salut!
Jonathan : Qu’est-ce que tu fais ici?
Lorna : Je viens de finir une mission dans le coin et j’ai décidé de passer me faire un café. J’ai aussi pensé te rapporter ça.
Elle posa un cœur à moitié envelopper dans un tissu sur la table basse en face du démon. Il le renifla un peu de loin. L’odeur de ce sang frais imbibant le tissu le faisait saliver d’avance. Cependant, pas question de s’abaisser à se faire nourrir pas une humaine. Ça non, il avait sa dignité à conserver. Déjà qu’il se servait d’elle pour se cacher des tueurs de démons et qu’elle l’Avait soigné. Suffit!
Jonathan : C’est du Minotaure? Non mais ça ne va pas?
Lorna : Quoi? C’était un démon, nous l’avons exterminés et j’ai ramassé son cœur. J’ai dû inventer toute une histoire pour ne pas avoir l’air trop suspecte quand ils m’ont vu l’extirper. Alors soit gentil et mange! Cela t’évitera aussi de tuer d’autre humain et de leur laisser de nouvelle piste qui pourrait les mené ici. Qu’est-ce que tu as à lui reprocher?
Jonathan : le Minotaure est un démon maudit. Celui qui boit son sang se verra à jamais prisonnier d’un labyrinthe. Ça veut dire que si je mange ça, je vais disparaître pour être enfermé dans un labyrinthe pour l’éternité… et je te jure que c’est long quand on est un immortel.
Lorna : Jamais entendu cette histoire. Désolé, je ne savais pas. Je vais aller le jeter.
Jonathan : Et va te laver les mains aussi. C’est plus sûr. Attention, il reste toujours des traces de sang sous les ongles. La moindre goutte et tu es maudite.
Lorna : J’ai compris!
Elle alla dans la cuisine, mit le cœur dans la poubelle et alla se laver les mains comme le lui avait conseiller le démon. D’où il se trouvait, il repris une conversation.
Jonathan : J’aimerais que tu ne te présentes pas à la fête d’halloween organiser par les policiers de ce soir.
Lorna : Quoi? Pourquoi? Et comment t’es au courant d’abords? T’as encore lu dans ma tête c’est ça?
Jonathan : Je veux te savoir en sécurité, tu devrais passer la soirée devant un bon film, détends-toi tiens!
Lorna : Je vais être en sécurité, entourée de tueurs et de spécialistes en destruction de démons. C’est la première fois que les policiers invite les membres de mon organisation à participer à un évènement alors pas question que je manque ça.
Jonathan : J’avoue qu’avec ton organisation c’est déjà moins pire, mais ne rentre pas trop tard au moins, 23h30 au maximum.
Lorna : Non mais tu te prends pour mon père?
Jonathan : Non, mais j’ai comme l’impression que ton O.D.D. ne pourra pas t’aider si quelque chose venait à arriver. À l’halloween des choses étranges peuvent se produirent. Faut se méfier.
Lorna s’essuya les mains sur une serviette et Jonathan vint la rejoindre dans la cuisine.
Lorna : Bon, pousse toi il faut que je retourne travailler.
Il resta planté devant elle, la coinçant entre l’extrémité du comptoir et la table.
Lorna : Dégage, Giovanni va encore chialer!
Jonathan : Tu vas être revenu avant minuit?
Lorna : Je ne sais pas, on va voir. Si c’est nul je serais la même bien avant mais sinon…
Jonathan : Promet-le!
Lorna : Je ne promets rien et encore moins à toi.
Il lui saisit les épaules et la plaqua contre le mur.
Jonathan (en colère) : PROMET-LE!
Lorna : Tu me fais mal!
Il baissa la tête et s’écarta pour la laisser passer. Sans un regard, elle sortit et retourna à l’O.D.D. Après un court moment, il se mit à fouiller dans la poubelle pour récupérer le cœur. Il le dévora comme un chien n’ayant pas manger depuis des semaines. Il avait raconter cette histoire à Lorna uniquement pour ne pas qu’elle le voit engloutir la viande, car le cœur de Minotaure n’avait en fait absolument rien de maudit.
 
  Copyright: Gabryelle Vendette  
 
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