O.D.D. Zone
  Épisode 10
 

Épisode 10

                                            Le début de la fin   

                        
 
Dans le rôle de Kalie : Jewel Staite  


                                                                           
9h00am, infirmerie, O.D.D.
 
Maria attendait le médecin pour qu’il lui donne l’antidote à sa morsure de loup-garou. Elle avait remplis tous les papiers nécessaires et un spécialiste devait venir la chercher d’ici quelques minutes. La jeune femme avait encore une fois cette sensation étrange de chaleur, comme si elle aurait été enfermée dans une cabine de bronzage depuis plus d’une heure. Sa peau semblait se consumée sur place et cela était fort inconfortable. En plus de ce malaise, elle avait la bouche pâteuse et l’estomac tout retourné. Elle avait mangé un demi pamplemousse au petit déjeuner, ainsi que 3 œufs, 2 rôties et une poitrine de poulet marinée. Le minimum nécessaire à lui donner assez de force pour les combats matinaux bien sûr. Pourtant, quelque chose dans tout cela ne semblait pas vouloir se laisser digérer docilement. Probablement le poulet qui n’était plus aussi frais que prévu. C’était la dernière fois qu’elle ferait confiance à cet épicier. Alors qu’elle se faisait cette promesse, le médecin vint la sortir de ses pensés.
Médecin : Employée 882, Maria, Tueuse? Veuillez me suivre je vous pris.
Un grand monsieur dans la cinquantaine avancée et à la calvitie trop apparente se présenta devant la tueuse. Cette dernière acquiesça lorsqu’il l’identifia et consentit à le suivre dans un petit cabinet où se trouvait une longue table matelassée en plein centre et des comptoirs aux trois murs de la pièce. Elle fût invitée à prendre place sur la table d’examen recouverte d’un long chemin de papier blanc. Le médecin avait posé le dossier de sa patiente sur un coin libéré du comptoir et à l’aide d’un stylo prenait des notes dans un espace réservé à ses observations.
Médecin : Quand avez-vous été mordue?
Maria : Il y a quelques heures. 2 ou 3. J’aurais peut-être dû venir avant, mais j’étais sur une affaire.
Bien sûr il s’agissait d’un mensonge et le médecin le remarqua immédiatement. Cependant il ne releva pas et poursuivi.
Médecin : Prenez-vous des médicaments?
Maria : Non, mais si vous auriez une aspirine ce ne serais pas de refus.
Médecin : Vous êtes malades?
Maria : Non non, j’ai juste un peu mal à la tête. Ça part et ça revient un peu plus tard.
Le docteur s’activa devant ses comptoirs, tirant un tiroir ici, pigeant dans un bocal par-la. Il avança devant sa patiente, fin près à accomplir son travail
Médecin : Alors, détendez-vous et prenez une grande inspiration.
Le docteur releva la manche du t-shirt de la tueuse et passa un coton désinfectant sur la peau dénudée. Il dosa sa seringue et lui enfonça l’aiguille dans le bras. Maria tourna brusquement la tête et mordit la main du médecin en lui arrachant un gros bout de chaire. L’homme recula d’un bond en tenant sa blessure qui saignait abondamment. La jeune femme surprise recracha aussitôt ce morceau humain qu’elle tenait entre ses dents. Le goût du sang se répandit sur sa langue.
Médecin (en colère) : Qu’est-ce qui vous prend? Vous êtes folle!!
Maria (panique) : Je… Je suis désolée, je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris.
Elle retira l’aiguille rester dans son bras.
Médecin : Sortez d’ici!
Maria : Mais je jure que je ne voulais pas faire ça, je sais pas ce qui c’est passé.
Elle essuya le sang qui coulait de sa bouche avec le revers de sa main. Le médecin enroula sa blessure dans un linge pour éviter au sang de se répandre plus que nécessaire.
Maria : Je… je ne me sens vraiment pas bien.
Médecin : On se demande bien pourquoi.
Maria tomba à quatre pattes sur le sol et vomi le contenu de son estomac. La deuxième fois, la substance était mélangée avec du sang. Elle avait le visage livide, de gros cernes sous les yeux et les lèvres gercées.
Médecin : Je vais aller vous chercher une bassine.
En guise de réponse, elle vomi une troisième fois. Le docteur sortit de la salle, laissant la tueuse cannibale salir le plancher.
Jack et Giovanni se renseignèrent auprès de la réceptionniste de l’étage pour savoir où avait été emmenée la tueuse. Guider par les indications de la dame et l’odeur de vomi qui ce répandait tranquillement dans le corridor, ils n’eurent aucune difficulté à trouver celle qu’ils cherchaient. Alors qu’ils pénétraient dans la dite pièce, le son d’une pleine casserole d’eau se déversant sur le sol leur vint aux oreilles ainsi qu’un gémissement humain accompagnant le vomissement. Les deux hommes trouvèrent Maria de l’autre côté de la table d’examen, baignant dans le contenu de son propre estomac. L’odeur était abominable et le sang, caillant pratiquement instantanément, mélangé au renvoi empestait le cadavre en décomposition. 
Giovanni : Ho merde, pourquoi elle vomi?
Jack : Parce que son corps meurt, il rejette le vivant.
La malade se leva avec peine, prenant appuis sur la table centrale et fit face aux deux hommes. Elle avait les dents couvertes de vomissures et ses yeux étaient devenus d’un bleus très clair, presque artificiel. Au niveau des genoux, ses jeans avaient absorbé une certaine quantité du liquide malodorant qui se trouvait au sol. Son menton était rougit par le sang qui y avait coulé et le col de son t-shirt jusqu’à sa poitrine était taché d’hémoglobine. Les deux hommes pétrifiés par cette vision d’horreur ne savaient plus comment réagir. Les lèvres de la tueuse remuèrent faiblement et Giovanni crut qu’elle voulait leur dire quelque chose, mais avant qu’un son ne sorte de sa gorge, elle s’élança vers Jack qui était légèrement plus près et tenta de le mordre à l’épaule. Ce dernier la repoussa juste à temps et tenta de la maîtriser sans se faire mordre. Il n’avait pas vraiment de compétence en combat corps à corps, mais heureusement pour lui, la tueuse avait aussi perdu ses propres facultés en la matière. Maria n’était plus ce qu’elle avait été. Giovanni réagis enfin en lui tirant une balle dans la jambe.
Jack : Dans la tête, il fallait lui tirer dans la tête!
La jeune femme ne fut aucunement incommodée par le projectile, mais l’impacte réussi néanmoins à la déstabiliser un minimum pour la faire glisser dans son propre vomi et tomber sur le dos. Giovanni tassa le scientifique du coude et tira une autre balle entre les deux yeux de l’ancienne tueuse. La tête qu’elle avait eu le temps de relever avant de repasser à l’attaque heurta durement le sol et le corps resta figé, baignant dans la soupe d’acides stomacaux, de sang et de restes de nourriture à peine digérés. Le patron posa son arme sur la table centrale avec un soupir de soulagement. La tension de la pièce sembla diminuer. Jack se pencha sur le corps de la défunte et força ses paupières à se fermer. Une larme se forma au coin de son œil.
Jack : Comment veux-tu mourir dignement étendu dans ton propre vomi?
Giovanni hésita à formuler une réponse, ne sachant pas si cela s’adressait à lui ou au cadavre. Il posa une main réconfortante sur l’épaule de son employé.
Giovanni : On ne laissera pas ça de cette façon. Ceux qui seront chargé d’elle vont tout arranger et l’O.D.D. exigera le meilleur traitement possible. Nous honorerons sa mémoire comme n’importe quel de nos membres.
Jack : Elle nous en aura fait bavé jusqu’à la fin!
Le ton du scientifique se voulait détendu, mais les trémolos de sa voix laissaient paraître le contraire. Il était de son habitude d’essayer de calmer l’atmosphère et camouflé les situations délicates avec des paroles légères.
Jack : Je vais rester ici encore un moment, je ne crois pas qu’il y ait eu de contamination en dehors de cette pièce. Dans une dizaine de minute vous pourrez envoyer quelqu’un pour elle et pour faire le ménage.
Le patron acquiesça à la demande, compatissant avec la douleur d’avoir perdu quelqu’un d’aussi proche.
Giovanni : Si tu désires prendre ta journée, j’en avertirai Carrianne.
Jack hocha la tête, incapable de répondre autre chose. Giovanni quitta la salle mal à l’aise et retourna chez les scientifiques pour s’entretenir avec Carrianne. Il ne savait pas si elle serait sur place étant donné qu’elle avait été entraînée ailleurs dans le bâtiment pour se calmer. Si c’était le cas, il n’aurait qu’à donner l’ordre de la laisser sortir. Il n’avait jamais vraiment eu à gérer ce genre de situation, en direct et encore moins dans son établissement. Il ne pouvait s’empêcher de penser à l’humain moyen et ignorant, confortablement assis derrière son bureau au travail, parfaitement inconscient de ce qui venait de ce passer, de ce qui ce passait constamment autour de tout les membres de l’organisation et il les envia. L’ignorance restait parfois le meilleur des remèdes.
 
Toronto, 13h34, Centre-ville
 
Une femme sortit d’une boutique de lingerie, un sac à la main. Elle remonta la fermeture éclair de son manteau de laine et ouvrit un parapluie avant de s’aventurer sur le trottoir. À cette heure, peu de gens circulaient à l’extérieur et la pluie réussissait à décourager ceux qui n’étaient pas enfermés au travail. Il y avait maintenant trois jours qu’il pleuvait. Les gens commençaient à apprendre la leçon et ne quittaient pas leur foyer les mains vides, sinon ils sortaient le moins possible. La dame remonta le boulevard au son des quelques voitures qui passaient par-ci par-là.
 
Sur un banc entre un jeune arbre et une poubelle plutôt vide, en face d’une pharmacie, était assise une enfant d’environs six ans. Vêtue d’une petite robe bleu ciel légère lui collant à la peau à cause de la pluie, tremblante de froid. Elle avait les genoux ramenés contre la poitrine et jetait des regards inquiets autour d’elle. Ses cheveux blonds trempés lui tombaient dans le visage où les larmes coulant sur ses joues se mélangeaient à celles tombées du ciel. La femme intriguée s’approcha de cette enfant visiblement perdue. Elle se plaça en face d’elle, assez près pour pouvoir l’abriter de son parapluie. La gamine leva la tête pour regarder l’étrangère en face.
Femme : Bonjour! Que fais-tu ici toute seule? Tu vas t’enrhumer dans cet accoutrement.
Enfant : Je suis perdue.
Ses yeux se remplirent à nouveau de larme. La femme lui fit un sourire réconfortant.
Femme : Ma pauvre enfant! Comment cela c’est-il produit? Mais j’y pense, ne devrais-tu pas être à l’école en ce moment?
Enfant : Je fais l’école à la maison. Maman et papa m’emmenaient au théâtre aujourd’hui. Ils se disputaient beaucoup en chemin. Je me suis arrêter un instant pour regarder des petits chats dans une vitrine et quand je me suis retournée, maman et papa avaient disparus. Je les aie cherché longtemps, mais je me suis encore plus éloignée, je ne sais plus du tout où je suis.
La jeune dame lui tendit la main au sac accroché à son poignet pour l’inviter à se lever.
Femme : Allez viens, je vais t’aider à retrouver tes parents. Ils doivent te chercher aussi. Nous commencerons par retrouver la rue où tu te trouvais au départ avec eux. Comment t’appel-tu mon enfant?
Enfant : Alice!
La fillette pris la main de la femme et alla se blottir contre elle pour tenter de se réchauffer un peu. Voyant que la peau de la petite était glaciale, l’étrangère proposa de l’emmener boire un chocolat chaud dans un petit café tout près. L’autre accepta avec joie. Elles marchèrent sur le trottoir désert sous le grand parapluie en direction du dit café. Soudain l’enfant s’arrêta devant une rue un peu isolée et tira la manche de la femme pour attirer son attention.
Enfant : Madame! Madame je me souviens de cette rue, je crois que je suis passée par-là tout à l’heure.
La dame esquissa un sourire plutôt inquiétant.
Femme : Vraiment? Très bien, allons voir ça.
Main dans la main, les deux filles s’enfoncèrent dans la rue tout aussi déserte que le boulevard avec comme seules directions disponibles ; tout droit ou retour en arrière.
Tout à coup, un long cri aigu s’éleva de cette ruelle, mais personne n’accourut à la rescousse de cet être apeuré.
Lorsque quelqu’un osera venir s’aventurer dans cet endroit, il n’y trouvera que des éclaboussure de sang un peu partout et ce, si la pluie n’en effaçait pas toute trace avant. Si cette personne osait fouiller un peu, peut-être trouverait-elle aussi un corps décapité dans la beine à ordure.
 
10h36am, forêt.
 
Mathieu était confortablement assis dans son Avalanche et roulait sur une longue route tranquille, longeant une grosse forêt. L’envie lui avait d’abord prit d’aller faire un tour de camion histoire de se prouver qu’il était capable de passer plus de 10 minutes sans regarder la télévision lorsqu’il ne travaillait pas. Maintenant qu’il avait atteint son but, il pensa à aller marcher tranquillement dans la forêt qu’il longeait. L’air pur de la nature allait sûrement lui être bénéfique pendant son rétablissement. Il aperçu justement une entrée en terre battue relativement dégagée pour permettre à une voiture de s’aventurer parmi les arbres. La route était boueuse à cause de la pluie tombée la veille au soir et cahoteuse. Malheureusement, le dégagement ne s’étendait pas bien loin et au lieu de rebrousser chemin, il coupa le moteur et continua de s’enfoncer dans la nature à pied. Il attrapa un sac à dos qui traînait sur le siège passager à côté de lui et descendit de son véhicule. Il marcha parmi les feuilles mortes sans destination précise. Les écureuils préparaient leur hibernation en cherchant de la nourriture, les oiseaux chantaient un peu partout autour de lui. L’écorce blanche des quelques boulots se démarquait bien de celle des érables et des chênes. Une grosse corneille passant dans le coin poussa son cri à glacer le sang, suivi d’une envolée d’oiseaux. Puis, il pu apercevoir des mulots, un cerf et son petit, ainsi qu’une famille de marmottes, courir dans la même direction pour se trouver un abri. Les bêtes passèrent à côté de lui sans crainte, mais sans s’arrêter. D’autres animaux ne tardèrent pas à faire aussi leur apparition, courant tous dans la même direction. Mathieu décida d’aller voir d’où ils venaient pour savoir ce qui avait pu les effrayer. Rien ne semblait suspect, mit à part cette odeur de marécage qui s’intensifiait de plus en plus, à mesure qu’il avançait. Il y eu une autre envolée d’oiseaux, plus près cette fois. Puis, un cri de femme. Le tueur pressa le pas. Il entendit un autre cri mais beaucoup plus aiguë cette fois. Il arriva devant une espèce de grosse pieuvre nauséabonde, couverte d’algues, de boue et de vieux déchets. Elle avait trois petits yeux de différente couleur, sa bouche était un grand trou noir dont pendait une longue langue grise d’environ un mètre. Le monstre tentait de monter dans un gros chêne, mais ses tentacules étaient trop glissants pour le lui permettre. La créature n’avait pas remarquée le nouvel arrivant. Elle poussa un autre cri très aigue, comme le 2e que le tueur avait entendu en se dirigeant sur les lieux. Étant donné qu’il lui avait été interdit de combattre durant son congé forcé, il hésita à se lancer contre le monstre et partir subtilement. Cependant, si cette chose sortait de la forêt et faisait des victimes, il se sentirait coupable de ne pas avoir agis à temps. Il fit un pas en avant pour aller attaquer la créature, mais son pied se heurta contre une grosse racine qui sortait un peu de terre et il tomba à plat ventre dans une trace de bave gigantesque et puante laisser par le monstre. Il se releva rapidement, mais ayant attirer l’attention de la créature, il dû retourner au sol pour éviter les grosses ventouses qui allait s’abattre sur lui. Il roula sur lui-même vers la droite, puis sur la gauche et se leva d’un bond pour éviter une série d’attaques. Il attrapa une grosse branche qui paraissait solide et tenta de frapper le monstre avec. Celui-ci encaissa les chocs et d’un coup de tentacule, envoya le tueur se frapper contre le gros chêne devenu tout visqueux auquel il tentait de grimper un instant auparavant.
Mathieu : Saloperie de monstre!
Il jeta un coup d’œil vers le haut et cru y voir une jeune fille perchée sur une haute branche. Malheureusement, il n’eut pas le temps de vraiment le confirmer, car le démon lui cracha une espèce de colle visqueuse malodorante que Mathieu évita de justesse grâce à une roulade. Il courut attraper son sac qu’il avait échappé en tombant la première fois. La chose essaya de le poursuivre en rampant. Le tueur alla se cacher derrière un arbre et se mit à fouiller nerveusement dans son sac. Il en ressortit un bon couteau de poche et des écouteurs.
Mathieu (sarcastique) : Ha super! Jamais de dynamite quand on en a besoin!
Le gros tentacule vint frapper l’Arbre juste au-dessus de sa tête. Celui-ci se brisa en deux et tomba sur le côté. Mathieu garda le couteau et abandonna le reste pour sa survie. La créature lui envoya encore une fois la substance gluante, mais cela ne réussi pas à atteindre sa cible qui courait partout comme une gazelle poursuivie par une lionne affamée. Finalement, le tueur s’élança sur le dos glissant du monstre et se mis à lui enfoncer la lame du couteau partout, y compris dans chacun de ses yeux, tout en faisant du rodéo sur la surface nauséabonde et visqueuse. Des déchets tel de vieux pneus et même une trottinette semblait faire partie intégrante de sa chaire et le tueur pouvait s’y accrocher du mieux qu’il pouvait. La bête faibli, petit à petit et fini par s’écrouler par terre, déversant partout un liquide vert fluo qui devait être son sang. Mathieu descendit de la créature et retourna auprès du chêne pour vérifier si la fille y était encore où si il avait tout imaginé. Il fit le tour de l’arbre tout en regardant à travers le feuillage, mais il ne vit rien. Lorsqu’il se retourna, il tomba nez à nez avec la fille de l’arbre. Elle avait de longs cheveux bruns et droits, des yeux verts pairs, une peau lisse et rosée. Il sursauta, elle le dévisagea sans rien dire. Elle ne semblait pas dangereuse ou maligne.
Mathieu : Heu…ça va?
Fille : Comment avez-vous fait ça ?
Mathieu : Heu…j’ai donné beaucoup de coups de couteau… Tout va bien? Tu n’es pas blessée?
Fille : Non j’étais déjà dans l’arbre quand c’est sortit de nulle part et que ça m’a attaqué.
Mathieu : Qu’est-ce que vous faisiez là haut ? Toute seule en plus ?
Fille : Je récoltais des échantillons pour un projet de science en biologie végétale. Mis à part peut-être, même avec très peu de chance, un ours, je ne m’attendais pas à me faire attaquée aujourd’hui, qu’est-ce que c’était au juste ?
Mathieu hésita à lui en dire d’avantage. Elle en savait déjà trop et comme il n’était pas accompagné de sorcier, il ne pourrait pas lui effacer la mémoire dans l’immédiat. Cependant, il se dit que s’il lui révélait la vérité et qu’elle ne paniquait pas, peut-être pourrait-elle devenir membre de l’organisation, après tout c’était une scientifique. De plus si cela devait mal tourner il la ramènerait tout de même à l’O.D.D. et là-bas les scientifiques feraient ce qu’ils avaient à faire. Perdu dans ses pensées, l’autre passa la main devant les yeux du tueur pour le ramener à la réalité.
Mathieu : Heu…oui heu…C’était un démon !
Un court silence s’installa. L’étrangère cligna des yeux intrigués, se demandant s’il n’était pas en train de lui faire une blague. Voyant qu’il n’ajoutait rien, elle préféra l’entendre confirmer ses paroles.
Fille : Un démon ?
Le tueur approuva d’un signe de tête. La fille réfléchi un petit moment.
Fille : C’est un peu tirer par les cheveux, mais que pourrions-nous trouver d’autre ? N’importe qu’elle explication si étrange soit-elle pourrait être plausible. Qui êtes vous au juste ?
Mathieu : Heu…Mathieu…Mat !
La jeune femme lui fit une chaleureuse accolade. Mathieu se raidit, peu habituer à ces méthodes de présentation.
Fille : Je suis Kalie ! Merci de m’avoir sauvée !
Mathieu : Heu…pas de quoi…c’est mon travail !
Kalie : Quoi vous voulez dire que vous tuer souvent ce genre de chose ?
Le tueur fût surpris qu’elle en soit arrivée aussi rapidement à cette conclusion et aussi du fait qu’elle n’était pas encore devenue hystérique.
Mathieu : Oui…Heu en fait…comment dire…je travaille pour une compagnie…heu…ouais je suis un combattant pour une organisation secrète gouvernementale qui extermine les créatures non pacifique venue d’autre dimension voilà !
Il avait récité sa dernière phrase tellement vite qu’il espérait que son interlocutrice n’ait rien saisi, mais son nouveau silence lui laissa savoir le contraire.
Mathieu : Vous ne me croyez pas n’est-ce pas ?
Kalie : En fait… C’est vrai que c’est assez dure à croire, mais il y a tellement de chose étrange qui arrive, des disparitions mystérieuse, des événements indescriptible…la science et les médias arrivent à nous rassurer en inventant des excuses plus ou moins plausibles, mais au fond de moi j’ai toujours su qu’il y avait autre chose. C’est fascinant !
Mathieu se réjouis de la facilité que ce fille avait à assimiler de tels faits.
Mathieu : D’accord oui ce n’est pas rien comme travail, mais l’organisation est sensée rester secrète. Tu en sais déjà beaucoup trop je ne pourrais pas te laisser libre sans la certitude que tu n’ira pas le crier sur tout les toits. C’est pour ton bien aussi tu pourrais te faire traiter de folle et enfermée dans un hôpital psychiatrique pour le reste de tes jours…
Kalie : Tu vas devoir me tuer ?
Elle avait reculée d’un pas et c’était placé en position de défense.
Mathieu : Non heu…non on est plus au moyen age voyons. Je vais devoir t’emmener à l’organisation pour qu’on t’efface la mémoire. C’est un moyen sûr faut pas t’en faire, on le fait souvent. Une petite tisane et hop retour à la normal.
Kalie : Mais non, je veux en savoir plus, je veux connaître la vérité ! Je ne veux pas vivre dans l’ignorance du vrai monde. Je m’aperçois aujourd’hui que tout n’était qu’illusion, un compte de fée légèrement plus violent que ceux de Walt Disney, mais une histoire montée de toute pièce pour cacher aux êtres sensible les véritables choses. Les autres ont bien assez de choses à penser comme ça et je comprend qu’il est mieux de continuer sur la voix de l’ignorance dans leur cas pour ne pas créer une panique générale et que tout le monde devienne paranoïaque et ait peur de quitter leur domicile blindé, mais maintenant que je connais ce secret, je ne veux absolument pas l’oublier.
Le tueur ne s’attendait pas à un discourt aussi détailler venant d’elle. Elle prenait la nouvelle avec tellement de légèreté… une telle déclaration aurait su plaire à Giovanni il en était certain. Sa première idée, qui était de lui offrir un poste au sein de l’organisation, commençait à devenir une possibilité.
Mathieu : Il y aurait peut-être une solution. Elle nécessite beaucoup de sacrifice, mais elle conviendrait à votre demande.
Kalie : Je vais devoir travailler pour vous c’est ça ?
Mathieu : Heu…oui c’est ce que j’avais en tête en effet.
Kalie : C’était évident ! Est-ce que vous croyez sincèrement que votre plan pourrait fonctionner ?
Mathieu : Nous avons toujours besoin de nouvelles recrues ! Bien sûr, le domaine que j’ai en tête pour vous est un peu plus complet que les autres, mais on peut toujours essayer.
Kalie : Comment ça ? Vous voulez dire que je ne tuerai pas les monstres ?
Mathieu : J’ai cru bon vous envoyer dans un domaine scientifique vu vos compétences en biologie, c’est un poste indispensable dans l’organisation.
Kalie : Non je ne veux pas passer ma vie derrière un bureau à compter des gouttes dans des éprouvettes, je veux faire la même chose que vous !
Tout en continuant d’écouter son interlocutrice, Mathieu avait commencé à ramasser ses effets éparpillés un peu partout autour.
Mathieu : Je ne suis pas recruteur, vos talents et capacités seront testés là-bas. Vous choisirez par la suite si vous redevenez ignorante ou si vous accepter le poste qui pourrait vous être proposé, encore là, je ne garantis rien, mais on ne perd rien à essayer.
Kalie réfléchie un moment avant de se mettre à suivre le tueur qui se dirigeait déjà vers la sortie où il avait laisser son camion. Ils marchèrent en silence pendant un très long moment jusqu’à ce que Mathieu s’arrête et s’assoie sur un tronc d’arbre mort.
Kalie : Ne me dites pas que vous ne savez plus où nous sommes ?
Mathieu : Heu…non, j’ai seulement fait un petit tour de reconnaissance des lieux pour voir s’il n’y avait pas d’autre démon à tuer.
Kalie : Et c’était vraiment nécessaire de passer quatre fois au même endroit ?
Mathieu : Heu…bon d’accord j’avoue, je ne sais plus du tout où je suis.
La jeune fille tira sur une corde attachée à son cou et de sous son chandail, relier à la dite corde, elle en sortit une boussole.
Kalie : Bon si j’en déduit que je vous ais vu arriver de l’est, nous devrions aller dans cette direction, derrière !
Le tueur pinça les lèvres pour ne pas marmonner. Il se releva et partit dans la direction indiquée par la fille. Ils prirent environs une demie heure pour se rendre à l’avalanche de Mathieu.
Mathieu : Vous êtes venue à pieds ?
Kalie : Non, j’ai prit un taxi jusqu’à la lisière, mon taco n’aurait pas survécu au voyagement. Je monte avec vous pour aller à votre QG de toute façon n’est-ce pas ?
Mathieu : Heu…ouais on peut dire ça comme ça. En plus comme ça j’aurai la conscience tranquille vous ne pourrez pas tenter de me semer.
Kalie : Ah mais je n’en ai pas du tout l’intention ! Parlez-moi de votre travail, j’aimerais en apprendre d’avantage, savoir à quoi m’attendre quoi ! Même si je suis jugée bonne pour l’effacement de mémoire, au moins j’aurai vraiment eu la chance de savoir un petit moment.
Le tueur mis le contact et regagna la route. Il lui décrivit les trois postes les plus important de l’O.D.D. ainsi qu’une partie des autres qui y était relié. Kalie écoutait attentivement et posait toute sorte de questions, avide de connaissance.
 
9h17am, maison de Jack et Carl.
 
Carl était allongé dans son lit, les yeux clos, les mains derrière la tête. Cela devait bien faire deux heures qu’il essayait de trouver le sommeil, mais en vain. Dormir lui aurait évité de devoir se trouver une activité à faire, mais le destin faisait qu’il en serait autrement. Ses rats étaient bien tranquille ce matin, ce qui aurait normalement dû l’aider à s’endormir. C’était peine perdue. Il avait beau tenté de faire le vide dans son esprit, contrôler sa respiration, les battements de son cœur, rien n’y faisait. Il était tout simplement insomniaque. Il ouvrit les yeux, contempla un instant son plafond. Combien de temps l’avait-il fixé celui-la ? Il le connaissait par cœur, de la moindre imperfection causée par le temps jusqu’à la texture qu’avait pris chaque parcelle à cause du rouleau qui avait servit à le peindre. Jack et lui avaient emménagé dans cette maison dès que son aîné avait commencé son service à l’O.D.D. Tant d’année à contempler le même plafond, les mêmes murs, le même décor. Le tueur avait justement besoin de changer d’air. Sortir, aller se nourrir, courir surtout. Faire de l’exercice n’était plus aussi bénéfique qu’avant depuis son renvois, mais ça l’occupait un moment.
Carl mit pied à terre et marcha jusqu’à la salle de bain. Il vida sa vessie pour ne pas avoir à aller dans un endroit publique lorsqu’il serait sortit. Il brossa ses dents regarda son menton qui avait vraiment besoin d’être rasé, mais n’en fit rien. Il se mouilla la doigts et les passa dans ses cheveux pour contrôler un minimum les mèches rebelles, sans grands résultats. Tant pis! Il n’avait jamais vraiment fait attention à son apparence et s’était toujours moqué de ce que les autres pensaient de lui, mais depuis son départ de l’organisation, il était encore moins motivé par la vie. Il n’avait pas vraiment de nouvelle de Carrianne, excepter par l’entremise de son frère. Le tueur ne savait pas si c’était lui qui devenait paranoïaque ou si elle tentait vraiment de l’éviter, mais une chose était certaine; elle était impossible à oublier. Il se surprit à penser encore une fois à elle. Une autre bonne raison pour se réfugier dans le sommeil. Au moins dans le monde des rêves si elle était là, tout ce passait bien. Du moins, il ne lui était encore jamais arriver de faire un cauchemar où elle se trouvait. Carl s’aspergea le visage d’eau froide pour se changer les idées. Il quitta la salle de bain, ramassa son manteau et ne l’enfila qu’une fois à l’extérieur. Il marcha environs un demi kilomètre avant d’arriver à sa destination. Le restaurant dans lequel il entra servait les trois repas de la journée et à cette heure, les clients étaient nombreux. Alors qu’il attendait en file depuis deux grosse, deux très longues minutes et qu’il perdait patience à en être sur le point de partir, Une serveuse ou une hôtesse, il ne faisait pas la différence, vint à sa rencontre. Monsieur nous sommes désolé de l’attente, mais si vous le désirez nous aurions une option à vous proposer. Intrigué Carl suivi la femme entre les tables du restaurent jusqu’à une chaise libre. De l’autre côté de la table se trouvait une grande femme au décolleté tellement suggestif qu’on aurait pu y tracer un plan routier. L’autre avait déjà entamée son repas, mais fit un geste pour inviter le nouvel arrivant à prendre place devant elle. Carl hésita un instant, les lèvres pincées et le regard mauvais.
Nikita : Ne fais pas l’enfant Carl, nous sommes des adultes civilisés non ?
Il ne répondit pas et sans arrêter de la tuer des yeux, il s’assit sur la chaise qu’on lui avait présentée.
Carl (bête) : Qu’est-ce que tu fais ici?
Nikita rejeta légèrement la tête vers l’arrière en riant, laissant ainsi le plaisir à son invité d’admirer sa gorge parfaitement lisse et son profond décolleté. L’ex tueur ne fit pas attention et attrapa le menu que lui tendait la serveuse.
Nikita : Je mange, comme presque tout ceux qui viennent au restaurant, quelle question. J’ai eu une longue nuit j’avais besoin de force.
Elle lui décrocha un regard aguicheur. L’autre replanta aussitôt son nez dans le menu.
Nikita : Tu devrais me remercier de t’avoir fait quitter la file d’attente aussi vite au lieu de te cacher derrière ton carton. Tu serais encore là-bas en train d’attendre si je ne t’aurais pas invité à te joindre à moi.
Carl : J’étais sur le point de partir.
Nikita : Et tu aurais sauté le repas le plus important de la journée? Un athlète tel que toi doit savoir ce genre de chose pourtant non!?
Carl ne répondit pas. Il s’imagina en train de lui arracher un œil pour ensuite le regarder flotter dans son café. Même borgne elle réussirait à se trouver un homme différent chaque soirs à mettre dans ses draps. C’était une professionnelle non ? La serveuse interrompit ses rêveries en venant prendre sa commande. Il demanda un numéro 1 classique. Devant tant de froideur dans le ton du client, l’employée du restaurant n’osa pas poser plus de question sur le sujet et pris note.
Serveuse : Est-ce que je fais 2 additions ?
Nikita : Une seule s’il te plaît.
Carl ne releva pas. La serveuse ramassa son menu et les laissa en tête à tête.
Carl : On ne te voit plus à l’O.D.D. On croyais que le vamp t’avais eu…
Nikita : C’est vrai, ça fait longtemps que j’ai arrêté d’y aller. Ça ne devait pas être fait pour moi.
Carl (marmonne) : Non toi on sais bien pour quoi tu es faite…
Nikita : J’ai entendu! Je ne me laisse pas avoir par n’importe qui tu sauras. C’est plutôt moi qui les choisis et eux ne se refusent jamais à moi. Après tout qui ne rêve pas d’une nuit en compagnie de ce corps là ?
Elle s’adossa à sa chaise et écarta les bras pour que son invité puisse admirer ce dont elle parlait. Carl leva les yeux au ciel.
Nikita : Alors, quelles sont les dernières nouvelles à l’organisation ? Est-ce qu’on parle beaucoup de moi ?
Carl : ‘Sais pas, je me suis fait viré.
Nikita : Dommage. J’aurais aimé te voir dans le feu de l’action. Les muscles tendus, la sueur sur ton front…ça me donne des idées tout ça! J’aurais pu devenir très chaude avec toi après une mission…hum !
La serveuse arriva avec l’assiette du jeune homme. Celui-ci s’y attaqua au plus vite pour pouvoir faire faux bond à l’ancienne sorcière le plus rapidement possible. On leur resservit encore un peu de café.
Nikita : Tu sais, si j’en avais vraiment envi, tu serais en train d’essayer de me violer ici même à cet instant précis. Tu n’as pas l’air de savoir à quel point tu es chanceux d’être avec moi en ce moment. N’importe quel type donnerait cher pour être à ta place.
Carl : Alors ce n’est pas avec moi que tu seras riche parque que j’en ai absolument rien a foutre de toi. Tu me dégoûtes à vrai dire. Les filles dans ton genre ont constamment besoin de nouveau regards sur elles parce qu’elle ont toujours besoin d’être le centre de l’attention. Ça ne marche pas avec moi.
Nikita blessée dans son orgueil ne répondit rien. L’addition arriva.
Nikita : Oups, je crois que j’ai oublié mon porte-monnaie !
Carl se leva.
Carl : Oups, Je crois que tu vas devoir aller nettoyer la vaisselle alors.
Il lui tourna le dos et se dirigea vers la sortie. Nikita le fusilla du regard, même s’il ne la voyait pas. Elle ramassa son sac à main à ses pieds et en sortit un billet de 20 dollars qu’elle laissa sur la table avant de quitter à son tour.
 
Carl rentra chez lui d’un pas rapide au cas où l’autre aurait décidé de le suivre. Il n’était pas dans ses habitudes de frapper les humains, mais si ceux-ci le cherchaient vraiment, il pouvait toujours faire quelques exceptions. Lorsqu’il entra, il se retrouva à nouveau au point de départ, excepté qu’il avait le ventre plein. Encore beaucoup de temps à tuer et absolument rien à faire. Il tourna en rond entre la cuisine et le salon pendant quelques minutes lorsque la porte d’entrée s’ouvrit lentement. Immédiatement, l’ex tueur pensa à Nikita qui avait réussi à le suivre jusque chez lui. Il serra les poings et avec la ferme intention d’aller lui dire ses quatre vérités, alla se placer dans le couloir en face de la porte principale. Il haussa les sourcils d’étonnement lorsqu’il se rendit compte que l’intrus était en fait son frère qui rentrait plus tôt.
Carl : T’as oublier quelque chose ?
Jack : Giovanni m’as donner le reste de la journée…Maria…elle…Maria est morte.
Le cadet ne s’était pas attendu à une telle nouvelle. Il savait à quel point son frère tenait à cette fille, c’était sa meilleure amie, sa meilleure baise. Elle faisait pratiquement partie de la famille. L’ancien tueur ne savait comment réagir. Il aurait voulu dire quelque chose d’encourageant, mais probablement dû au manque d’entraînement en conversation, il en fût incapable.
Jack baissa la fermeture éclaire de son manteau et l’accrocha à la patère dans l’entrée. Il retira ses chaussures et avec un sourire en coin forcer pour son frère se dirigea sans un mot vers sa chambre.
Carl choisi de faire pareil en allant tenir compagnie à ses rats Vlad et Marius. Les rideaux étant toujours tirés, il alluma la lumière pour y voir plus clair. Les rongeurs ne faisaient toujours aucun bruit. Normalement, lorsqu’il allumait la lumière, les petites bêtes remuaient et montraient le bout de leur nez avec curiosité puisqu’il faisait presque toujours sombre dans la chambre. L’ex tueur fronça les sourcils en remarquant ce comportement bizarre. Il s’avança vers le bureau où était posée la cage. À travers les barreaux, deux touffes de poils de couleur opposée était visibles. Toujours aucun mouvement cependant. Déjà il avait compris. Il savait ce qu’il trouverait, mais le besoin de confirmer ses craintes était le plus fort. Il abaissa la porte grillagée de la cage et passa une main tremblante à l’intérieur. L’index tendu vers l’avant, il toucha le dos du noir, Marius. Raide, froid. Il ne prit même pas le temps de faire la même chose avec Vlad, ses craintes étaient confirmées. Il recula de quelques pas jusqu’à ce que son lit l’empêche d’aller plus loin. Il se laissa tombé en position assise sur le bord du matelas sans jamais quitter la cage des yeux. Il se passa une main dans le visage, incapable de trouver comment gérer la situation.
 
11h34pm, Autoroute.
 
Mathieu et Kalie étaient coincés dans un embouteillage. Il y avait eu ralentissement environs cinq minutes après qu’ils ait quitter la forêt et en très peu de temps ils avaient adoptés l’arrêt total. Mathieu ouvrit la radio pour essayer d’en apprendre d’avantage sur la situation. Il dû endurer une chanson nulle d’un quelconque rappeur identique à tout les autres et une longue série de pubs. Un survol d’actualité précéda la circulation. L’informateur énuméra les routes et les autoroutes des environs puis en arriva enfin à celle où les passagers de l’avalanche étaient coincés.
Radio : …Alors nous vous recommandons d’éviter ce trajet, c’est complètement boucher sur une distance de dix kilomètre. Un accident est survenu, une seule voie d’accessible et beaucoup de spécialistes sont sur les lieux…
Mathieu : Fait chier ils recommandent toujours d’éviter un chemin uniquement lorsque je suis déjà coincé dans l’embouteillage.
Kalie : C’est sûrement dû au fait que tu te met à écouter la radio seulement lorsqu’il est trop tard.
Mathieu : J’avoue que c’est un bon point.
Le tueur s’étira le bras droit vers la banquette arrière de son camion et ramena son sac à dos vers l’avant. Ils avancèrent de quelques mètres, très lentement. Il fouilla à l’intérieur et en sortit une canette de Pepsi plus aussi froide qu’elle aurait due l’être.
Mathieu : On partage ?
Kalie : heu…ouais ok !
Mathieu : Tu l’ouvres ! Attention avec le combat de tantôt elle à due être pas mal brassée !
Kalie : Je m’en doutais aussi.
Kalie attrapa la cannette que lui tendait le chauffeur et donna quelques coups de doigts en dessous.
Mathieu : Qu’est-ce que tu fais ?
Kalie : C’est un vieux truc que j’ai appris étant jeune. Tu donnes plusieurs petits coups en dessous et ça te sauve de l’explosion. En général ça marche. J’ai réussi à décevoir pas mal de monde qui essayait de me jouer des tours avec cette méthode. Je le fais toujours pour être certaine.
Elle enfonça la goupille dans la zone prévue à cet effet. La canette laissa échapper un petit bruit pour indiquer que la boisson était gazeuse, mais rien ne coula en dehors du récipient. Mathieu tendit la main pour que l’autre lui donne sa boisson.
Kalie : Les femmes d’abord !
Elle but une longue gorgée du liquide brun et pétillant et passa enfin la canette au chauffeur.
Ils finirent par arriver jusqu’à l’endroit qui avait créé ce ralentissement. Il y avait eu un grave accident entre une Toyota Tercel verte, qui avait fait des tonneaux et une semi-remorque, qui n’avait pu freiner à temps et était entré en collision avec la voiture verte. Il y avait deux ambulances encore en train de se remplir et plusieurs véhicules de polices.
Kalie : Si les curieux pouvaient seulement se contenter de changer de voie gentiment quand c’est le temps au lieu de s’attarder à regarder la scène, je suis certaine que l’embouteillage serait seulement un petit ralentissement.
Mathieu : C’est toujours excitant quand même quand on assiste à un accident. Quoi qu’après avoir attendu aussi longtemps à faire du 1 kilomètre à l’heure on apprend à s’en foutre des accidents. Attend une minute…Finalement c’était peut-être pas un accident.
Il avança encore un peu et se rangea sur le côté. Les deux passagers descendirent du véhicule. Un agent de sécurité vint à leur rencontre pour essayer de les faire quitter les lieux.
Agent : Veuillez retourner dans votre véhicule, vous n’avez rien à faire ici.
Une jeune femme blonde arriva derrière l’agent. Elle posa une main sur son épaule pour attirer son attention.
Lorna : Laissez-le passer, il est avec nous!
L’agent regarda Lorna, puis Mathieu et retourna s’assurer de la sécurité des alentours.
Mathieu : J’ai reconnu ta Jaguar. Qu’est-ce qui s’est passé?
Lorna : Viens voir, on a retrouvé des…c’est qui elle?
Mathieu : Heu…une amie.
Lorna le regarda les yeux interrogateurs.
Mathieu : Elle en sait déjà pas mal, je l’emmenais à l’O.D.D justement. Pas de danger, elle est de notre côté…elle va le devenir…si Giovanni accepte…pas de danger !
Lorna (méfiante) : Mouais…Donc comme je disais, on a retrouvé des marques de griffes de loup-garou. Du moins ça a toutes les caractéristiques pour l’être.
Mathieu suivi Lorna qui l’entraîna près de la Tercel verte salement amochée.
Mathieu : Ce n’est pas la pleine lune!
Lorna : C’est ce qui complique les choses. Soit la bête est un ancien qui maîtrise parfaitement ses pouvoirs de transformation, soit…
Mathieu (qui complète) : Soit la race à évoluée. Pourquoi aurait-il attaqué sur une autoroute?
Lorna : Sous sa forme humaine il aurait pu vouloir traverser et il a failli se faire frapper. Alors il aurait attaqué la voiture verte pour se venger. C’est seulement une hypothèse. Le conducteur de la semi-remorque nous a dit ce qu’il avait vu et viens d’être emmené d’urgence. Les passagers de l’autre véhicule sont tous mort. Une femme et trois enfants en bas âge.
Mathieu (frustré) : Saloperies de Lycans!
Kalie (surprise) : Monsieur Anderson !?
Kalie avait aperçu le démon protecteur de rats et alla à sa rencontre. Gabriel mis un petit moment avant de se souvenir du visage de l’arrivante. Ils se serrèrent la main. Les yeux de la future scientifique étaient pleins d’admiration pour l’homme.
Lorna : Elle connaît Gab? Désoler mais si elle connais un démon je suis pas sûr qu’on puisse y faire confiance.
Mathieu : Lui c’est bien un démon et on lui fait confiance.
Lorna : Tu marques un point. Tu veux la faire engagé à l’O.D.D.?
Mathieu : Comme elle avait pas le choix de me suivre parce qu’elle en savait déjà trop, je lui ait donner le choix. Elle aurait les compétences pour devenir scientifique chercheuse d’après ce que je sais.
Lorna sourit et alla continuer son analyse des marques laissées par le lycan. Kalie et Gabriel parlait science et semblait avoir une discussion passionnante. Elle le complimentait sans cesse sur le discourt qu’il avait été faire un jour à son université et combien ses méthodes évoluées et saines avait changer les pratiques scientifiques de son établissement.
Mathieu (à Lorna) : Alors, quoi de neuf?
Lorna : Rien.
Mathieu (sarcastique) : Merveilleux!
Lorna : Comment va Carrianne?
Mathieu : Je sais pas. Bien je suppose.
Lorna : Tu dois vraiment… ATTENTION!!!
Lorna poussa Mathieu vers le champ pour lui faire éviter l’attaque du loup-garou. Le tueur revint à la charge en frappant la bête avec un morceau de voiture qu’il avait ramassé dans sa chute. Pendant ce temps, Lorna cherchait mentalement une formule, Gabriel se transforma en rats et Kalie resta figée devant ce spectacle ahurissant. Soudain, Mathieu reçu un coup de patte en plein sur la mâchoire et n’étant pas en état de se battre, ne fut plus capable de riposter. Le lycan sauta sur le tueur affaibli et vint pour lui bouffer un bras, mais se retourna immédiatement quand il reçu une pierre derrière la tête. Il bondit alors vers Lorna. Au dernier moment, Kalie surgit entre les deux adversaires, donna un coup de pied circulaire sur la gueule de la bête, ce qui le déstabilisa et le fit tomber contre le pare-brise encore intact de la semi-remorque. La tête de la bête fracassa la vitre dans sa chute et un morceau de verre qui déchira le côté de sa mâchoire lui arracha un hurlement de douleur. Il préféra battre en retraite en se sauvant dans le vaste champ qui bordait la route.Gabriel repris forme humaine et vint retrouver les autres.
Lorna : Espèce de peureux.
Gabriel : Je me tenais près à arriver en renfort.
Kalie fut la première à aller porter secours à Mathieu. Il était à nouveau inconscient. Les autres arrivèrent à leur tour et vinrent l’entourer.
Kalie : Ne me dites pas qu’il est mort?
Lorna prit le pouls de son collègue.
Lorna : Non, mais il est gravement assommé.
Kalie : Tout à l’heure il a mentionner qu’il était en congé forcé et qu’il n’était pas censé se battre. Vous croyez que c’est en lien ?
Lorna : Il y a de forte chance. Bon…Gab va dans la voiture chercher ma trousse jaune.
Gabriel revint quelques secondes plus tard avec une espèce de sac jaune d’où Lorna sortit un petit tube blanc qu’elle passa sous le nez du tueur. Celui-ci revint à lui en moins de deux.
Mathieu : Heu…Je l’ai eu cette bestiole?
Lorna : On peut dire ça comme ça.
Kalie lui tendit la main pour l’aider à se relever.
Mathieu : Pourquoi est-ce que vous étiez tous autours de moi comme ça?
Gabriel : Parce que tu es un centre d’attraction pour les femmes et moi je voulais savoir ce qu’elle pouvait bien te trouver alors je suis venue me joindre a elles.
Mathieu (peu sûr) : C’était une blague?
Lorna : Mais oui voyons. Donc, on ferait mieux d’y aller, on va avertir les autres qu’ils peuvent venir faire leur ménage. Je vais leur dire de rester sur leurs gardes tout de même on ne sait jamais, après tout la bête doit surtout être en colère.
Gabriel s’approcha de Kalie qui s’était mis à l’observer, intriguée.
Gabriel : Vous ne vous attendiez pas à ça hein ?
Kalie : Non pas vraiment. J’ai ouvert les yeux sur un monde tout ce qu’il y a de plus étrange il y a quelques heures et maintenant je découvre que ce monde est beaucoup plus mêler au nôtre que ce que j’imaginais.
Gabriel : Vous n’avez rien à craindre de moi. Je ne suis pas humain, mais je ne fais pas entièrement comme les autres démons non plus. On en reparlera lorsque vous serez un membre à part entière. Rien ne garantis à cent pour cent que votre mémoire ne sera pas effacée. Chaque chose en son temps.
Lorna termina l’appel qu’elle venait de passer et alla donner ses instructions aux agents et policiers sur les lieux. Lorsqu’elle revint, elle ramassa sa trousse de soins et invita le démon à montée à nouveau avec elle pour le chemin du retour.
Lorna (à Mathieu) : Avant de retourner au bercail je vais m’arrêter chercher quelque chose à manger. Si vous êtes tentés vous n’aurez qu’à me suivre.
Sur ce elle pris place dans la Jaguar, Gabriel boucla sa ceinture à son côté. Mathieu jeta un œil à Kalie qui lui fit signe qu’elle aimait la proposition. À leur tour il retournèrent à l’avalanche et suivirent le véhicule de Lorna. Là où ils regagnèrent l’autoroute, l’embouteillage se dispersait et les curieux reprenaient de la vitesse. Ils n’eurent donc pas à affronter un autre ralentissement.
 
14h47pm, Bureau principal, O.D.D, Toronto.
 
Une femme arriva devant un immeuble ressemblant à une vieille usine. Elle ferma son parapluie et entra. Elle traversa les couloirs, son sac de lingerie à la main. Arrivée devant une porte close, elle entra sans se faire annoncer. Dans la pièce où elle se retrouva, il y avait beaucoup de grand classeur gris et beige, un large bureau en acajou sur lequel était poser un ordinateur portable, une imprimante, un fax et un téléphone de bureau permettant de mettre plusieurs personnes en même temps en attente ainsi qu’une plaque au nom de Bianca Stokes. Une autre femme, dans la cinquantaine, les cheveux gris, mais proprement coiffée, était assise de l’autre côté du grand bureau. Elle ne releva pas les yeux lorsque l’autre entra. La première s’avança jusqu’au dit bureau et posa son sac de lingerie devant celle qui replissait des papiers.
Femme 1 : Voilà pour vous chère dame !
La dame aux cheveux gris inspira profondément et osa lever les yeux vers la nouvelle arrivante.
Mme Stokes : Mademoiselle McCarthy ! Que me vaut l’honneur de votre présence le jour de votre congé ?
Mlle McCarthy : Alice ! Comme Alice au pays des merveilles ! Ça vous dit quelque chose ?
Bianca Stokes regarda le sac intrigué et soupira de nouveau.
Mme Stokes : Vous avez à nouveau agis sans mon consentement j’imagine.
Mlle McCarthy : C’était elle ou moi ! En plus c’est mon travail non ? Lorsqu’il est question de démon, nous n’avons pas toujours le temps de venir demander votre consentement. Quand je l’ai vue j’ai tout de suite sus que c’était elle. Regardez-la vous aller comprendre.
Nouveau soupire. Mme Stokes se leva de sa chaise et jeta un œil dans le sac que son employée avait posé sur son bureau. À l’intérieur elle y vit la tête d’une petite fille blonde, les yeux bleus grands ouverts.
Tête : Pardonnez-moi madame, mais je suis perdue…
La femme ouvrit de grands yeux et ferma le sac d’un geste vif. Elle reporta ensuite son attention sur mademoiselle McCarthy.
Mme Stokes: Vous avez pourtant reçu plusieurs avertissement de ma part concernant le fait d’agir sur un coup de tête. Vous avez signé des documents pour signifier que vous avez pris connaissance de ce problème et malgré tout vous continuer de vous comporter comme si vous étiez au-dessus de toutes les lois. Ce cas n’était pas le vôtre et vous avez agis en dehors de vos heures de travail…
Mlle McCarthy : Et j’aurais dû faire quoi à votre avis ? Fermer les yeux, passer mon chemin et attendre que l’autre équipe finisse par faire leur boulot ? Combien de disparition y aurait-il encore eu avant que leur enquête n’aboutisse ? J’avais l’opportunité je l’ai saisie mes excuses aux employés concerner d’avoir voler leur contrat. Si…
Mme Stokes (monte le ton) : Si vous auriez appeler une équipe en service aurait mis moins de dix minutes pour être sur les lieux et vous n’auriez pas encore une fois défier mon autorité !
Mlle McCarthy : Qu’est-ce qui vous fait penser qu’elle aurait été encore là quand les autres se seraient pointés ?
Mme Stokes : Je vous aurais donner des instructions à suivre pour s’assurer de son élimination.
Mlle McCarthy : Vous avez épargné du temps, du stress et le déplacement d’une équipe cela ne vous suffie donc pas ? J’étais là j’ai fait du temps supplémentaire voilà tout ! Gentille que je suis, je ne vous facturerai pas ces heures, pas la peine de me remercier ça me fait plaisir.
Mme Stokes plissa les yeux et attrapa une feuille qui traînait à proximité sur son bureau. Elle la fit glisser vers son employée et lui envoya un crayon.
Mme Stokes : Je savais qu’il n’y avait rien à faire avec vous Cassandre ! Il y a plus d’un mois que votre papier de renvois est prêt. J’ai fermer les yeux sur beaucoup de chose durant cette période, mais aujourd’hui, vous ne me laissez pas le choix. Vous ne respecterez jamais mon autorité et me parler de cette manière n’aide pas à votre situation. Vous êtes une personne efficace, mais vous ne cadrez pas dans cet endroit où doit régner l’ordre et la discipline.
 
Cassandre McCarthy posa un regard étonner sur la feuille qu’on lui avait placer sous le nez et lu rapidement les quelques lignes noir sur blanc qui s’y trouvait. Mme Stokes sortit aussi le contrat d’embauche de l’employée pour y apposer une étampe de résiliation. Cassandre signa à l’endroit approprier et regarda son ancienne patronne avec mépris pendant que cette dernière composait à présent un numéro pour faire venir un sorcier qui lui effacerait la mémoire. La tueuse appuya sur le bouton pour raccrocher la ligne.
Cassandre : Ce n’est pas la peine de vous donner ce mal, je vais continuer dans cette branche. J’aimais mon boulot et si je ne l’exerce plus ici, je le ferai ailleurs.
Mme Stokes : C’est contre le règlement, je n’ai pas le choix.
Cassandre : Bonjour et bonne chance !
Sur ce, l’ex employée quitta la pièce et entrepris de sortir de l’immeuble. Rapidement, des gardes se mirent à sa poursuite, mais plus rapide et agile qu’eux, elle réussi à sortir du bâtiment et à les semés dans les rues de la ville. Elle débarqua à son appartement en trombe et du plus vite qu’elle pu, ramassa quelque effets personnel, de l’argent des cartes de crédit, une boîte de biscuit et fourra le tout dans un grand sac à dos avec quelques vêtements propres et certaines armes moins voyantes. La cavalerie de l’O.D.D ne tarderait pas à venir chercher chez elle, mais quand ils arriveraient, Cassandre McCarthy aurait disparut de la ville, confortablement assise dans un train. Au revoir madame Bianca Stokes !
 
12h12pm, laboratoire, O.D.D.
 
Giovanni était venu en personne annoncer la mort de Maria aux scientifiques. Beaucoup d’entre eux, principalement les hommes, étaient très proche d’elle. Carrianne avait détruit le reste du vaccin qu’avait créé Chris sans tarder. Un sentiment de culpabilité avait envahi la recrue, car après tout c’était lui le créateur de l’abominable produit et malgré les avertissements de sa supérieure, il avait été tester la solution sur un spécimen vivant. Comme il ne faisait que penser à son erreur, il ne réussissait pas à se concentrer pleinement sur son travail et risquait de commettre d’autres bévues. Carrianne qui avait remarquer son comportement lui offrit d’aller prendre une longue pause et de revenir que lorsqu’il s’y sentirait près. Chris accepta de bon cœur et préféra quitter entièrement l’établissement. Cela l’aiderait à se changer les idées tout en changeant l’environnement.
 
De son côté, Élenie jubilait en nettoyant une table de travail. La vie d’un employé s’était éteinte à cause du manque de vigilance et de fermeté de sa remplaçante. Si elle aurait été encore au commande, ce petit prétentieux, ainsi que tous ses foutus produits capillaires auraient pris la porte dès le lundi suivant ses deux semaines d’essais. Lorsqu’elle dirigeait ce département, les choses étaient bien différentes. D’ailleurs, ce n’était pas pour rien que Giovanni lui avait imposé comme règlement d’attendre deux semaines entière avant de renvoyer une recrue. Au moins, avec son jugement éclairer et peut-être un tout petit peu trop sévère, elle ne donnait pas la chance à des incompétents dans le genre de Chris, de venir foutre la merde partout. Elle était peut-être dure, mais le pays en entier l’aurait remercié si seulement ils avaient su. Tant de problèmes éviter ! Carrianne avait eu de la chance de s’en sortir avec si peu de perte. Seulement de la chance. Élenie eu un sourire satisfait en ressentant l’énergie négative qui régnait dans les labos. Bon débarras pour cette tueuse nymphomane accro aux scientifiques. Elle avait eu tout ce qu’elle méritait cette pétasse. L’ancienne chef-scientifique continua de frotter les tables, le sourire aux lèvres, tout en pensant à la mort de la tueuse qu’elle n’avait jamais appréciée.
 
Malgré l’ambiance chargée, tous vaquaient à leurs occupations sans un mot. Ghost s’amusait à se rouler sur le sol pour passer le temps. Sa maîtresse, qui coupait des cactus pour en recueillir l’eau fut déconcentrée par son chiot et se coupa entre le pouce et l’index. Le sang se répandit rapidement dans sa paume et elle dû envelopper sa blessure dans une serviette pour ralentir l’hémorragie.
Carrianne : Merde, je ne me suis pas manquée. Joseph? Est-ce que tu peux me remplacer, je dois aller à l’infirmerie.
Elle leva sa main où la serviette commençait déjà à rougir. Le scientifique lâcha ce qu’il était en train de faire pour reprendre la coupe des cactus de sa supérieure.
Joseph : Oui, prend ton temps.
Carrianne : Merci. Tu viens Ghost?
Le chien se remit debout et trottina derrière Carrianne jusqu’à l’infirmerie. Même si cela prenait un petit peu plus de temps, ils prirent l’ascenseur, au cas où la jeune scientifique perde connaissance dans l’escalier. Arrivé à l’étage en question, tout semblait calme. Il n’y avait que le son de l’ascenseur qui avait été rappelée en haut et qui remontait. Ghost de mit à grogner et voulu retourner dans l’élévateur en grattant à la porte. La scientifique le poussa avec le bout de son pied pour attirer son attention. La queue entre les pattes, le husky suivi tellement de près qu’il en recevait des coups de talons involontaires sous la mâchoire dès que sa maîtresse levait de pied droit en avançant. Ils entrèrent dans l’espèce de salle d’attente, le chiot grognait, mais restait toujours tapis derrière le mollet de Carrianne. L’endroit semblait désert. La réceptionniste n’était pas là et personne n’attendait dans la salle.
Carrianne : Y’a quelqu’un? J’ai besoin d’un médecin. Hello!?
Toujours le même silence de mort. Ghost aboya.
Carrianne : Qu’est-ce que tu as à la fin tais-toi tu vois bien qu’il n’y a personne. C’est à cause de toi que je suis ici alors sois sage et attend que ce soit fini.
Tout à coup, il y eu un bruit de métal tomber sur le sol.
Carrianne : Y’a quelqu’un?
Carrianne se rendit à l’endroit où le bruit semblait être venu. Elle trouva une espèce de bol renversé sur le sol d’une salle d’opération, mais il n’y avait personne. Le chiot continua d’aboyer de plus belle en hurlant presque.
Carrianne : Ok Ghost ça suffit! Arrête!
Elle prit le chien dans ses bras, entoura son museau de sa main pour le faire taire et sortit de la salle. Soudain, elle entendit des pas. Plusieurs pas traînant sur le sol avec un certain manque d’énergie. Le chien tentait de se défaire de l’étreinte de sa maîtresse et émettait pleins de couinements. La porte d’une chambre mal fermée s’ouvrit lentement. Carrianne voulut se sauver, mais ses jambes refusaient de lui obéir. Un médecin sortit de la chambre et vit immédiatement la jeune fille. Il lança un cri à glacer le sang et s’élança dans sa direction, la bouche grande ouverte, de la bave et du sang coulant dans les coins. La scientifique réussi à courir vers la sortie, mais deux infirmières ayant subies le même sort que Maria et le médecin apparurent dans l’encadrement de la porte et elle dû changer de trajectoire. Elle sortit par une porte de secours, menant dans un cul-de-sac. Deux autres portes se trouvaient à cet endroit, mais étaient inaccessible de l’extérieur. L’une d’elle menait dehors et l’autre à une cage d’escalier. Un verrou était enclenché à la porte menant à l’air libre pour éviter que des intrus entre sans clé. Sinon, les deux portes s’ouvraient automatiquement dès que le système d’incendie était activé. Ghost avait sauté des bras de Carrianne et surveillait la porte en jappant pendant que sa maîtresse frappait aux grosses portes de métal en appelant à l’aide.
Carrianne : AU SECOURS! Y’A QUELQU’UN? VENEZ OUVRIR PITIER! À L’AIDE!
Les morts vivants ne tardèrent pas à arriver dans le même cul-de-sac et s’élancèrent vers la jeune fille. Tout à coup, alors qu’une des deux infirmières allait lui sauter dessus, une des deux grandes portes, celle où Carrianne s’était adossé pour faire face aux créatures, s’ouvrit et une main attrapa son bras pour l’entraîner à l’intérieur. Le chien eu juste le temps d’entrer à son tour avant que la porte ne se referme sur les doigts d’une des cannibales. La scientifique avait été projetée contre un mur, juste à côté d’un escalier. Ghost jappait sans arrêt, probablement juste par anxiété. La jeune fille avait le cœur qui voulait lui sortir de la poitrine. Le film de sa vie n’avait pas été bien loin de défiler devant ses yeux. Elle s’était cognée l’épaule sur le mur de ciment qui l’avait reçu, mais cette douleur était quasiment bienvenue sachant ce qui aurait pu l’attendre cinq secondes plus tôt.
Carrianne : Merci, vraiment…mais heu…Vous êtes qui vous?
Face à elle, adossé à la porte pour empêcher les zombies d’entrer, se tenait un beau jeune homme, vraiment grand, à la mâchoire carrée, au nez fin et aux lèvres minces. Il avait de longs bras, un long cou, de longues jambes, bref il était grand et élancé. Ses cheveux bruns étaient coupés au trois quart de sa nuque et à la mi-oreille pour le devant. Il avait un petit grain de beauté sous l’œil droit, près du nez. Il portait un jeans bien banal, un t-shirt gris foncé et une veste en coton kaki. Il la regarda avec étonnement, tout en se concentrant pour garder la porte close.
Carrianne se releva sans le quitter des yeux. Les démons continuaient d’essayer de défoncer la porte. Le torchon qui lui servait de bandage était maculé de sang et excitait probablement les créatures de l’autre côté.
Inconnu : Tu es blessée?
Carrianne : Pas plus que je ne l’étais déjà.
Inconnu : COURT!!!
Il lâcha la pression sur la porte, attrapa la scientifique par le poignet et l’entraîna dans l’escalier qu’ils montèrent le plus vite possible. En bas, la porte fut défoncée, les monstres entrèrent à leur tour et tentèrent de les rattraper. Arrivé en haut, l’homme fit passer la scientifique derrière lui à quelques marches de distance du palier menant à une autre sortie qui elle menait à un couloir à l’étage au dessus de l’infirmerie.
Inconnu : Essaye d’ouvrir ça je m’occupe d’eux.
Il envoya un coup de pied circulaire sur la mâchoire d’un des zombies, ce qui lui brisa le cou et lui fit débouler les marches. Un autre reçu une balle en plein milieu du front et le dernier fut mordu à la jambe par Ghost, déboula à son tour et se brisa le crâne sur le ciment en bas.
Carrianne (panique) : ÇA VEUX PAS S’OUVRIR!
Inconnu (calme) : Pas grave j’ai fini.
Carrianne : Ha! Vous allez enfin pouvoir m’expliquer qui vous êtes et qu’est-ce que vous faites ici! Et comment ça ce fait que vous vous battez aussi bien… et d’où vous sortez comme ça… et comment ça ce fait que vous êtes armé…
Inconnu : Relaxe, une question à la fois!T’as pas changer, toujours en train de parler!   
Carrianne : Je vous connais? Merde vous êtes qui?
Inconnu : C’est normal que tu ne me reconnaisses pas, je suis ton neveu.
Carrianne : Quoi? Vous devez faire erreur sur la personne parce que je n’ai pas de neveu.
Inconnu : Mais oui, attend une quinzaine d’années et tu en aura un.
Carrianne : Hein ? Désoler, ça doit être le stress dû aux évènements, mais je ne vous suis pas.
Inconnu : J’arrive du futur.
Carrianne : ….Vous trouvez ça drôle ? C’est une blague c’est ça ? Si c’est le cas vous ne choisissez pas vraiment votre moment là je suis encore un peu secouer moi j’ai passer à deux doigts de mourir et je n’ai toujours pas eu de soins pour ma main.
Inconnu : Non ce n’est pas une blague, je ne divague pas et je dis la vérité. Je viens tout juste d’arriver par un vortex spatio-temporel où je t’ai trouvé.
Carrianne (sarcastique) : C’est ça, je m’appelle Charlotte et j’ai une poignée dans le dos.
Préférant mettre une terme à cette conversation et se remettre de ce qui venait de ce passer, elle lui tourna le dos et poussa une nouvelle fois sur le système d’ouverture de la porte qui cette fois, ne lui opposa aucune résistance. Ghost lui passa entre les jambes, voulant lui aussi quitter cet endroit au plus vite et ensemble, ils partirent en quête de l’ascenseur pour se rendre au 10e et avertir Giovanni des événements précédemment produit. Maria semblait avoir eu le temps de faire plus de dégâts que ce que Jack et le patron avaient pu voir.
 
À Suivre…………….
 
 
 
 
 
 
 
  Copyright: Gabryelle Vendette  
 
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