O.D.D. Zone
  Épisode 8
 

 

Épisode 8
 
                                               Déchaînement de démons
 
Dans le rôle de Michael : John Cusack           
Dans le rôle de Thomas : Johnny Depp
                                              
 
 
 
12h04am, cimetière Lahaie
 
Nikolas sortit un peu plus tard de sa crypte qu’à l’ordinaire. Il restait sur ses gardes, ayant peur de tomber à nouveau sur Nikita. Aucune présence n’était détectable, aucun parfum de vivant ne venait titiller son odorat. La voie étant libre, il se permit de partir à la recherche d’un nouveau territoire de chasse. Éviter la Larme du Dragon était la meilleure solution pour le moment. Déménager son lieu de repos serait la deuxième marche à suivre si la sorcière continuait de la harceler ainsi. Il ne la désirait pas, ni comme compagne, ni comme repas. Bien qu’elle possédait un physique attirant, elle avait une personnalité trop envahissante pour donner envie à quiconque de moyennement sensé de s’approcher d’elle. Bien évidemment, si les deux mesures précédente ne suffisait pas à l’éloignée, il n’aurait d’autre choix que de la tuée.
Il se retrouva dans une discothèque pour adolescents, le parfait buffet pour vampire amateur de jeune sang frais. Il suivit une bande de filles jusqu’à l’entrée. Elles étaient habillées comme de vraies petites putains avec leurs minijupes, leurs chandails trop courts et décolletés sur des poitrines encore en formations. Tant de chaire a découvert. Ils montèrent quelques marches et les filles entrèrent sans problème. Pourtant, quand ce fut le tour de Nikolas, un grand type costaud se plaça devant la porte pour lui bloquer le passage.
Portier : On n’entre pas! T’as quel age?
Nikolas : À peine 243ans.
Portier : Tu veux rire de moi? Je ne peux pas te laisser entrer, c’est pour les ados ici.
Nikolas : Je suis encore jeune! Vous devriez savoir que les vampires bicentenaires sont encore considérés comme des novices.
Portier : Vampire? Écoute vieux, je sais pas ce que t’as pris avant de venir ici, mais tu vas repartir immédiatement comme tu es venu. Compris? Et fait attention au méchant loup-garou en traversant la rue.
Nikolas : Loup-garou? Je n’ai pas eu vent qu’ils avaient élu leur territoire en ville! S’ils passent dans le coin, dites leur de venir me voir. En attendant, poussez-vous, j’ai faim!
Portier : Non mais tu te prends pour qui mec? Je t’ai dit de partir. Je compte jusqu’à trois et si tu es encore là, ça va aller mal. 1…
Nikolas croisa les bras, avec une expression d’amusement et de défi.
Portier : 2…
Il ne bougea pas.
Portier : 2 et demi…
D’un mouvement rapide, il donna un coup de poing sous la mâchoire du portier. Il y eu un grand « crack » quand sa tête tomba en arrière. Son cou ne pouvant supporter un tel choc, sa colonne se rompit et le portier mourut immédiatement.
Nikolas (indifférent) : 3!
Il souffla sur le corps toujours debout pour qu’il tombe à ses pieds. Il l’enjamba et entra se chercher quelques victimes potentielles.
 
12h36am, Bar la Larme du Dragon.
 
Nikita attendait impatiemment la venue de son cher vampire. Elle buvait son 4e café de la nuit et observait les gens sur la piste de danse. Derrière le comptoir, Katia devenait paranoïaque. Elle lavait le même verre depuis environ une demie heure en regardant partout autour d’elle. Au moindre bruit suspect, elle faisait un petit bond vers son cellulaire qu’elle avait pensée à apporter. Son aide serveur était débordé et lui demandait sans cesse de venir l’aider, ce qu’elle ne faisait pas. Elle était comme prisonnière d’un autre monde et ne semblait pas totalement remarquer ce qui ce passait autour d’elle. Elle fut tirée de cet univers, en apercevant un bel homme de taille moyenne, à la bouche fine, au cheveux brun qui lui descendaient jusqu’aux joues et à la démarche gracieuse, entrer dans son bar. Il portait un manteau de cuir noir et un chapeau à l’allure un peu cow-boy. Il avait la peau pâle et luisante comme de la porcelaine. Il vint prendre place au comptoir non loin de la sorcière qui elle, n’avait rien remarquer de l’arrivée de l’homme en question, trop occuper à surveille l’arriver de Nikolas. De son côté Katia se figea sur place. Elle ne cessait de fixer le nouvel arrivant, à la fois hypnotisé par son charme, mais aussi terroriser par ce qu’il était. Un sentiment étrange de détente prenait place en elle alors qu’elle observait cet homme. Le verre qu’elle nettoyait lui glissa des mains et alla se briser à ses pieds.
Serveur : Tu as passé un demie heure à laver ce foutu verre et il fallait que tu le casse. Mais qu’es-ce que tu as aujourd’hui?
L’homme fit signe à Katia pour qu’elle vienne le voir. Toujours fascinée par cet être, elle y alla, sans poser de questions, sans même prendre la peine de ramasser un stylo pour prendre sa commande. Le barman ayant remarqué ce changement de comportement soupira et se remit au boulot.
Homme : Bonsoir! Je cherche un… ami. Je sais qu’il est venu ici il y a quelques temps et ce plusieurs fois. Peut-être l’avez-vous déjà vu. Il a une bonne taille, sourit presque toujours, à une peau assez pâle, un peu moins que la mienne, il a les cheveux bruns, il serait connu sous le nom de Nikolas.
L’expression de Katia changea encore une fois.
La voix de l’inconnu était calme et douce, envoûtante. Certaines autres femmes qui avait remarque l’arriver de cet Apollon avait déjà commencer à approcher pour se pâmer devant tout les gestes du dit étranger.
Katia : Non, ce nom ne me dit rien désoler.
Homme : Ha bon! Alors si vous entendez parler de lui, faîtes moi signe. Je repasserai.
Il griffonna le nom de « Thomas » sur le dos d’une carte où figurait les coordonnées du bar et repartit de la même façon dont il était venu. Il voyait bien que la serveuse lui mentait, mais il ne s’obstina pas pour autant et préféra quitter les lieux pour ne pas l’apeurer d’avantage. Nikita, ayant surpris comme par « hasard » cette conversation, se leva et disparut à son tour. Elle le suivi discrètement dans la rue. Après un certain temps, il tourna un coin. Lorsque Nikita vint pour faire de même, l’homme surgit devant elle ce qui lui arracha un petit cri de surprise.
Thomas : Je déteste être suivi.
Nikita : Ça vous arrive souvent?
Thomas : Non, les gens gardent leurs distances avec moi en général. Mais quand ça arrive, je déteste ça.
Nikita : Vous êtes vieux, vous êtes expérimenté.
Thomas : Je vous demande pardon!
Nikita : On ne va pas jouer à cela voyons. J’ai tout de suite remarqué que vous étiez un vampire. Quel âge avez-vous? 600ans? Plus?
Thomas (amusé) : 639ans. Vous ne manquez pas de culot de demander ça! Comment avez-vous su?
Nikita : Disons seulement que j’ai comme un sixième sens pour ces choses!
Thomas : Et vous n’avez pas peur? Les vampires sont des créatures dangereuses, n’écoutez-vous donc aucuns films d’horreurs?
Il ne lui donna pas le temps de répondre que tout de suite la méfiance le gagna. Calmement et discrètement il renifla l’air pour détecter une autre présence.
Thomas : O.D.D.?
Nikita : J’y aie travaillé un court moment, mais ils me croient morte. De toute manière, ce n’était pas un métier pour moi. Je préfère être parmi les êtres comme vous, plutôt que les chasser.
Thomas attendit un instant avant de répondre. Il tentait de discerner le mensonge dans les paroles de la sorcière, mais rien ne laissait paraître qu’elle avait de mauvaises intentions à son égard.
Thomas : Et pourquoi est-ce que vous me suiviez? Pour me traiter de vieux?
Nikita : Désoler si je vous ais offensé, je vous ais entendu parler avec la serveuse et je crois avoir certaines informations qui pourraient être utile.
Thomas afficha un air intéressé et s’approcha un peu de son interlocutrice pour mieux écouter ce qu’elle avait à dire.
 
2h45am, maison abandonnée, rue Myriam.
 
Sous sa forme de démon, Jonathan était retourné à la vieille maison abandonnée de la rue Myriam. Le corps du jeune Justin avait été emmené par les autorités, mais l’odeur de cadavres emplissait toujours la baraque. Cela était dû au fait que le démon avait caché deux autres dépouilles à l’intérieur des murs. Le temps passait trop vite selon lui. Il devait absolument trouver le portail avant la prochaine nuit pour réaliser la prophétie. Il regardait sans cesse la carte sur son bras, mais même avec un plan, cette maison restait pour lui un vrai mystère. Il n’avait plus assez de temps pour calculer la distance, la hauteur et la largeur. Il se devait de trouver le plus rapidement possible. Avant d’être interrompu par l’O.D.D., il avait réussi à déduire que ce qu’il cherchait se trouvait à l’étage. Il monta les marches et une fois arrivé sur le palier, commença à défoncer les murs autour de lui, il arrachait les lattes de bois du plancher, frappait partout au plafond pour en faire tomber le plâtre et cherchait comme un enrager l’objet de convoitise. Il passa le couloir au peigne fin, sans résultat. Il s’attaqua ensuite à la salle de bain de l’étage, ce qui ne fût pas plus concluant. Dans la chambre ou Justin avait été tué, il dû sortir les deux autres corps des murs. Ceux-ci commençaient à devenir de véritable nid à insectes. L’un d’eux perdit sa tête lorsqu’il toucha le sol et celle-ci dévala l’escalier pour aller arrêter sa course contre la porte d’entrée. Ils avait perdu la couleur pêche de leur peau, le sang avait coaguler sur leurs vêtements et séchés, sans parler de l’odeur qu’ils dégageaient. Jonathan était habitué au cadavre, il côtoyait la mort à tout les jours, mais il ne pu s’empêcher de passer un commentaire aux deux cadavres répandu sur le sol. Il contempla leurs cages thoraciques vides, mais grouillantes de larves de mouches.
Jonathan : Dites donc, mais c’est que vous n’être plus très frais vous!
Il reprit ses recherches, ignorant l’odeur étouffante de putréfaction et les araignées qui lui montait sur les bras quand ils enfonçaient ses grands bras rugueux dans la laine minérale où elles avaient fait leurs nids. Il changea à nouveau de pièce pour se retrouver dans une ancienne chambre d’enfant dont les murs étaient couverts de tapisserie aux motifs d’oursons. Il n’y porta pas plus attention et donna de grands coups de poings pour démolir le tout. Il était couvert de poussière, mais il ne s’arrêterait pas tant qu’il n’aurait pas trouvé ce qu’il cherchait. Il s’attaqua à nouveau au plancher, il arracha le tapis qui commençait à moisir à cause de l’eau de pluie qui avait réussi à entrer par la fenêtre cassée, cogna sur le plancher jusqu’à y créé une ouverture assez grande pour enlever le bois, qui lui, faisait des champignon moussus.  
Il réussi à trouver la « clé », qui était cacher à l’intérieur d’un des murs, camouflée dans de la laine minérale. Il avait trouvé un élément important et cela lui redonna un peu espoir, mais le portail n’était toujours pas découvert et une clé sans serrure ne vaut rien du tout. La sorcière allait se réveillée bientôt. Il dû abandonner ses recherches pour retourner chez elle avant qu’elle ne remarque sa disparition. Il prit la « clé » avec lui et sortit en hâte. Il fit une halte dans la cour d’un voisin pour s’asperger d’eau et ainsi enlever la poussière qui recouvrait son corps. Il reprit sa forme humaine et recommença à courir vers la maison de Lorna. Dehors, il se sentait observé. Pourtant, aucun bruit n’était audible, si ce n’est que les sons habituels d’une ville endormie. Il avançait rapidement, toujours sur ses gardes, se retournant parfois pour voir si il y avait vraiment quelqu’un. C’est à ce moment que la voix de Michael se fit entendre en écho.
Michael : Tu es pressé?
Jonathan regarda partout autour de lui. Instinctivement, il redevint la créature hideuse qu’il était pour tenter de dissuader ce qui lui parlait.
Michael : Les mangeurs d’organes sont des créatures fascinantes.
Le démon montra les dents pour paraître menaçant, sans toutefois savoir dans qu’elle direction regarder.
Michael : Ho, je crois qu’il te reste un morceau de chaire entre les dents.
Le mangeur d’organe ne fit pas attention à ce commentaire et ne se sentait pas d’humeur à plaisanter.
Michael : Je me suis présenté? Non? Je suis Michael, autrefois meurtrier, ensuite démon des cauchemars et finalement… en fait je ne suis plus qu’un spectre. Cette garce ne m’avait pas dit que je serais immatériel en arrivant dans cette dimension.
Jonathan prit à moitié forme humaine.
Jonathan : Qu’es-ce que tu me veux?
Michael : J’ai besoin d’un corps.
Jonathan : C’est bien et moi j’ai besoin d’un foie bien saignant.
Michael : Je veux que ce soit toi qui m’en trouves un.
Jonathan : Qu’es-ce que j’aurai en échange?
Michael : Je sais où est le portail que tu recherche et crois moi tu n’es pas sur la bonne piste pour le trouver de si tôt. Le temps te manque, tu ne veux pas décevoir tes supérieurs n’est-ce pas? Tu me trouves un corps, tu le vides et en échange je te dis où il est pour que tu libères tous les démons des autres dimensions et qu’ils apportent le chaos dans ce monde
Jonathan : Quel genre de corps est-ce que tu veux?
Michael : Celui d’un vampire. Celui de Nikolas.
Jonathan : Impossible.
Michael : Non, tu ouvres le corps, tu le vides, le vampire reste matériel pendant environs 28 secondes, j’en prends possession et je deviens un puissant vampire.
Jonathan : Viens me retrouver à la vieille maison demain soir avant 22 heures. Tu me montreras le portail et je te donnerai le corps. Si tu n’es pas assez rapide pour en prendre possession avant qu’il ne se dématérialise, ce sera ton problème. J’aurai remplis ma part du contrat.
Michael : Ha non, le corps en premier.
Jonathan : C’est à prendre ou à laisser. Décide toi.
Sur ce, il reprit sa forme de démon et repartit en courant, d’une démarche gauche, mais rapide.
 
4h02am, maison de Mathieu et Carrianne
 
Ghost était entré par infraction dans la chambre de Mathieu. Il était trop petit pour monter sur le lit, mais pas assez pour ne pas essayer de tirer les couvertures. Il était très rare que Mathieu se levait après 4h00am et qu’il n’allait pas réveiller sa sœur. Cette fois, il ne réagissait même pas au dérangement du chiot. Pour une fois, Carrianne se leva à l’heure. Étant encore trop endormi pour remarquer quoi que ce soit, elle recommença sa routine habituelle. Elle mit la cafetière en route, du pain dans le grille-pain et ouvrit la porte à Ghost. Elle remarqua qu’il ne venait pas.
Carrianne : Ghost?
Il y eut de petits jappements venant de la chambre de son frère.
Carrianne : Ghost? Qu’es-ce que tu fais?
Elle se rendit dans la chambre en question et remarqua que Monsieur faisait la grâce matinée.
Carrianne : Aller paresseux, lève-toi!
Elle se mit à lui tirer les pieds comme il lui faisait si souvent, mais il ne réagit pas.
Carrianne : Mat, arrête de niaiser, debout!
Elle lui secoua l’épaule.
Carrianne (inquiète) : Arrête, ce n’est plus drôle, lève-toi!
Il n’eut aucune réaction. Ghost se mit à gémir.
Carrianne (panique) : Mat? Mat? Bouge, parle fait quelque chose. Mat!
Elle lui donna une gifle sur la joue, prit le verre d’eau sur le bureau et lui lança le contenu à la figure, mais il refusait toujours de bouger.
Carrianne (pleure) : Mat! Tu ne peux pas mourir, tu ne peux pas me laisser seule. J’ai besoin de toi!
Elle accourut dans la cuisine, désespérée. Elle attrapa le téléphone poser sur le comptoir et appela son patron.
Giovanni : O.D.D!
Carrianne (pleure) : C’est Carrianne! Mat…Mat ne bouge plus… il… il ne réagit à rien!
Giovanni : Bon reste calme, j’envois l’ambulance tout de suite. Reste près de lui au cas où il y aurait un changement. Téléphone moi si c’est le cas.
Carrianne (pleure) : O…ok…v…vite s.v.p!
Elle retourna dans la chambre du tueur et colla son front contre celui de son aîné.
Carrianne (pleure) : Tu ne vas pas mourir! Tu ne vas pas mourir!
Elle murmurait ses mots surtout dans l’espoir de se rassurée elle-même. Ghost se coucha en boule devant les pieds de sa maîtresse.
 
4h40am, maison de Lorna.
 
Jonathan regardait la télé pendant que Lorna finissait de déjeuner.
Jonathan : Comment est-ce que l’on fait pour mettre des images qui bougent dans cette boîte?
Il semblait fasciné par Bob l’éponge.
Lorna : Question de technologie. Tu veux que j’aille te chercher quelque chose à la boucherie ce soir?
Jonathan (mal à l’aise) : Heu… non merci, ça ne sera pas nécessaire.
Lorna quitta la cuisine et alla foudroyer le démon de son regard menaçant.
Lorna : Pas nécessaire? Qui est-ce que tu as tué encore?
Jonathan; Juste un colporteur.
Lorna : Juste un colporteur? Une vie est une vie même si celle-ci semble moins importante qu’une autre.
Elle retourna faire sa vaisselle et dans un soupir lâcha :
Lorna : J’espère que tu as bien caché le corps cette fois-ci.
Le monstre esquissa un sourire en coin
Jonathan : Oui, je suis aller le jeter dans le lac. Aucun chien ne va pouvoir retrouver ça.
Il se leva et alla rejoindre Lorna dans la cuisine.
Jonathan : Ils me cherchent encore?
Lorna : Tu laisses tellement de piste derrière toi. Pour l’O.D.D. tu es un véritable prédateur, meurtrier, un danger.
Jonathan : Désoler! C’est de votre faute si vous êtes aussi délicieux.
Il fit glisser un de ses grands doigts dans le cou de la sorcière et le porta à sa bouche. Celle-ci eut un frisson d’horreur qui lui parcouru tout le corps.
Lorna : Ne fait plus jamais ça!
Jonathan : Ça te fait peur?
Lorna : non, c’est juste dégoûtant!
Elle lui tourna le dos pour aller ranger son assiette dans l’armoire. Elle l’ignora en passant à nouveau devant lui pour aller chercher ses clés sur le comptoir, encore secouée par ce contact effrayant. Elle attrapa un manteau sur la patère près de la porte et se pencha pour enfiler ses souliers. Le démon de posta derrière elle, appuyé contre le mur séparant la cuisine du salon et se délecta de la vue. La sorcière ne remarqua rien à son petit jeu, mais lorsqu’elle se déplia pour partir, elle fût prise d’un étourdissement. Elle tituba d’un pas vers l’avant et tangua ensuite dangereusement vers l’arrière. Jonathan, ayant remarqué ce malaise, eu juste le temps de tendre les bras pour l’empêcher de tomber à la renverse.
Jonathan : Tu aurais peut-être dû rester à l’hôpital un peu plus longtemps.
Lorna : C’est bizarre. Pourtant hier ça allait bien.
Jonathan : C’est sûrement juste une rechute à retardement.
Leurs regards se croisèrent. Étrangement, ils oublièrent tout de leur différents, leurs conflits et ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, soit un repas ou une proie. Une sensation de bien être les enveloppa tout les deux, le temps s’arrêta un instant. Elle sentait bon la chaire chaude, sa peau était si lisse. Il avait un regard profond et mystérieux à faire fondre, des bras forts qui ne la laisseraient jamais tomber. Il la soutenait toujours et il était penché au-dessus d’elle. (Encore une de ces stupides scènes romantiques.) Il se pencha un peu plus, Lorna s’approcha et ferma les yeux. Jonathan jeta un coup d’œil à la télé, détourna la tête et remis la sorcière sur ses pieds. Cela avait été plus fort que lui.
Jonathan : Heu… Je suis un démon….
Lorna (mal à l’aise) : Ha! Oui… j’avais presque oubliée. Il faut que j’y aille.
Elle sortit de façon un peu maladroite et ferma la porte derrière elle. Le démon se jeta sur le sofa et se prit la tête dans les mains en soupirant.
Jonathan : Je suis con!
 
5h00am, bureau principal, O.D.D.
 
Giovanni étudiait un nouveau dossier tout en buvant un bon café. Il essayait de former une équipe compétente pour combattre un nouveau démon.
Giovanni (marmonne) : J’aurais pas dû renvoyer Carl, c’était le meilleur, mais non, il a fallut que je perde le contrôle et que je le mette à la porte. Après tout il avait dépassé les bornes. Il savait qu’il était important ici, il se permettait un peu trop de liberté.
Quelqu’un frappa à la porte de son bureau ce qui interrompit le cours de ses pensées, ainsi que sa discussion avec lui-même.
Giovanni : Oui?
Le dieu-démon passa la tête pas l’encadrement de la porte.
Gabriel : Je voulais savoir si vous m’aviez trouvé une mission. Je me sens un peu inutile ici, j’ai besoin de m’occuper un peu vous comprenez?
Giovanni leva un sourcil.
Giovanni (pensif) : Oui, oui je crois que tu pourrais être utile dans une mission en particulier.
Gabriel entra dans la pièce surpri.
Gabriel (surpris) : Vraiment!? Est-ce que je vais devoir me battre? Est-ce que je vais porter un uniforme? Est-ce que je vais avoir des armes? Est-ce que c’est dangereux?
Giovanni : Toutes nos missions comporte un minimum de danger. Nous vivons constamment dans une certaine menace. C’est la dure réalité du métier.
Gabriel (nerveux) : Ha…! Mais heu… je ne sais pas si je vais pouvoir cette journée là… Voyez-vous, je suis très occupé.
Giovanni (direct) : Vous partirez dans une heure. Je vais réunir une équipe et vous irez me débarrasser de ces trois foutus cyclopes restant. Carl en a déjà tué sept. Il vous en reste que trois. Ce n’est pas trop mal.
Gabriel : Bien… dans une heure c’est impossible, car je dois… aller…heu…où il n’y a pas de cyclopes.
Giovanni : Tu reporteras cela pour une autre fois. Pour l’instant, tu vas où il y a des cyclopes.
Gabriel : Oui, mais des cyclopes. C’est très dangereux. Ils sont hostiles, sans cœur et sans cervelle aussi. Mais surtout quand ils ne trouvent pas d’humains à manger, ils se nourrissent de rats. Je n’ai pas réussi à vivre 4228ans en allant me promener en territoire de méchants géants à un œil.
Giovanni : tu participera à cette mission un point c’est tout.
Gabriel sortit du bureau, blanc comme un draps et un peu contrarié.
 
5h21am, infirmerie, O.D.D.
 
Des médecins et des scientifiques de toutes les catégories s’affairaient autour du corps inanimé de Mathieu. Carrianne faisait les cents pas devant l’infirmerie. À chaque fois que quelqu’un en sortait, elle le questionnait du regard. Personne ne semblait savoir de quoi souffrait son frère. Tout ce qu’on lui répondait était qu’il était dans une espèce de coma. Mais comment était-ce possible? Il n’avait tout de même pas été attaqué dans son sommeil. Elle se laissa glisser le long du mur, la tête dans les mains. Elle essaya d’arrêter de pleurer, son corps était parcouru de spasmes. Elle entendit des bruits de pas qui approchait et elle remarqua que quelqu’un s’était arrêter devant elle. Elle essuya ses larmes avec sa manche pour mieux voir qui se tenait là.
Dominic : Comment va-t-il?
Dominic vint s’asseoir à côté d’elle.
Carrianne : Les médecins ne veulent rien dire. Je crois qu’ils ignorent ce qui se passe mais ne veulent pas en parler pour le moment.
Dominic (mal à l’aise) : Ho…! Est-ce que tu sais ce qui lui est arrivé?
Carrianne respira profondément avant de répondre. Ses yeux étaient gonflés, ses joues rougies, mais le reste de la peau pâle. Elle était consciente de ne sûrement pas avoir l’air très agréable à regarder, mais elle se refusa à continuer de pleurer devant le sorcier.
Carrianne : Non, comme il ne s’était pas levé ce matin, je suis allée voir et je l’ai trouver comme ça.
Dominic : Est-ce que ça peut être l’œuvre d’un démon?
Carrianne : Je ne sais pas. Si ça l’était, pourquoi juste lui et pas moi?
Dominic : Quoi qu’il ait, il va s’en sortir. Je suis sûr.
La pression était trop forte. Les pires idées recommencèrent à venir trouver leur place dans sa tête et elle ne pu se retenir plus longtemps. Elle émit un petit gémissement et les larmes recommencèrent à rouler sur sa peau jusque dans son cou et aux commissures de ses lèvres.
Carrianne : Et s’il mourrait? Je ne veux pas qu’il meure. Je ne veux pas qu’il me laisse seule.
Elle le regardait d’un air désespérer, semblant attendre qu’on lui réponde que tout ce qui se passait présentement n’était qu’un mauvais rêve, qu’elle était en train de dormir paisiblement et que bientôt, son frère viendrait lui voler ses couvertures pour la réveiller. Elle avait besoin d’entendre que tout irait bien. Dominic le comprit.
Pour la réconforter, il la serra dans ses bras. Elle enfouit son visage dans le creux de son épaule et se remit à pleurer de plus belle.
Dominic (voix apaisante) : Il ne va pas mourir. On va l’en empêcher par tous les moyens, mais on ne le laissera pas s’en aller. Promis!
 
6h07am, champ de maïs
 
Par un beau matin d’automne ensoleillé, un fermier sortir de sa grange à bord d’une moissonneuse-batteuse. Le moteur grondant, il s’enfonça dans son champ de maïs pour la récolte. Sa femme était déjà en route pour le marché pour vendre la récolte de la veille. Il sifflait en se faisant secouer d’un côté et de l’autre par son engin instable. Il exécutait sa routine avec joie et cette belle journée le rendait encore plus heureux. Le soleil lui réchauffait le visage, il poursuivait sa tâche sans remarquer qu’il allait bientôt rouler sur une grosse pierre. La moissonneuse émis un énorme bruit et s’arrêta net. Le fermier inquiet descendit de sa machine pour aller voir ce qui s’était produit et constater l’ampleur des dégâts. Il ne se rappelait pas avoir déjà vu de pierre dans son champ et ce qu’il découvrit derrière le monstre de fer le laissa encore plus perplexe. Plusieurs tiges avaient été coupées et disposées en cercle, autour d’une espèce de pentagrame fait de pierres blanches. Il s’en approcha avec méfiance. De la chaleur s’emblait se dégager des pierres, mais peut-être n’était-ce que le soleil qui lui tapait trop fort sur le crâne. Tout à coup, une mouette tomba du ciel et atterrit en plein milieu du signe. Le fermier scruta le ciel sans nuages et remarqua, en reposant les yeux sur le truc, que la mouette avait disparut. Il regarda autour de lui, à nouveau dans les airs, mais l’oiseau s’était volatilisé. L’homme courut jusque chez lui et appela immédiatement la police. Le fermier n’était pas un homme superstitieux. Il ne croyait ni aux extra-terrestres, ni au yeti ou à une autres quelconques créatures de contes et de légendes. Cependant, ce qu’il venait de découvrir remettait toute ses croyance en question. Il se dirigea au salon pour observer l’arriver des policiers, tout en jetant des regards inquiet vers son champs. Il pouvait voir sa moissonneuse au loin. Elle lui servirait au moins de point de repère pour montrer la preuve de sa panique aux agents. Il avait du mal à se convaincre lui-même qu’il était bel et bien saint d’esprit. Il avait passé 32 ans sur cette ferme, à vivre de bon moment avec sa femme Odile, à y élever leurs enfants et à travailler la terre. Jamais il n’avait vu quelque chose de semblable. Il s’arracha d’à la fenêtre et commença à faire les cents pas dans le salon. Perdu dans ses pensées, il sursauta lorsque trois grands coups résonnèrent de sa porte. Il jeta un nouveau coup d’œil par la fenêtre et y aperçut une voiture de patrouille des services de la protection des citoyens. Il accourut pour aller leur ouvrir aux deux agents qui attendaient de l’autre côté.
Agent # 1 : Bonjour monsieur, je suis l’agent Pelletier et voici l’inspecteur Marchand. Nous avons reçu un appel d’urgence venant de chez vous.
Fermier : Oui, c’est moi qui aie téléphoné. J’ai un peu paniquer je ne savais pas quoi faire.
Agent Pelletier : Raconter nous ce qui c’est passer en commençant par me donner votre nom.
Fermier : Je m’appel Jean-Paul Tremblay et je vis ici depuis plus de 30ans. Croyez-moi que je n’avais jamais vu ça avant, ni ici, ni ailleurs. Je passais la moissonneuse-batteuse dans mon champ de maïs comme à mon habitude en ce temps-ci de l’année, pendant que ma femme était allée vendre le fruit de ma récolte au marché. Tout ce passait bien jusqu’à ce que je roule sur une énorme pierre qui ne se trouvait pas là autrefois et ma machine n’a plus voulu redémarrer. Je suis descendu de la cabine pour aller voir ce qui c’était passé et c’est à ce moment que j’ai découvert le cercle. Au beau milieu de mon champ se trouvait un énorme cercle ou tous les épis avaient été coupés et dans le cercle il y avait des pierres blanches de bonne taille un peu partout. Elles formait l’étoile du diable vous savez? Bon et puis ce n’est pas tout, pendant que je tournais autour de cette œuvre de vandalisme, un oiseau qui volait dans le ciel est tombé raide mort directement au centre de l’étoile. J’ai d’abord cherché la raison de son décès, peut-être juste un chasseur…mais quand j’ai reporté mon attention sur le piaf, il n’était plus là…Partit! Volatilisé!
L’inspecteur Marchand prenait des notes avec son stylo rouge dans son calepin. Il fit signe à l’agent Pelletier d’aller vérifier sur le terrain. Il poserait encore quelques questions au fermier avant d’aller le rejoindre à son tour dans le champ. L’agent Pelletier s’exécuta sans se faire prier et sortit de la maison pour se diriger vers la moissonneuse-batteuse au centre du champ de maïs.
I.Marchand : Quand avez-vous trouvé cette chose?
Jean-Paul : Ce matin, il devait être environs 6h20, quelque chose comme ça.
I.Marchand : Aviez-vous déjà été victime de vandalisme depuis que vous vivez ici?
Jean-Paul : Il y a toujours eu quelques jeunes qui venait volé des épis le long de la route, mais rien d’aussi étrange. Je vous jure qu’un seul homme n’aurait pas réussi à bouger les pierres situées aux pointes de l’étoile à main nue. Si l’une d’elle a réussi à briser mon engin, elles devaient être solides et très lourdes. En plus je peux vous garantir que ce n’était pas là hier. Si c’était arriver dans la nuit je me serais fait réveiller par le bruit des machine qui ont fait ça non? Je ne dors que d’une oreille moi monsieur.
I.Marchand : Très bien, il est vrai que plusieurs éléments créent une certaine confusion. J’attendrai d’avoir le rapport d’évaluation de mon confrère avant de faire appel à «l’équipe spécial».
Fermier : C’est quoi ça?
I.Marchand : Des spécialistes en phénomènes étranges.
Ils entendirent un long cri de détresse provenant de l’extérieur.
Fermier (panique) : C’était votre équipier, il vient d’être bouffé lui aussi j’en suis sûr!
I.Marchand : Restez ici, je vais aller voir.
Fermier : Il n’en ait pas question, je viens avec vous. J’aurais au moins le cœur net de ne pas être le seul à imaginer des trucs.
Ils sortirent, l’inspecteur Marchand en premier, son arme pointée vers l’avant. Ils avancèrent dans la jungle d’épis de maïs, prenant comme repère la moissonneuse-batteuse en panne.
Fermier : C’est ça, c’est le truc qui fait disparaître les choses!
Ils trouvèrent l’insigne de l’agent Pelletier, en dehors du cercle.
I.Marchand : Apportez-moi un bâton ou un roche.
Le fermier lui tendit une tige de maïs qui avait été cassée. L’inspecteur la lança dans le centre du pentacle de roche. Ils attendirent sans la quitter des yeux. Après quelques minutes, le fermier s’impatienta.
Fermier : Pourquoi ça ne fait rien? J’étais sûr qu’il avait avalé l’oiseau. Pourquoi il ne prend pas ça?
Le fermier alla dans le centre de la figure et ramassa la tige.
Fermier : Vous aviez peut-être raison après tout. L’oiseau était peut-être encore en vie et il s’est sauvé. Tout ses évènements on dû me faire voir les choses pires qu’elles ne l’étaient vraiment.
I. Marchand : Mais qu’es-t-il arriver à l’agent Pelletier?
Sur ses mots, le fermier fut aspiré d’un coup. Tout ce qu’il pu faire avant de disparaître fut lâcher un cri de terreur. L’inspecteur partit en courant et alla téléphoner à l’O.D.D.
 
6h30am, secrétariat, O.D.D.
 
Agatha : Organisation de détection de démons bonjour!
I.Marchand : Ici l’inspecteur Marchand de la police de Aramis village. Un homme à trouver quelque chose qui mériterait d’être traité par des spécialistes.
Agatha : Très bien, je vous mets en communication avec monsieur Giovanni. Veuillez patienter.
I. Marchand: Merci.
Deux minutes plus tard, Giovanni répondit à l’inspecteur. Il lui posa plusieurs questions concernant le signe et ce qu’il faisait. Sur le fermier qui l’avait découvert et plein d’autre renseignement pouvant être utile. Puis, après cet interminable interrogatoire, il ouvrit un nouveau dossier pour le sujet. Il garantis à l’inspecteur d’envoyer une équipe dans les prochaine 24h.
Giovanni (pour lui même) : Merde les démons et faits surnaturels ne prenne donc jamais de congé?
Agatha entra dans le bureau.
Agatha : Monsieur? Nous avons reçu trois autres dossiers et deux autres plaintes à propos du mangeur d’organes.
Giovanni (découragé) : Mettez tout ça sur mon bureau.
Une fois qu’elle fut partie, il se frappa la tête sur son bureau, ce qui fit tomber une pile papier et qui l’enseveli. Il émit un long grognement.
 
7h24am, maison de Jack et Carl.
 
Carl faisait les cents pas autour d’une chaise. Il n’avait absolument rien à faire et la seule personne à qui il aurait voulu accorder tout le temps qu’il avait, était partit travailler. Au moins, il avait réussi à rendre Élenie concierge de laboratoires et Carrianne avait pu retrouver son poste grâce à lui. Pourtant, il n’en était pas réellement fier. Rien ne c’était passé exactement comme prévu. Il aurait espérer pouvoir continuer de voir la petite scientifique, peut-être même retourner en mission avec elle. Tout ça n’avait servis qu’à l’éloigner davantage. Il cessa de marcher et laissa échapper un long soupir. Il prit la chaise à ses côtés et la lança par la fenêtre.
Carl (frustré) : Espèce de vie de merde!
Il donna un coup de poing dans le mur, ce qui le défonça, mais cela ne réussi pas à attiser sa colère.
Carl (en colère) : Y’a rien de solide ici!
Il alla ouvrir sa radio et mit le son au maximum. Les murs en tremblèrent. Il resta debout, en plein milieu de la maison, un air démoniaque dans les yeux. Quelques minutes plus tard, le téléphone sonna. Ce fut un miracle qu’il l’entende avec tout le bruit qu’il y avait à l’intérieur. Il alla répondre.
Carl (bête) : Quoi?
Mme Germain : Bonjour, c’est madame Germain la voisine de derrière.
Carl (bête) : Et alors?
Mme Germain : Je voulais vous demandez de baisser le volume de votre musique. S’il vous plaît. Il se trouve que c’est assez dérangeant.
Carl (bête) : Pardon?! Quand vos morveux cri pis braille dans cour en arrière est-ce que je vous écœure avec ça?
Mme Germain : Non mais…
Carl (bête) : Non! ALORS VIENT PAS FAIRE CHIER PIS ENDURE!
Il raccrocha et brisa le téléphone.
 
8h00am, infirmerie, O.D.D.
 
Un médecin vint retrouver Carrianne dans la salle d’attente. Elle s’était rongée les ongles jusqu’au sang.
Médecin : Il vient de se réveiller si vous souhaiter aller le voir.
Elle se leva d’un bond et guidée par le docteur se rendit à la chambre de son frère. En entrant, elle lui sauta au cou.
Carrianne (soulagée) : Mat!!
Elle lui fit une grosse caresse. Elle s’aperçut qu’il était mal à l’aise, mais ses émotions étaient tellement incontrôlables qu’elle ne pouvait s’empêcher de le toucher.
Médecin : J’aimerais vous faire une prise de sang quand vous irez mieux. Je vous conseil de boire beaucoup de café pendant les prochaines 24heures.
La scientifique se détacha enfin du cou du tueur pour porter attention au médecin.
Carrianne (inquiète) : Qu’est-ce qu’il a eu?
Médecin : Nous croyons qu’il aurait inhalé des particules d’un type de Benzodiazépine. En d’autre mot un somnifère ultra puissant qui serais classé dans cette famille, sans toutefois que nous en connaissions le nom. Quel type de démon avez-vous combattu dernièrement?
Mathieu : Une espèce de grosse larve, démon de la maladie et de la mort. Je pense qu’il s’appelait Mutu ou quelque chose comme ça. On l’a fait exploser!
Médecin : Portiez-vous un masque ou quelque chose pouvant vous protéger le nez et la bouche?
Mathieu : Oui, Lorna m’avait donné un masque, mais je l’ai enlevé en arrivant dans la voiture.
Médecin : Aviez-vous des morceaux de démon sur vos vêtements? Votre équipière a-t-elle gardé son masque après l’explosion?
Mathieu : C’est sûr que j’avais des morceaux de démons sur moi voyons, il m’as éclaté dessus. Et non elle n’as pas gardé son masque jusqu’ici, mais elle a retirer son par-dessus de combinaison avant le masque.
Carrianne : T’es con pourquoi tu l’as enlevé?
Mathieu : Je sais pas, on avait tuer le démon, je savais pas moi qu’il pouvait encore être dangereux.
Carrianne : Il vaut mieux prévenir que guérir comme disait maman.
Mathieu : Elle est morte.
Carrianne (sec) : Merci de me le rappeler.
Médecin : Il vaudrait mieux que vous retourniez chez vous et que vous preniez un congé d’environs une semaine. Je vais avertir le patron pour vous.
Carrianne : On sais qu’es-ce que tu va faire pendant une semaine!
Mathieu eu un petit sourire fière en s’imaginant écrasé devant la télé, pendant que sa sœur irait travailler.
Médecin : Vous devriez appeler un taxis pour vous ramenez, interdiction de conduire dans votre état. Et n’oublier pas, buvez beaucoup de café.
Le docteur quitta les lieux. Carrianne alla faire un autre gros câlin à son frère.
Mathieu : Arrête ça, je suis vivant, je vais bien.
Carrianne : Je sais, mais j’ai vraiment eus peur.
Mathieu : Vraiment? En tout cas, me prêterais-tu ton portable pour que je puisse appeler un taxi?
Carrianne : Rien ne presse je te garde à l’œil pour le moment! Tu veux un café?
Mathieu : Non.
Carrianne : Le médecin a dit de boire beaucoup de café. Je peux aller t’en faire, ça ne me dérange pas.
Mathieu : Non.
Carrianne : Comme tu veux. Mais promet-moi que tu vas en boire.
Mathieu : On va voir.
Carrianne : Arrête de faire le bébé, tu auras une semaine entière pour rester écrasé devant la télévision, reste ici encore un peu.
Mathieu : C’est nul ici, ils n’ont que deux chaînes et la première ne parle que d’actualité et l’autre essai de nous vendre des produits plus inutiles des uns que les autres. Pitié donne moi ton portable!
Carrianne soupira et tendis son téléphone à son frère. Celui-ci appela un taxi comme prévu, la rassura encore un peu pour lui faire sentir que tout irait bien pour lui et qu’elle n’avait pas besoin de l’aider à se rendre jusqu’à la maison avec lui pour le surveiller. Elle se fit à l’idée que son frère était le plus vieux et qu’il pouvait très bien se débrouiller, mais pour calmer sa conscience, elle insista pour qu’il garde Ghost avec lui jusqu’à ce soir. Il consentit à lui obéir et elle quitta la pièce d’un pas indécis.
Elle prit l’ascenseur pour retourner aux laboratoires de recherches.
 
8h42am, Mont Valère.
 
Le départ de l’équipe d’extermination pour les cyclopes avait été légèrement retardé, à cause de Gabriel qui s’était caché pour échapper à cette mission. Malheureusement, Élenie, nouvellement devenu concierge, l’avait retrouvé en passant le balai et l’avait vendu à l’équipe qui le cherchait. Giovanni avait réuni Gabriel en tant qu’espion, Maria pour tueuse, Rachelle et Dominic comme sorciers. Ils montèrent le Mont Valère, où les derniers cyclopes avaient élu domicile. Armés jusqu’aux dents et guider par un faux courage, ils avancèrent sans un mot pour ne pas démoraliser davantage le reste de l’équipe. Pourtant, le dieu-démon ne pu s’empêcher de passer un petit commentaire personnel sans se rendre compte que tout le monde l’avait entendu.
Gabriel : C’est long à monter ça!
Les autres eurent un petit sourire à cette remarque. Il avait tout de même réussi à détendre l’atmosphère, mais la peur les regagna très rapidement lorsqu’ils furent arrivés au somment du Mont. Maria se délégua chef de groupe et commença à dicter ses ordres.
Maria : À toi de jouer Gab!
Le démon se transforma en rats, qui eux, se dispersèrent un peu partout pour trouver les trois monstres restant. Les autres membres de l’équipe se réunir pour se rassurer de la présence de leurs confrères.
Dominic : Je vous souhaite de vivre vieux et d’avoir une belle mort.
Rachelle : On va s’en sortir. Comme dans toutes les autres missions qu’on a pu faire avant.
Maria : Et on va tous pouvoir fêter cette victoire devant une bonne bière de chez nous.
Les rats revinrent peu de temps après et se réunirent pour former un humain.
Gabriel : Il y en a deux qui dorment dans une espèce de cabane rudimentaire et l’autre chasse dans la ville en bas. En plus, il m’as bouffer un doigt cet enfant de chienne.
Dominic : On devrait s’occuper des endormis en premier.
Gabriel : Vous les trouverez à quelques mètres du gros sapin là-bas. Bonne chance.
Maria : Comment ça bonne chance? Tu viens avec nous.
Gabriel : Ha non, pas question, je servais d’espion, j’ai espionné, j’ai trouvé et je m’en vais.
Rachelle : On peut avoir besoin de toi. Tu pourrais faire diversion.
Gabriel : Diversion! Vous êtes malades!? Il n’y a pas plus dangereux pour un rat que d’aller faire diversion devant des cyclopes affamés. J’en sais quelque chose.
Il montra sa main qui n’avait plus de majeur.
Maria : Toi au moins tu peux te régénérer avec d’autre rat. Nous c’est différent.
Gabriel : Oui, mais aucun rat ne sera aussi fidèle que Skippy.
Dominic (chuchote à Maria) : Skippy?
Maria (chuchote à Dominic) : Ça devait être son doigt.
Dominic : Mais tout les rats sont fidèles, non? Surtout envers leur protecteur.
Gabriel : Peu importe. Ce que je veux dire c’est que je tiens à tout les rats et que faire diversion serait comme les sacrifier.
Rachelle : Mais si tu ne nous aides pas, c’est nous que tu sacrifies, ainsi que les habitant de la ville avoisinante.
Gabriel : Je me fou des humains, tout ce qui compte pour moi c’est les rats. C’est pour les protéger que j’ai été créé. Pas pour aider les humains qui les maltraites.
Rachelle : Penses-y, si les cyclopes n’ont plus d’humains à manger, avec quoi pense-tu qu’ils vont se nourrir? Tu l’as dit toi même, la deuxième base de leur alimentation… c’est les rats.
Gabriel réfléchit un instant. Finalement, il leva les yeux au ciel, soupira et fit signe aux autres de le suivre. En silence, ils avancèrent, sur leurs gardes, jusqu’à la cachette des cyclopes. Ils pouvaient entendre les ronflements des deux monstres endormis. Gabriel se changea en rats. Maria détacha un espèce de tube, d’environ 8centimètres de long, de son uniforme et en tourna la base, il se changea en un long bâton. Ensuite, elle prit une pointe de flèche de fer dans sa poche et la vissa au bout du bâton pour le transformer en une lance. Ils s’arrêtèrent devant une espèce de cabane faite d’arbres déracinés et de boue où les deux cyclopes se trouvaient. Rachelle entra dans la cabane et chuchota une formule de sommeil profond à l’oreille des deux monstres. Malheureusement, l’un d’eux se réveilla au moment où la sorcière commençait sa formule.
Maria (cri) : SORT DE LÀ!
Le temps de réaliser ce qui se passait, le cyclope avait déjà frappé la jeune fille, qui alla s’écraser contre un tronc d’arbre. Le monstre se leva, enragé et sortit pour aller attaquer les autres membres de l’équipe. Sans hésiter, Maria s’élança vers le géant et lui enfonça la pointe de la lance dans l’œil, jusqu’au sommet du crâne. Il tomba en faisant trembler le sol. Dominic courut dans l’abri pour porter secours à Rachelle. Elle n’avait qu’un bras de casser et une cheville foulée. Maria vint tuer le cyclope endormi, sans difficultés.
Maria (à Rachelle) : Ça va aller? Tu peux marcher?
Rachelle : Oui oui, avec le temps on devient plus solide qu’on pense.
Un rat vint à leur rencontre, suivi de cinq autres qui formèrent une tête.
Tête de Gabriel : Je vous rappel qu’il nous en reste un gros en bas… Aille!! Le salop m’a tué un morceau de jambes. Aller le tuer, dépêchez vous. Je vais pas… ouch mon coude… je vais pas avoir des rats éternellement.
Maria : On arrive, retient-le encore un peu.
Ils commencèrent à descendre le Mont le plus rapidement qu’ils purent, mais la blessure de Rachelle les ralentissait légèrement. Une question trottait depuis un certain temps dans la tête de Dominic et il ne pu se retenir plus longtemps.
Dominic : Carl en a vraiment tué sept à lui tout seul?
Rachelle : Oui! Carl… il est bizarre.
Maria : C’était vraiment le meilleur. J’ai failli avoir une crise cardiaque quand j’ai appris ce qui c’était passé et je ne dit pas ça seulement parce que je suis très amie avec son frère vraiment! La nouvelle m’a vraiment attristé.
Tête de Gabriel : Désoler de gâcher votre conversation sur votre exceptionnel ami, mais je me fais bouffer moi. Pressez-vous un peu.
Maria: On arrive! Mais Carl il n’a pas d’amis. Pas avec le caractère qu’il a. Donc ne dit pas que c’est notre ami, le mot est un peu fort.
Ils descendirent le plus rapidement possible, tout en soutenant Rachelle. Dominic prit un bout de papier dans sa poche.
Dominic (à Rachelle) : Écris-moi une formule de rétrécissement. J’ai les ingrédients, mais il me faut les mots magiques.
Rachelle : Tu es malade ou quoi? C’est trop compliquer comme formule pour un novice.
Dominic : On va devoir prendre le risque. Vite écrit!
Elle griffonna plusieurs choses sur le papier et le tendit au sorcier.
Rachelle : Si tu change le moindre mot, ou si tu en prononce mal, ne serais-ce qu’un, la situation pourrait devenir catastrophique.
Dominic : Je vais faire de mon mieux.
Rachelle : Mieux encore!
Maria avait déjà commencé le combat avec le géant déchaîné. Rachelle resta un peu à l’écart et Dominic courut rejoindre la tueuse, en même temps de mélanger des produits pour la formule de rétrécissement. Gabriel, ou plutôt les rats, couraient autour du cyclope pour le déconcentrer et donner une chance à Maria de lui enfoncer la lance dans l’œil.
Rachelle (cri à Dominic) : Arrange-toi pour que les ingrédients reste coller sur lui!
Dominic s’arrêta, réfléchis quelques secondes, prit la gomme qu’il mâchait depuis un certain temps, la fit rouler dans la mixture jusqu’à ce qu’elle devienne ocre et alla la coller sur le mollet du monstre. Maria esquivait habillement les attaques du cyclopes, mais plusieurs pauvres rats finissaient dans son estomac ou au loin, car ils se faisaient lancer. Dominic cria la formule.
Rachelle (à elle même) : Faites qu’il réussisse, pitié.
Il s’arrêta. Le cyclope cessa de bouger et fut prit de convulsions. Les rats se regroupèrent et redevinrent le démon ou du moins ce qu’il en restait.
Gabriel (à Dominic) : Est-ce que c’est bon signe?
Dominic : Aucune idée, c’est la première fois que je l’essaye.
Maria voulu profiter de ce moment pour l’achever, mais le géant se pencha et cracha un long jet de feu. Elle eu juste le temps de se coucher par terre et de rouler sur le côté pour éviter cette soudaine attaque.
Dominic: Ho merde!
Le monstre cracha un autre jet de flammes, que Gabriel et Dominic évitèrent de justesse en leur laissant au minimum une brûlure, mais qui alla frapper de plein fouet la jeune Rachelle. Gabriel redevint rat et tenta d’aller porter secours à la sorcière. Maria tentait de combattre le démon mutant. Elle avait laissé tomber sa lance et utilisait maintenant des fusils à dards têtes chercheuses explosives. Malgré tout ses efforts, elle ne réussi pas à atteindre sa cible et fut bientôt à court de munitions. Dominic tenta de réparer ses tords en disant une nouvelle fois l’incantation. Cette fois, le cyclope se mit à gesticuler dans tout les sens. Il semblait être parcouru d’une douleur intense. Il y avait de quoi souffrir, car la peau de son dos se déchira en deux profondes entailles et d’énormes ailes de dragon en sortirent.
Dominic: Ho ho! Double merde!
Le géant s’envola et disparut de leur champ de vision assez rapidement.
Maria accourut vers Gabriel qui soutenait la tête d’une personne brûlée. Dominic préféra rester à l’écart. Il s’en voulait, c’était entièrement de sa faute si le démon s’était enfui, si il manquait des morceaux au pauvre Gabriel et si Rachelle était morte.
 
  Copyright: Gabryelle Vendette  
 
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