O.D.D. Zone
  Épisode 5
 

Épisode 5

 
                  
                                                    Changement de camp.
 
 
Nikolas absorbait avec délectation le fluide qui coulait abondamment dans sa gorge. Lorna tentait tant bien que mal de se débattre en donnant des coups de coudes, mais ses forces la quittaient de plus en plus. Sa vue se brouilla, elle était prise de nausée et la vie la quittait par deux simples marques faites à son cou. Nikita regardait la scène sans un mot. Elle restait figée en attendant presque son tour, ne sachant pas comment intervenir. Le teint de la pauvre victime pâlissait à vu d'œil. Elle avait maintenant tourné de l’œil.
Dans un rugissement monstrueux, une créature hideuse aux bras anormalement longs et aux ongles noirs sortie de derrière une grande pierre tombale. Elle s’avança vers le trio en ne quittant pas le buveur de sang de ses yeux rouge clair.
Le vampire arrêta sa dégustation, agacé par cette interruption soudaine. Il regarda l'autre démon aux dents pointues s'avancer vers lui. Il ne pu s’empêcher de sourire devant l’air pittoresque de son adversaire. L’autre démon avait de la bave qui coulait au bord de la gueule. L’odeur du sang semblait l’avoir attiré dans le coin. Nikolas n’avait pas l’intention de céder son territoire à cette créature grotesque et encore moins son repas. Il laissa tomber le corps inanimé de Lorna. Elle ne valait plus grand-chose à présent. À peine encore deux ou trois gorgée et elle serait entièrement vide. Le vampire ne se sentant pas d’humeur à jouer se déplaça plus vite que le regard et donna un puissant coup de pied sur la mâchoire du démon. Puis, il lui envoya un coup de coude dans l'estomac. Il se déplaça encore et tordit le bras de son adversaire pour lui disloquer l’épaule gauche. Il lui donna ensuite un violent coup de tête pour l’étourdir un peu.
L'autre revint en force avec un enchaînement de crochets et d'hyper cuts. Il mordit son rival à l’épaule, lui arrachant un gros morceau de chaire. Il enfonça une de ses grandes mains à l'intérieur du ventre du buveur de sang pour le soulever de terre. Son bras droit traversait l’abdomen et ressortait dans le dos du vampire qui glissa jusque dans le creux du coude du démon. Le sang encore chaud de la sorcière coula le long de ce bras meurtrier en dégagent une odeur enivrante pour les deux créatures.
Nikolas: Ça fait mal ça.
Le démon retira son bras et plaqua son adversaire sur un monument. Sous la force de l’impact, le marbre céda et de gros morceaux roulèrent par terre. Le vampire, sonné par cette nouvelle attaque et grandement affaiblis par la précédente en conclus qu’il était temps de s’éclipser. Sa blessure à l’épaule était complètement guérie, mais celle à son ventre était encore béante et douloureuse. Il réussi à se dégager de son attaquant et retourna auprès des deux sorcière en temps de le dire. L’autre démon venait de donner un coup de poing dans le vide qui fini sa course dans l’aile d’un ange de pierre.
Nikolas: C’est bon pour cette fois et comme je suis généreux je te laisse les restants de la blonde.
Il attrapa Nikita par la taille sans même que celle-ci ait le temps de réagir et ils disparurent. Il aurait bien besoin de sang frais pour aider à sa régénération.
L'autre démon avança lentement vers la jeune femme blonde. Elle était inconsciente depuis un certain temps déjà et ses chances de survies étaient maintenant presque nulles. Son teint était très pâle, sa température avait grandement chuté. Deux qualificatifs de cadavre. Tout en marchant, le monstre reprit forme humaine. Il se pencha au-dessus de Lorna, écarta une mèche de cheveux de son visage et prit son pouls. Celui-ci était tellement faible qu’un humain normal ne l’aurait probablement pas détecté, mais en tant que mangeur d’organes, il pouvait entendre un cœur batte à deux kilomètres. Il prit le corps mou et sans vie dans ses bras, le souleva de terre pour ensuite sortir du cimetière.
 
12h52am, cachette de Nikolas.
 
Nikolas entra dans son tombeau, sa victime sur l'épaule. Il referma la porte, ce qui les plongea dans un noir absolu et laissa tomber lourdement son fardeau sur le sol de terre. Il alluma une lampe à huile posée sur un cercueil de pierre, au centre de l'endroit, pour mieux voir son repas. De plus, la lumière tremblotante diffuser par la lampe ajoutait un aspect encore plus lugubre à l’endroit. Il tourna autour comme un loup affamé voulant déstabiliser sa proie pour l’observer sous tout ses angles. Elle était très belle, des lèvres pulpeuses, les cheveux longs, un grand cou fin et le teint à peine doré. À l’odeur elle devait être du groupe B positif. Bref elle avait toutes les qualités de la victime idéale. Cependant il ne ressentit aucune peur, il n’entendit aucun battement de cœur en accéléré, pas le moindre signe de frayeur n’émanait de cette femme. Pourtant, il venait de tuer sa compagne devant ses yeux. La sorcière qui fixait la flamme de la lampe daigna lever la tête et plongea son regard dans celui de son ravisseur.
Nikita: J'ai toujours eu un faible pour les immortels.
Nikolas: Et l'immortel à toujours eu un faible pour le sang des jeunes mortelles.
Il lui saisit le bras et l'attira vers lui. Nikita eu un frisson à ce contact froid sur sa peau. Nikolas la renifla dans le creux du cou pour ensuite le lécher lentement jusqu’à son oreille. La chair de poule devint apparente sur les bras de la sorcière.  
Nikita: Tu ne veux pas jouer à ça avec moi.
Le vampire qui s’apprêtait à tuer sa victime en lui enfonçant ses longs crocs dans la jugulaire droite, recula d’un pas, surpris de cette interruption et surtout par ces paroles.
Nikolas (surpris): Qu'es-ce qui te fait croire cela?
Nikita: Simplement parce que je peux t'être utile.
Nikolas: Je ne vois pas en quoi. Tu n’es pas la première à tenter de me soudoyer. Sache que je n’ai besoin de rien!
Nikita: Je vis le jour. Il me serait facile de te trouver des victimes que tu pourrais avoir dès ton réveil, sans avoir d'effort à faire.
Nikolas: La chasse me garde en forme.
Nikita (sensuelle): Je pourrais te faire garder la forme d'une autre manière.
Nikolas: Tu fais tout ça pour rester en vie?
Nikita: Non. Les vampires sont des êtres spéciaux et si je dois être tuée, j'aime autant que ce soit par eux.
Nikolas: Donc tu n'as pas peur de moi?
Nikita: Non!
Nikolas: Même pas un tout petit peu?
Nikita: Pas du tout. Mais si ça peut te faire plaisir… je peux faire semblant.
Elle se rapprocha un peu plus de lui.
Nikolas: Tu accepterais de trahir ton espèce pour te ranger du côté d'un dangereux vampire? Mais pourquoi ne me trahirais tu pas par la suite? Disons… pour le mangeur d'organes de tout à l'heure? Je ne sais pas d’où il sortait, mais il en avait après l’une de vous deux j’en suis certain.
En guise de réponse, elle plaqua sa bouche contre la sienne. Nikolas lui entoura la gorge de sa main droite pour l'éloigner et la projeta contre le mur.
Nikolas: Dégage! Tu m’as coupé l’appétit.
Nikita se releva doucement, poussa la lourde porte avec difficulté et jeta un dernier regard au vampire avant de partir. Elle déambula dans le cimetière tranquillement. Elle espérait qu’il la suive et c’est pourquoi elle ne courut pas. En passant devant la pierre tombale brisée, elle se remémora le combat et la force d’endurance de Nikolas. Elle ne fut pas impressionner bien longtemps lorsqu’elle remarqua que le corps de Lorna avait disparut. Elle était pourtant certaine qu’il aurait du se trouver au pied de la tombe de la famille Re. Le buveur de sang avait raison, l’autre monstre devait en avoir après l’une d’elle. Comment allait-elle emmener ça au patron? Il était évident qu’elle aurait des ennuis. Apres tout, c’était de sa faute si elles étaient venues jusqu’ici. Elle continua de marcher vers la sortit en essayant de réfléchir à une solution. Plutôt difficile lorsque l’on pense sans cesse à ce beau spécimen mâle seul et solitaire dans sa crypte. Alors qu’elle atteignait la grille d’entrée, elle pris sa décision. Tant pis pour l’O.D.D. ils se débrouilleraient très bien sans elle et de plus, si Lorna avait été tuer, ils penseraient sans aucun doute la même chose d’elle.
 
2h26am
 
Dans l’abîme, le noir était maître. Il gouvernait tout, maîtrisait tout et se nourrissait de tout ce qui ne lui était pas déjà acquis. Il imposait sa loi, son règne. L’immatériel demeurait ce qu’il y avait de plus puissant, car il était intouchable, incontrôlable. On ne pouvait pas le blesser, ni le tuer. Dans l’abîme, tout devenait rien! Les âmes perdues ne vont pas en enfer, mais errent à jamais dans ce vide total. Elle finissent par perdre la notion du temps, elles finissent par s’oublier pour qu’au bout du compte devenir à leur tout de l’abîme. Pour certaines, l’espoir persistait plus longtemps. Soit alimenté par l’amour tellement fort voué à une personne qui leur était presque impossible d’abandonner, soit dans un but de pure vengeance. Ces âmes malveillante sont celles qui donne les cauchemars aux gens endormis, celles donnant l’impression d’être suivi alors qu’il n’en ait rien et celles qui trouvent la force de se matérialiser. Les spectres, les poltergeistes, bref les esprits frappeur sont issus de ce monde. Ils se nourrissent de leurs envies de vengeance. Ils sont tellement blessés qu’ils souhaitent faire connaître leur souffrance au autre. Une fois leur but accompli, ils ont accumulé tellement de haine que jamais ils n’ont l’impression d’assouvir leurs envies. Ils errent facilement dans les esprit des gens endormi et donc sans aucune défense. Derrière toutes ses âmes, à la fois partout et nulle part, se trouve un être encore plus puissant. Celui qui contrôle ces esprits vengeurs pour répandre la crainte et la confusion dans le monde matériel. Il attend le moment propice pour exercer sa propre vengeance et organiser son grand retour. Il connaît sa victime, il sait où elle vit et surtout, il sait quand elle dort. Toutes les nuits il l’observe, accumulant ses forces pour le moment de son retour. Grâce à elle, il n’oubli pas. Grâce à elle il connaît le temps qui passe. Sans intervenir, il observe les rêves de cette femme innocente. Pas si innocente que l’on voudrait le croire puisqu’il veut se venger d’elle. Bientôt il agirait. Bientôt il se montrerait et bientôt, elle paierait.
Dans les profondeurs de l’abîme, les âmes se nourrissaient. Des enfants faisaient des cauchemars, les rêves colorés devenaient noirceur et peine. Jusqu’à leur réveil, les vivants connaîtront l’angoisse et la peur que leur impose les esprits affamés de vengeance et de souffrance.
 
6h47am Bureau Principal
 
Une femme de taille plutôt petite, les cheveux blonds coupés courts et droits, était assise sur le siège en face de Giovanni. Elle portait un habit chic de couleur beige crème et avait un sac à main de cuir noir poser à ses pieds. Elle semblait de mauvaise humeur. Ses traits étaient durs, les sourcils froncés, le front légèrement plisser. Ses yeux marron jetaient un regard plein de haine à son interlocuteur.
Giovanni : Samantha je ne sais pas comment tu as fait pour entrer ici, mais la prochaine fois je te garantis que tu n’arriveras même pas à passer le premier étage.
Samantha : Si tu crois que t’es gardes m’arrêteront. Tu n’es pas intouchable Giovanni. Tu restes cloîtré au sommet de ta tour, mais tôt ou tard tu devras descendre. Comme la dernière lettre de mon avocat ne semble pas t’en avoir convaincu, j’ai cru qu’une petite visite de ma part s’imposait.
Giovanni : Je ne sais pas ce que tu comptes retirer de toute cette histoire, mais je suis persuadé que tu perds ton temps.
La femme se leva et se pencha sur le bureau du patron en prenant appuis sur ses deux bras, les paumes bien à plat contre le bois du meuble.
Samantha : Je veux ton argent bien sûr. Comme j’ai quitté mon emploi après le divorce et que maintenant je gagne deux cent dollars de moins par semaines, j’ai le droit de demander une pension.
Giovanni : Une pension? Mais nous n’avons jamais eu d’enfant! De plus que tu sais très bien que tu pourrais trouver un meilleur emploi que celui que tu as présentement. Je croyais que tu avais obtenu satisfaction lors de notre procès de divorce. Tu as eu la maison, la voiture, la moitié de mon argent et tu oses encore venir m’en demander! Je ne connais personne de plus avare que toi.
Samantha : Tu aurais dû y repenser à deux fois avant de divorcer. Ce n’est pas fini mon chéri, je ne te lâcherai pas. Je t’ai laissé un moment de répit ces dernières années, mais ta vie va devenir un véritable enfer tant que je n’aurai pas obtenu satisfaction.
Giovanni (sec) : Elle ne le sera jamais autant que lorsque nous étions marié.
La femme se redressa et s’approcha de la sortie. La dernière réplique avait su atteindre son orgueil.
Samantha : Tu auras des nouvelles de mon avocat.
 
Alors qu’elle s’apprêtait à frapper à la porte du bureau principal, Anika sursauta lorsque celle-ci s’ouvrit pour laisser sortir une femme apparemment contrariée. La tueuse hésita à entrer, mais remarqua que son patron l’avait déjà aperçu. Il la fixait avec un regard interrogateur signifiant qu’il attendait qu’elle entre pour lui expliquer la raison de sa venue. Anika jeta un dernier regard à l’inconnue, serra la pochette de dossier qu’elle avait en main et se décida à entrer. Alors qu’elle refermait la porte, Giovanni se leva, contourna le bureau et alla regarder par sa fenêtre.
Giovanni : Tu m’apportes le rapport concernant le triple meurtre de vampire?
Comme il ne s’était pas retourner pour la regarder, son temps de réaction fût un peu plus long.
Anika : Ha! Heu…oui…oui effectivement.
Toujours sans un regard pour son employée, il tendit la main pour qu’elle lui remette le dossier en question. Elle s’exécuta sans un mot, la tête basse comme un animal soumis.
De l’autre côté de la fenêtre, tout en bas de l’immeuble, la femme en beige sortait de la bâtisse d’un pas rapide. Elle prit la peine de s’arrêter et de retourna pour regarder tout en haut de la tour, sachant qu’elle était observée. Elle leva le bras bien haut et pointa un doigt d’honneur en direction de la fenêtre du dixième étage. Giovanni retint un rire ironique et consentit à s’éloigner de son poste d’observation. Il retourna s’asseoir derrière son bureau et ouvrit le dossier pour le feuilleter. Anika ne savait plus si elle devait quitter la pièce ou rester. L’envie la tenaillait de poser des questions concernant cette farouche inconnue. Comme le patron ne lui accordait aucune attention et consentant à ne pas fouiller dans sa vie privée, elle décida qu’elle devait disposer. Giovanni l’interpella au moment ou elle allait franchir le pas de la porte.
Giovanni : C’est toi qui as rédigé le rapport?
Anika s’arrêta et revint vers son patron. Celui-ci leva enfin les yeux vers elle. Elle acquiesça d’un signe de tête.
Giovanni : Tu te demande sûrement qui était cette femme et ce qu’elle faisait ici n’est-ce pas?
Anika : Et bien…oui, mais votre vie privée ne me regarde pas.
Giovanni approuva cette réponse par un signe de tête.
Giovanni : Il s’agissait de mon ex-femme.
Anika : J’ignorais que vous aviez déjà été marié.
Giovanni : Il y a maintenant sept ans que nous avons divorcé. Elle trouve toujours le moyen de revenir pour essayer de me soutirer de l’argent.
Anika : Pardonner ma curiosité, mais mis à part pour les autorités concernés, notre organisation ne doit-elle pas demeurer secrète?
Giovanni : Elle travaillait ici. C’était une scientifique. Elle à démissionner lorsque je lui ait annoncé que je voulais la quitter. Je croyais qu’elle me laisserait enfin tranquille avec le temps. Elle a juste attendu que je baisse ma garde pour revenir à la charge.
Anika : Dans ce cas pourquoi ne pas lui administrer une potion d’oubli? Je sais que l’échéance est normalement de 24heures, mais les scientifiques pourraient réussir à mettre au point une formule plus puissante.
Giovanni : Évidemment cela m’avait traversé l’esprit, mais Élenie m’as affirmé qu’il était impossible de créer une telle substance sans que cela n’affecte grandement le cerveau du sujet. Le produit aurait activé un mécanisme dans le cortex cérébral qui aurait déclanché la maladie d’alzheimer. Bien que la tentation était grande d’exercer cette vengeance, je me suis dit que personne, même pas cette femme odieuse, ne méritait cela.
Anika : Je comprends. J’aimerais pouvoir vous aider, mais je ne vois pas en quoi je vous serais utile.
Giovanni réfléchi un instant et lui fit un petit sourire en coin.
Giovanni : Et bien…au risque de paraître ridicule, je me demandais justement si tu voudrais…comment dire…es-tu occupé ce soir?
Anika se figea sur place. Les mots avaient perdu tout leur sens dans son esprit, ses mains commencèrent à trembler, la pièce se mit à tourner.
Giovanni : Si tu pouvais m’aider dans un sens quelconque et bien se serait en me tenant compagnie. Tu sais il y a maintenant sept ans que je n’ai pas eu de vraie compagnie. Cela m’aiderais vraiment si tu acceptais de passer un peu de temps ici après ton chiffre. Nous pourrions faire plus ample connaissance, apprendre à se connaître.
Anika secoua frénétiquement la tête de bas en haut pour approuver. Elle ne trouvait pas la force de parler.
Giovanni : Je vais essayer de me souvenir comment faire du social. On se revoit ce soir!
Anika acquiesça de nouveau et tourna les talons pour sortir.
Giovanni : Ho pendant que j’y pense, si tu croises Carl ou Nikita pourrais-tu leur rappeler de m’apporter le dossier sur le vampire qu’ils sont allés chasser hier soir? Merci!
La tueuse sortit de la pièce et referma doucement la porte derrière elle. En s’éloignant, elle retint un cri de joie, mais son expression de total extase restait graver sur son visage.
 
1h39pm, laboratoires, O.D.D.
 
Carrianne ressemblait à une mouche avec ses lunettes protectrices. Jack l’assistait dans sa tâche. Ensemble, ils travaillaient sur un spray anti-spectres. Le silence de Carrianne était presque troublant et Jack tentait d’éclaircir ce mystère.
Jack : J’ai entendu dire que tu avais invité mon frère au cinéma hier.
Carrianne : Ouais. Donne moi les pinces.
Jack : Ça c’est bien passé?
Carrianne : Hum? Oui oui!
Jack : Il t’a proposé de sortir avec lui de nouveau?
Carrianne : Non pourquoi? Va allumer le brûleur.
Jack : Il est déjà allumé. Je pensais qu’il voudrait répéter l’expérience. Ça ne lui fait pas de tord de fréquenter des humains… tu devrais ajouter un peu plus de solution saline.
Carrianne : Qu’est-ce que tu veux dire?
Jack : Que les spectres n’aiment pas le sel et plus tu en mets, mieux c’est.
Carrianne : Je parlais de Carl.
Jack : Ha! Je veux dire que tu es la seule à avoir eu une conversation avec lui depuis six ans. D’après moi ça aurait été normal qu’il veuille t’inviter, renforcer les liens. Si tu dit que tout s’est bien passer, j’ai cru qu’il aurait fait une tentative pour recommencer. Il a fait des progrès depuis que tu l’as rencontré. 
Carrianne : Il n’a pas d’autres amis?
Jack : Non! Met des phéromones de loup-garou.
Carrianne : Même à ça, je ne vois pas pourquoi il serait attiré par moi. Il est resté seul avec moi sur une route déserte, je lui ai parlé et nous sommes devenus amis ou connaissance, ça dépend du point de vu qu’on a. Et je pense que nous devrions mettre des phéromones de succubes.
Jack : On veut faire fuir les spectres, pas les attirer. Le loup-garou c’est mieux.
Carrianne : Ok, mais si… où est Ghost?
Jack : C’est quoi Ghost?
Carrianne : Mon chien! Ghost?
Elle enleva ses grosses lunettes et abandonna ce qu’elle faisait pour chercher son chiot. Elle regarda sous les tables, dans les armoires, derrière les comptoirs, mais il n’y était pas. Élenie qui gardait toujours un œil sur cette jeune scientifique remarqua son agitation et quitta son poste pour aller voir ce qui ce passait.
Élenie : Qu’est-ce que vous faites?
La scientifique en chef venait de se poster devant Carrianne, les mains sur les hanches, le regard menaçant. Carrianne réfléchit à toute vitesse pour ne pas avouer la vraie raison de ses recherches.
Carrianne : Je cherche… heu… ma montre.
Élenie : Et vous lui avez donné un nom?
Carrianne : Oui… oui, j’aime donner des noms à mes choses. De plus cette montre est un souvenir de ma mère c’est pourquoi je tiens tant à la retrouvée.
Élenie : Je vous conseil de travailler, sinon c’est la porte.
Elle repartit. C’est à ce moment que Ghost entra dans les laboratoires et vint retrouver sa maîtresse, un rat vivant dans la gueule. Carrianne se sentit soulager de le voir revenir et ce sans se faire voir d’Élenie.
Carrianne : Où est-ce que tu étais?
Le rat se débattait encore lorsque Carrianne réussi à le prendre. Le chien n’opposa pas une grande résistance à remettre son trophée à la scientifique. Au même moment, un homme ouvrit la porte et marcha en boitant vers Jack et son équipière qui observait le rat.
Gabriel : Y’a un chien qui m’a volé quelque chose qui m’appartiens.
Carrianne : Le rat est à vous? Je suis vraiment désoler, il ne sais pas ce qu’il fait, c’est encore un bébé.
Elle contourna la table pour lui redonner le petit animal et retint un cri d’horreur en s’apercevant qu’il n’avait pas de pied. Jack qui connaissait la nature de Gabriel ne pouvait s’empêcher de rire.
Carrianne : Vous…Votre… Vous… Pied…
L’homme mit le rat par terre, qui lui, alla se placer où il devait y avoir un pied. C’est alors qu’il se matérialisa avec le pantalon et fut bientôt un soulier.
Carrianne: Co…Com…Com…qu’es-ce qui s’est passé?
Jack riait aux larmes. Carrianne était bouche bée. Elle regardait l’homme sans comprendre. Les dernières images continuaient de défilées dans son esprit à la recherche de l’attrape. Gabriel regarda Jack puis la jeune femme ébahis simultanément. Le scientifique ne pouvant plus se retenir plus longtemps dû se retirer pour aller aux toilettes. Carrianne réclamait des explications. L’homme s’avança un peu vers elle, mais le petit Ghost l’arrêta d’un jappement.
Gabriel : Donc… je vais faire ça court. Je suis un dieu-démon. Je protège les rats et je me dématérialise en eux. Ce que je venais de faire avant que ton chien ne vienne m’en prendre un et qu’il se sauve avec. J’ai repris mon apparence humaine et je l’ai poursuivi pour ravoir mon pied.
Carrianne ne répondit pas. Son cerveau analysait encore l’événement et les explications qu’elle venait de recevoir. Élenie revint à la charge mécontente.
Élenie : Qu’es-ce que vous faites ici créature dégoûtante? Sortez immédiatement de mes laboratoires avant que je ne teste mes explosifs sur vous. Espèce nuisible.
Gabriel : Je ne faisais rien de mal, j’étais juste venu…
Élenie : DEHORS!
Carrianne qui n’appréciait pas que les gens soient ainsi traités tenta de calmer sa supérieure.
Carrianne: Je sais bien que nous sommes dans votre département ici, mais vous serait-il possible de démontrer un peu plus de respect? Après tout vous êtes notre supérieure et il devrait être normal que vous nous donniez l’exemple à suivre. Après tout, il s’agit d’un être vivant… ou plutôt il est composé d’être vivants et vous ne devriez pas traiter les… dieux-démons ainsi.
Élenie: Si vous voulez partir aussi miss, je ne vous retiens pas. Mais ne venez plus me dire comment je dois parler aux créatures les plus répugnantes que je connaisse et… c’est quoi ça?
Elle venait de voir Ghost qui remuait gaiement la queue.
Carrianne (timide) : heu… c’est mon chien.
Élenie (les dents serrées) : Votre quoi? Sommes-nous dans une animalerie ici?
Carrianne : Non, mais je pensais que…
Élenie : Le prochaine fois contentez vous de penser à des produits pour exterminer les démons. Si je revois ce bâtard ici une autre fois, je vous renvois pour de bon et croyez moi, vous aller…
Elle s’arrêta de parler. Elle baissa lentement les yeux vers sa jambe droite. Ghost alla se cacher derrière Carrianne, qui elle, tentait de se retenir de rire malgré sa crainte face à la réaction d’Élenie.
Élenie (calme) : Carrianne?
Carrianne (étouffé) Oui?
Élenie : Est-ce que votre chien vient de me pisser dessus?
Carrianne ne pouvait pas répondre. Elle essayait toujours de ne pas rire et remarqua que c’était aussi le cas du protecteur de rats. Élenie commençait à changer de couleur. Elle prit une longue inspiration…et explosa.
Élenie (criant) : VOUS ÊTES RENVOYÉE! PRENEZ VOS AFFAIRES ET PARTEZ, JE NE VEUX PLUS JAMAIS VOUS REVOIR ICI! MAINTENANT.
Elle tourna les talons et alla s’enfermer dans les toilettes pour femmes, pour changer de pantalon. Carrianne était traumatisée. Elle ne bougeait plus. Les larmes lui montèrent aux yeux, sont menton tressautait. Elle fixait le vide ne s’occupant même pas de son chiot qui tentait de lui monter sur la jambe pour se faire prendre. Le dieu-démon se sentant mal à l’aise voulu lui apporter son aide.
Gabriel : Ça va aller? Tu as besoin de quelque chose?
Carrianne (au bord des larmes) : Je… je…je suis… renvoyée?
Gabriel (mal à l’aise) : Tu veux aller t’asseoir?
Carrianne (bafouille) : Je… je dois ramasser mes choses… je suis… non je ne peux pas…
Elle se mit à pleurer. Gabriel voulu tenter d’aller la consoler, mais Ghost grogna et l’en empêcha. Carrianne consentit à sortir une boîte de carton d’une armoire et commença à y ranger ses effets. Les autres scientifiques chuchotaient entre eux. La jeune femme avait à son actif 28 découvertes d’armes contre les démons et avait été scientifique du mois trois fois en presque deux ans. Ils ne comprenaient pas pourquoi elle venait d’être renvoyée. De plus, tout le monde l’avait toujours trouvé très aimable.
Gabriel : Tu veux que j’aille avertir quelqu’un?
Elle fit signe que non sans lever les yeux. Elle enleva son sarrau, le plia et le rangea dans sa boîte, par dessus le reste de ses choses. Jack revint à son poste.
Jack : J’ai croisé Élenie en sortant des toilettes. Elle avait l’air vraiment en colère. Qu’es-ce qui c’est passé??
Il remarqua que Carrianne pleurait. Il s’avança vers Gabriel et tendit l’oreille pour obtenir des explications.
Gabriel (chuchote): Élenie vient de la renvoyée.
Jack: Pardon? Elle l’a… Elle l’a… tu es certain?
Gabriel acquiesça. Jack resta à l’écart un moment et alla voir la jeune fille pour essayer d’arranger les choses.
Jack : Va voir Giovanni, c’est lui qui aura le dernier mot. Je suis sûr qu’il va te garder…
Carrianne : Non… je…j’ai été renvoyée…Élenie ne veux plus de moi, je vais m’en aller et ça fini là.
Elle prit sa boîte et sortit. Ghost trottinant derrière. Elle entra dans l’ascenseur, appuya sur le bouton pour aller au 1er. Elle se remit à pleurer. Elle s’assit dans le coin droit du fond, les jambes ramenées contre la poitrine, sa boîte renversée à côté d’elle et Ghost lui léchant les doigts. Elle ne voulait pas réaliser ce qui c’était réellement passé, mais la partie réaliste de son cerveau refusait de laisser place à l’espoir. L’ascenseur s’arrêta à mi-chemin. Mathieu entra et fut surpris d’y retrouver sa sœur et dans cet état en plus. La colère commençait à naître à l’intérieur de lui.
Mathieu : Carrianne? Qu’est-ce que t’as? Il faut que j’aille tuer Carl? Dominic? Quelqu’un?
Carrianne : J’ai été renvoyée…
La colère mourut aussi vite qu’elle était apparut et fut remplacée par la compassion. Il s’accroupit près d’elle.
Mathieu : Élenie t’as renvoyée? C’est impossible, tu étais l’exemple du parfait scientifique. Elle n’a pas le droit.
Carrianne : Trop tard, c’est fait.
Elle s’essuya les yeux avec sa manche essayant de reprendre le contrôle de ses émotions.
Mathieu : Tu veux que j’aille te reconduire à la maison?
Elle fit signe que oui, ramassa ses effets tombés de sa boîte et prit Ghost dans ses bras, pendant que son frère allait transporter le reste. Ils arrivèrent au parking, montèrent dans l’Avalanche et partirent. Aucun des deux ne parla de tout le trajet.
 
2h34, Hôpital public.
 
Lorna ouvrit difficilement les yeux. Elle ne savait pas où elle était. Son lit était très inconfortable et les murs qui l'entourait était verts pâles laids. Un gros néon au-dessus de sa tête éclairait la pièce. Elle avait des aiguilles dans les creux des coudes et à un poignet. L'autre était dans le plâtre jusqu’au milieu de son avant bras. Elle remarqua une poche de sang suspendu sur une sorte de patère, ainsi qu'une autre remplis d'un liquide clair. Le tout était relié à de long tubes mince jusqu’au aiguille de ses bras. Alors qu’elle se tournait sur le côté pour essayer d’être un peu plus confortable, elle sentit un poids contre sa cheville. Elle se souleva lentement et vit un homme, la tête posée aux pieds de son lit. Il dormait silencieusement tout en bavant. Un gros rond mouillé en donnait la preuve sous sa bouche, jusqu'à sa joue. Au début la sorcière fût parcourut d’un frisson de terreur lorsqu’elle reconnut le mangeur d’organes. Elle se reprit rapidement quand elle comprit que si il aurait voulu la tuer, il n’aurait pas été en train de dormir à son chevet, mais aurait plutôt profiter du moment où elle était inconsciente pour se nourrir. Elle osa remuer un pied pour le réveiller. Ce dernier releva brusquement la tête.
Jonathan: Ce n’était pas moi! …Hein…?
Lorna: Qu'es-ce que je fais ici?
Jonathan: Tiens tu es réveillée. Tu ne te souviens pas? Hier tu t'es fait mordre par un vampire et tu as perdu beaucoup de sang…
Lorna: Je sais ça! Je veux dire comment je suis arrivée ici?
Jonathan: Heu…Je…
Lorna ne cacha pas sa surprise.
Lorna: Tu?
Jonathan: Je!
Elle regarda le démon et la poche de sang à côté d'elle successivement.
Lorna: Comment? Pourquoi?
Jonathan (marmonne): Je te l’ai déjà dit, je n’ai pas l’intention de te faire de mal. Ça ne veux pas dire que je serai toujours là pour te protéger aussi, mais je chassais dans le coin quand j’ai reconnu ton odeur. J’avais une dette envers toi c’est pourquoi j’ai décider d’intervenir quand j’ai vu le vampire s’attaquer à toi.
Lorna se sentit mal à l’aise. Le monstre lui avait sauvé la vie. Après tout elle en avait bien fait autant sans bonne raison. Peut-être étais-ce le destin, elle avait contribuer à sa survie en aidant la créature. Étrange coïncidence.
Jonathan : C’est une drôle de sensation n’est-ce pas?
La sorcière le regarda avec un air interrogateur.
Lorna : Qu’est-ce que tu veux dire?
Jonathan : Je veux dire d’échapper de peu à la mort et ce avec l’aide inattendu d’un ennemi.
Elle ne répondit pas. Une personne veillant à tuer les démons en sauvait un et un démon se nourrissant d’humain en aidait un. Le monde tournait à l’envers. Elle ne faisait toujours pas confiance à cet être, mais elle sentait désormais qu’ils étaient complices. Le démon la fixait sans aucune expression, sans même cligner des yeux. Lorna le défia du regard.
Jonathan : Après ce que j’ai vu hier, tu peux toujours te donner des airs de femme forte, mais je saurai toujours que ce n’est qu’une image Lorna.
Elle ne répondit toujours pas. Elle ne se souvenait pas lui avoir déjà dit son nom ou l’avoir penser. Comment l’avait-il apprit?
Jonathan : Tu te demande comment j’ai pu savoir ton nom n’est-ce pas Lorna? Ça sort je l’ordinaire en tout cas. Lorsque quelqu’un se trouve dans l’abîme, ou ce que vous humain nommer aussi le coma, il devient très facile pour les êtres comme moi de se connecter à l’esprit du mourrant et d’y faire des recherches. En même temps, j’ai pu te créer une barrière mentale contre les esprits qui rôde dans ce monde.
Lorna (En colère) : Tu as fouiller dans ma tête! Qui t’as donner la permission de violer ainsi ma vie privée!? Espèce de salaud! Va-t’en! Sort d’ici ne t’approche plus jamais de moi compris! Je te souhaite de te faire attraper par l’O.D.D. qu’ils te capture et t’enferme dans une cage pour tester des choses sur toi.
Jonathan : Je vois que notre trêve fût brève.  
Lorna : Sort et laisse moi tranquille!!
Le démon qui semblait trouver la situation amusante quitta la chambre avec un grand sourire. Lorna resta seule, bouillante de rage.
 
3h20pm, maison de Mathieu et Carrianne
 
Mathieu avait déposé sa sœur devant la maison et était repartit aussitôt. Carrianne avait été se mettre en pyjamas et s’était mit un bon film pour se changer les idées. Ghost dormait les quatre pattes en l’air à côté de sa maîtresse. Elle avait arrêter de pleurer, mais avait toujours une boîte de mouchoirs à côté d’elle et ses yeux restait gonflés. Elle mit son film sur pause et alla se faire du pop corn, même si elle n’avait aucunement l’intention de le manger, peut-être était-ce l’habitude ou juste un caprice. Il resta sur ses genoux et refroidit. Ghost tenta de s’en approcher pour en voler, mais Carrianne le prit de court et lui donna le plat entier avant qu’il ne passe à l’acte. Le chiot plongea la tête dedans et ne la releva pas avant qu’il ne reste plus un grain de sel. À la fin, il avait du pop corn un peu partout sur la tête et ne cessait de se lécher les babines. Son innocence fit sourire sa maîtresse.
 
3h45pm, Marais
 
Anika, Rachelle et Dominic arrivèrent sur les lieux de leur nouvelle mission. Ils se trouvaient dans un décor marécageux plutôt nauséabond. Selon la description donner dans leur dossier, ils étaient à la recherche d’un slaad rouge. Des enfants auraient déclarer à la police locale avoir vu une grosse grenouille rouge, à forme humaine. Les slaads était en effet des créatures souvent comparer en apparence a des grenouille mais marchant sur deux pattes comme un humain et mesurant souvent plus de deux mètre. Celui qu’ils recherchaient était de couleur rouge, il avait la tête plate et un cou presque inexistant. Il y avait différentes race de slaads et heureusement, les rouges étaient les moins puissant de tous et n’avaient pas vraiment de pouvoirs spéciaux. Rachelle avait donné un cour 101 à l’équipe avant d’arriver sur le terrain. Ils entreprirent donc leur recherche sur le bord de l’étendue d’eau opaque. Ils aperçurent de petites grenouilles ordinaires, un gros crapaud, un héron au milieu du marais, mais rien de très effrayant. Rachelle leur appris que les slaads rouges n’était pas une créature cherchant la bagarre contrairement à leur cousin bleu. Ils n’attaquaient que pour se nourrir ou si il était provoqué. Une fois le combat engager, il se battrait jusqu’à la mort.
Dominic : Alors comment fera-t-on pour le trouver?
Rachelle : Il faudrait l’attirer avec de la nourriture, mais je ne saurais pas ce qui les intéresserait. Il est assez rare qu’un livre mentionne le guide alimentaire des créatures décrites.
Anika : Essayons avec le traditionnel sang.
Rachelle : Sans moi! Je vais aller attendre un peu plus loin vous me rappellerai lorsqu’il sera sortit.
Dominic sortit une poche de sang de bœuf de sa mallette de sorcellerie et le tendis à la tueuse. Rachelle détourna les yeux et alla se promener un peu plus loin sur le chemin de terre battue. Anika entra dans l’eau boueuse et avança doucement pour ne pas glisser jusqu’à en avoir au genoux. Heureusement, la combinaison qu’elle portait était imperméable et était à la fois des bottes et une salopette, comme celle utiliser par les pêcheurs, mais mieux ajuster à sa taille. Elle fit sortir la lame de son couteau de poignet à lame rétractable et creva la poche de sang. Le liquide rouge et épais coula dans l’eau sombre attirant surtout les sangsues affamées.
Ils attendirent que le sac de sang soit entièrement vide. Anika sortit de l’eau pour rejoindre Dominic et Rachelle retourna auprès d’eux.
Dominic : Vous croyez qu’il se nourrirait d’insectes comme les grenouilles?
Rachelle : C’est possible, mais nous n’avons pas de bocal rempli de mouche pour satisfaire la grosse bête! On va devoir attendre qu’il veuille bien sortir de sa cachette.
Anika pensa à Giovanni et à son rendez-vous. Normalement son chiffre finissait dans un peu plus d’une demie heure et elle ne voulait surtout pas être en retard. Il pourrait penser qu’elle n’était pas intéresser ce qui était loin d’être le cas. Pourvu que ce gros foutu batracien se pointe qu’elle puisse le buter en vitesse et rentrer gentiment à l’organisation pour enfin pouvoir passer du temps avec l’homme de ses rêves. Ils refirent le tour du marais en regardant bien partout. C’est en longeant le bord de l’eau que Rachelle remarqua une pierre étrange qui semblait les observer. La pierre en question était de couleur rouge oranger et avait de petit yeux noir un peu plus bas.
Rachelle : On dirait qu’il nous a trouvés.
Remarquant qu’il avait été repéré puisque les trois personnes avaient le regard dans sa direction, il s’immergea dans l’eau dans le but de s’éclipser. Anika qui refusait de le laisser partir pour lui faire perdre son temps ramassa une pierre de la grosseur d’une balle de tennis et la lança environs où il aurait pu se trouver. Le slaad sortit de l’eau sale l’air contrarié. Sa tête était plate et pourvue de petites pointes arrondies. Son ventre était plus pâle que le reste de son corps et gonflé. Comme l’avait mentionner Rachelle, il n’avait pas de cou. Au bout de ses bras se trouvaient des mains de quatre doigts chacune pourvue de courts ongles noirs. Il en était de même pour les ongles sur ses pieds.
Anika s’élança vers la créature, les couteaux de ses poignets tirés. Rachelle montra à Dominic comment modeler une gelée paralysante. Le slaad s’engagea dans le combat en donnant un coup de poing vers le visage de son attaquante. La tueuse évita le coup sans problème et donna un coup de couteau sur le poing de son adversaire. Le monstre exprima sa douleur dans un croissement sinistre et contre-attaqua en donnant un coup de tête dans la poitrine de la femme. Le souffle couper, elle réussi malgré tout à s’accrocher à la tête de la créature pour lui donner un coup de genou sous la mâchoire. Rachelle lâcha un «OK!» pour que la tueuse vienne prendre possession de la gelée paralysante. À la course, elle vint chercher l’arme en question et retourna auprès du monstre pour lui coller sur la nuque. Dans sa première tentative, elle reçut un coup de coude sur la tête. Elle tomba sur le dos et sa vue se brouilla. Le monstre en profita pour lui écraser les côtes sous son énorme pied. Ce n’est que lorsqu’elle sentit une de ses côtes craquer qu’elle réussi à réagir. Elle sortit la lame de son poignet gauche et ouvrit le mollet de la créature. Le monstre perdit pied et tomba sur le coté en posant sa patte contre sa blessure béante. Anika se releva, ressentant encore une certaine douleur à la poitrine, donna un coup de pied vengeur dans la gueule déjà difforme de la bête et ramassa la gelée qu’elle avait échappée par terre. Elle réussi à coller la pâte blanche sur la peau de la bête. Étant donné qu’elle lui avait implanté dans la nuque, ceci allait atteindre tout son système nerveux. Le slaad paralysa en moins de deux et Anika porta le coup fatal en lui ouvrant son gros ventre rond. En mourrant, la créature se désintégra et disparut dans l’atmosphère. Rachelle et Dominic allèrent retrouver la tueuse et s’informèrent de son état. Elle leur mentit en affirmant que tout allait bien, mais la douleur dans ses côtes ne voulait pas la quitter. Pas question d’aller perdre son temps à l’infirmerie. Elle ne manquerait pour rien au monde son rendez-vous avec Giovanni, même si elle avait un couteau planter dans le dos les dents cassées et qu’elle se vidait de son sang.
Rachelle : Ne te réjouis pas trop vite, ce n’est pas toujours aussi facile.
Dominic : Je n’en doute pas, j’ai eu l’expérience des gobelins et je ne l’ai pas trouvé facile du tout. Au moins aujourd’hui tu m’as appris quelque chose, la dernière fois je tentais de mettre en pratique des choses que je connaissais qu’à moitié.
Anika : C’est bon on peux rentrer maintenant?
Rachelle approuva et ils retournèrent à leur véhicule pour quitter l’endroit humide et puant. Anika ne cessait de regarder sa montre et espérait pouvoir faire au moins un saut dans la douche pour faire partir cette odeur de marais qui s’était accroché à elle. Elle mourrait d’impatience d’aller retrouver son prince charmant.
 
4h18pm, Hôpital publique
 
Lorna quitta tranquillement le monde des rêves pour se retrouver à nouveau dans le décor vide de sa chambre d’hôpital. Les murs blancs, les draps minces sous lesquels ses orteils étaient gelés, son oreiller plat et inconfortable. Elle aurait aimé être ailleurs. Elle fixait le plafond flottant couvert de petits trous. Il n’y avait rien à faire dans cette chambre. Pas même de télévision suspendu au plafond pour la divertir. Pas étonnant qu’elle ne faisait que dormir. Elle soupira, impuissante face à cette situation d’ennuis. Son ventre se mit à gargouiller, lui rappelant qu’elle avait raté le service du dîner. Elle allait bien faire l’effort de rester éveiller pour ne pas manquer celui du souper. Elle fouilla dans le tiroir de la petite commode à sa gauche en quête d’une éventuelle vieille revue qui pourrait l’occuper une petite demi-heure tout au plus. Rien! Alors qu’elle refermait le tiroir, elle ressentit la nette impression d’être observée. Elle ferma les yeux et secoua la tête dans un court soupir. Elle se retourna et scruta la pièce du regard. Il était là! Assis sur la chaise berçante des visiteurs, le dos bien callé contre le dossier et les bras chacun reposant sur leur appuis-bras. Il la fixait de son regard machiavélique et lui fit un grand sourire lorsqu’il fut découvert.
Lorna : Qu’est-ce que tu fais encore ici? Je t’avais dit de ne plus jamais t’approcher de moi!
Jonathan : Je ne suis pas en train de m’approcher de toi, je suis assis sagement sur une chaise à bonne distance, il est seulement dommage pour toi que cette chaise se trouve dans ta chambre.
Lorna : Pourquoi est-tu encore ici? Je t’ai dit de t’en aller!
Jonathan : Allons, ce n’ait pas comme ça que l’on doit traiter celui qui t’a sauvé la vie! Quel manque de gratitude de ta part.
Lorna : J’aurais exprimé de la gratitude si tu n’aurais pas violé ma vie privée.
Jonathan : Je n’ai pas fouillé tant que ça, je voulais savoir ton nom et veiller sur ton sommeil. Il y a tant de danger qui guette les êtres endormis. Tu as ma parole de démon que je n’ai rien touché d’autre.
Lorna : La parole de démon? Qu’est-ce que ça vaut ça la parole de démon?
Jonathan : Pas grand-chose je l’admets. Tu as donc le choix de me croire ou de me pardonner si ce n’est pas le cas.
Lorna : Je n’ai pas de choix à faire, je ne te dois plus rien. Je t’ai sauvé, tu m’as sauvé, chez les humains nous appelons ça «être quitte». Alors maintenant laisse moi tranquille!
Jonathan secoua la tête. La situation l’amusait et il ne voulait pas partir pour autant.
Jonathan : Laisse moi donc une chance, je ne te demande qu’une heure. Ensuite tu pourras décider si je dois partir et ne plus jamais te revoir ou continuer à te tenir compagnie. Tes petites crises de caractères m’amusent bien.
Lorna inspira profondément et le foudroya du regard. En cet instant, elle n’aurait pas pu faire grand-chose contre lui. Alors aussi bien endurer sa présence mesquine encore une heure.
Lorna : Tu as 58 minutes! Après, tu t’en vas.
Jonathan : Si cela peux te faire plaisir. Donc, reprenons où nous en étions.
Lorna : Et où en étions nous? Tu avais violer mon intimité et si tu tiens à rester pour tes 57 minutes restante soit tu devras avoir une très bonne explication, soit tu devras tenter d’éviter le sujet.
Le démon se leva de son siège et alla regarder par la fenêtre, tournant le dos à son interlocutrice.
Jonathan : Je tenais à me présenter puisque j’avais appris ton nom, mais comme tu sembles vouloir éviter le sujet, passons à autre chose.
Lorna se retint d’insister. Elle aurait bien voulu connaître le nom de son patient et sauveur, mais il n’était pas question de se montrer intéresser et donc donner de l’estime de soi à cet être déjà imbu de lui-même.
Jonathan : L’O.D.D. me recherche-t-il encore?
Lorna : Désolée, mais je suis contraint au secret professionnel. De plus si je divulguais la moindre information à l’ennemi, en occurrence toi, je serais considéré comme un traître. Toi, que viens-tu faire dans notre monde?
Jonathan se retourna pour faire face à la sorcière. Il resta cependant debout près de la fenêtre et n’avança pas.
Jonathan (Sarcastique) : Désolé, mais je suis contraint au secret professionnel. Bon d’accord, puisque nous ne pouvons pas parler boulot, un retour en arrière s’impose.
Lorna : Seulement si les excuses que tu as à m’offrir en valent la peine.
Jonathan : Je ne sais pas m’excuser! Je suis un démon après tout, une dangereuse créature sanguinaire. Tu crois vraiment que j’ai du temps à perdre à apprendre à faire des excuses aux cadavres!
Lorna le regarda froidement. Cette chose immorale commençait à l’énerver. Il n’était pas question qu’elle se laisse traiter ainsi. Elle aurait aimé pouvoir lui montrer à quel point elle pouvait être mauvaise elle aussi, mais sa position actuelle ne la rendait pas vraiment crédible. Les bras reliés à de la tuyauterie de plastique pour lui permettre de reprendre des forces ne rendaient pas son image très imposante. Encore 55minutes à l’endurer et ensuite elle ne le reverrait plus jamais. Aussi bien en profiter pour connaître les faits maintenant pensa-t-elle.
Lorna : Comment tu as fait pour me trouver? Tu m’avais suivi?
Jonathan : Pas tout a fait. Après que tu sois sortit, j’en aie fait de même pour aller chasser. J’étais dans le cimetière bien avant toi en train d’enterrer ma dépouille ou personne n’oserait aller fouiller, quand j’ai sentis ton odeur. C’est alors moi qui a cru que tu m’avais suivi avec une autre femme de ton ordre pour m’exterminer, mais j’ai sentis aussi la présence du non mort qui était avec vous et j’ai compris que tu travaillais, mais pas sur mon cas. J’ai fini de faire ce que j’étais en train de faire et je suis sortit du cimetière en me disant qu’après le vampire, si toi ou un quelconque membre de ton organisation me repérait, je serais en mauvaise position. J’étais donc en train de tourner le coin de la rue quand j’ai sentis la nette odeur de ton sang.
La jeune femme se sentit mal à l’aise. Elle avala sa salive avec difficulté. L’autre continua son récit comme si il n’avait pas remarqué le changement d’atmosphère.
Jonathan : J’ai compris que tu n’étais pas seulement égratignée alors j’ai décidé d’aller jeter un œil. Quand je suis arrivé, tu avais déjà perdu beaucoup de sang et je crois même que tu avais déjà sombré dans l’abîme. L’autre femme qui t’accompagnait regardait la scène un peu indécise, mais elle n’ait jamais intervenue. Je crois qu’elle appréciait le spectacle. Je ne savais pas que des gens de votre espèce pouvaient autant jouir de voir une telle situation. Surtout quand ils sont membres de l’O.D.D.
Lorna fronça les sourcils d’incompréhension.
Lorna : Quoi tu veux dire que la femme qui était avec moi n’as rien tenté et admirait celui qui m’a fait ça? C’est insensé!
Jonathan : Pourtant, c’est bien ce que j’ai pu ressentir. Elle en avait les yeux brillants d’excitation. Pour en revenir à ce qui c’est passé, le vampire t’as laissé tomber quand il m’as vu et nous nous sommes lancer dans un petit combat bien banal légèrement sanglant et il a capituler. Il a emporté la femme avec lui par contre. Je l’avais un peu amoché, il avait bien besoin de reprendre des forces. Comme j’en avait rien a faire de cette humaine je suis aller voir comment tu te portais. Après tout je t’en devais bien une.
La sorcière rougit légèrement. Elle ne se sentait pas seulement flatté qu’il lui ait donné cette attention, mais plutôt honteuse de s’être montrer aussi faible. Comment pourrait-elle obtenir son respect si elle ne lui inspirait aucune crainte?
Une infirmière passa devant la chambre d’un pas lent. Le démon se lécha les lèvres en l’apercevant. Lorna le remarqua et se racla la gorge pour détourner son attention. Il reporta son attention sur la patiente avec un sourire moqueur.
Jonathan : Ne t’en fait donc pas pour ça, j’ai déjà été faire un tour à la pouponnière! Les petits bébés s’est tellement tendre et délicieux, mais pas très nourrissant par contre. Je n’en aie pris que deux.
Lorna (offusquée) : Quoi! Mais c’est monstrueux!
Jonathan : Je sais! Ne t’en fais pas, j’ai cacher les corps dans les conduits de ventilations. On sera sortit d’ici avant que ça sente la décomposition.
Lorna ne le quittait pas des yeux, le regard plein de haine. Ses poings s’étaient refermés et ses ongles commençaient à imprimer dans ses paumes. Il lui était impensable de tuer un enfant de sang froid. Dans certain pays, la mort d’une personne âgée était considérée comme la perte d’une grande bibliothèque de savoir et de sagesse. Pour la jeune femme, elle croyait surtout qu’il était d’autant plus dommage de perdre un enfant en bas age parce qu’il n’avait même pas eu le temps de savourer la vie et ce qu’elle avait à offrir. Ce monstre ne méritait que de mourir dans d’atroce souffrance et  d’endurer les pire supplice pour les cents ans à venir.
Jonathan : Allons, ne me dit pas que tu es fâché pour deux simple petit morveux parasitaire? Il n’y a absolument rien de mal à tuer ce genre de bestioles. Il n’ont rien vécu, rien connu, il n’y à pas de grande perte dans ce cas là, il n’ont rien à regretter, ne connaissaient rien. Un enfant capable de parler, marcher et qui sais faire la différence entre bien et mal j’aurais compris ton désaccord, mais ça…il n’y a rien à pleurer! Les enfants sont des parasites. Les humains en générale le sont, mais les bébés c’est encore pire! Ils dépendent entièrement des autres et pas seulement pendant une semaine ou deux comme les animaux, mais des années et des années encore. Votre race se croit supérieur, mais vu votre façon d’évoluer, je me permet de dire que vous vous situez bien en dessous de tout ce qui vit.
L’autre bouillonnait de rage.
Lorna : Tu n’as jamais été enfant toi? Tu n’aurais pas mérité de venir au monde.
Jonathan : J’ai déjà été un être parasitaire comme vous en effet, mais il y a bien longtemps de cela. Tu es encore jeune, si tu aurais vécu et vu ne serait-ce que le quart de ce que j’ai connu, ta perception des choses serait très différente.
Lorna : Je ne crois pas que le vécu rende le meurtre d’innocents plus acceptable pour autant.
 
5h21pm, Bureau principal, O.D.D.
 
Les employés commençaient à quitter les lieux, laissant place aux équipes de soir. Anika ne tenait plus en place. Elle avait eu le temps de prendre une douche rapide pour chasser l’odeur marécageuse que sa dernière mission lui avait infligée et avait pus se brosser les dents. Elle n’aurait pas refuser une petite séance de yoga pour essayer de se détendre ai elle en aurait eu le temps. Elle s’était admirer dans un miroir pendant environs dix bonne minutes pour être sûr de taper dans l’œil de son patron. Lorsqu’elle fut au 10e, elle essaya de ne pas paraître trop pressée. Alors, elle fit le tour de l’étage trois fois, redescendit pour aller se chercher quelque chose à la cafétéria et revint tout de suite après. Finalement, elle entra dans son bureau. Elle le retrouva, penché sur une pile de dossiers. Le temps sembla s’arrêter. Elle était à la fois envoûtée par son charme naturel, mais aussi anxieuse qu’il ne se souvienne plus de son rendez-vous.
Anika : Vous travaillez encore? La journée est finie depuis une demie heure déjà.
Giovanni : Hein? Quoi? Ha oui Anika! Je suis vraiment désoler, mais j’ai encore trois dossiers à terminer et je ne sais pas pour combien de temps j’en ai. Nous allons être obligés de reporter notre soirée.
Anika : Mais… Je pourrais vous aidez, ça iras plus vite et si il nous reste du temps, nous pourrions tout de même sortir.
Giovanni: Ça ne te dérange pas? Si ça peux te faire plaisir.
Anika: Vous êtes sur lequel?
Elle s’assit en face de lui.
Giovanni: Un meurtre d’une famille entière. Tous décapiter, les corps couchés dans les lits, les têtes sur le sofa, devant la télé.
Anika se dit qu’elle avait imaginé son premier rendez-vous avec l’homme de ses rêves un peu plus romantique. Les têtes arrachées ne faisait pas partit de son répertoire de romance. Malgré tout, elle était en sa compagnie et cela lui suffisait amplement.
Anika: Combien de morts?
Giovanni: Cinq! D’après la police, le meurtrier n’était plus sur les lieux.
Anika: Le meurtre a eu lieux à quelle heure?
Giovanni: Entre 1h30 et 2h00 du matin. Toute la famille dormait. Aucun survivant, même pas le chat.
Anika (mal à l’aise): Nous devrions passé à un autre dossier. Nous reviendrons à celui-là plus tard.
Giovanni : Comme tu veux. Donc… hum… Quatre bébés décédés durant la nuit, aucun lien de parenté. Ils se seraient fait couper les mains après s’être subitement arrêter de respirer.
Anika : Des fées!
Giovanni: Comment tu sais ça?
Anika: C’est une longue histoire. Pour faire court, quand j’avais 2ans, ma mère venait de donner naissance à un petit garçon. J’étais triste d’avoir un frère plutôt qu’une sœur, mais je le détestais surtout parce qu’il attirait l’attention plus que moi. Une nuit, alors qu’il m’empêchait de dormir à cause de ses interminables cris, j’ai souhaitée qu’il disparaisse de ma vie. Puis, il s’est arrêter de pleurer. Comme nous étions dans la même chambre, j’ai pu voir ce qui c’était passé. Donc, après qu’il ait arrêté de pleurer, je me suis levée pour voir ce qui l’avait fait taire. Il y avait quatre mouches qui volaient au-dessus de lui. C’est ce que j’ai cru avant de découvrir que c’était des fées. Elles lui ont fait respirer une espèce de champignon et il est devenu tout bleu. Les fées me souriaient tout en continuant d’étouffer mon frère. Je les trouvais jolies ces petits points de couleur à l’air bienveillant. Mais quand elles se sont mises à lui couper les mains, j’ai commencé à avoir peur. Je suis parti retrouver mes parents dans leur chambre. Quand ils ont trouvé le corps du petit Martin, ils ont fait une dépression et deux ans plus tard, ils ont divorcés. Je crois que si je me souviens de cela aujourd’hui c’est parce que ça a été un événement assez traumatisant. J’ai culpabilisée pendant des années, me disant que c’était de ma faute tout ce qui arrivait. Je crois encore que c’est le cas aujourd’hui.
Giovanni resta silencieux, à fixer son interlocutrice, un certain temps.
Giovanni: Tu crois que c’est à cause de toi que ton frère est mort?
Anika : Oui. Si je n’avais pas souhaiter sa mort, les fées ne seraient pas venues, mes parents n’auraient pas divorcés et je ne serais peut-être pas ici aujourd’hui.
Giovanni : Tu n’aimes pas travailler pour l’O.D.D.?
Anika : Oui, mais ma mère voulais que je devienne avocate. Je n’ai pas été capable de me rendre jusque là. Et je me suis trouvée un talent pour les arts martiaux, je l’ai perfectionné puis je suis venu ici. De plus que vous y êtes pour quelque chose. Sans vous je ne serais pas ici non plus.
Giovanni: Nous sommes heureux de t’avoir parmi nous. Pour en revenir aux fées, sais tu comment les tuer?
Anika: Je n’ai jamais fait de recherches sur le sujet, mais demain vous pourriez demander à Rachelle. Elle le sait sûrement. On peux passé au prochain dossier?
Giovanni: Oui. Ok... on a encore un mangeur d’organes. Je vais le confier aux trois habitués.
Anika: On a fini?
Giovanni: Non, il nous reste le dossier de la famille décapitée. Un humain n’aurait pas pu faire une chose pareille. C’est forcément un démon. Du moins je l’espère…
Anika (mal à l’aise) : Je suis sûr que ça ira mieux demain pour réfléchir à ce meurtre.
Giovanni : Non, je veux m’en débarrasser tout de suite.
Anika : Bon écoutez je suis ici parce que vous m’avez demander de vous tenir compagnie. Si vous préférer passer la soirée à vous concentrer sur des dossiers de décapitations, c’est votre problème, mais moi ça ne faisait pas partit de mes projets. Vous devriez sortir un peu prendre de l’air, peut-être que cela vous éclaircirait les idées. Si vous préférer rester seul, je part à l’instant.
Giovanni pinça les lèvres en méditant les paroles de son employée. Il se décida à fermer la pochette jaune de dossier et se leva.
Giovanni: Soit! Allons-y
Il mit le dossier sur la pile de droite, prit un manteau sur la patère dans le fond de la pièce et sortit, accompagné d’Anika.
 
6h02pm, maison de Jack et Carl.
 
Jack avait enfin une véritable conversation avec son frère. Apparemment, Carrianne avait fait du bon travail avec lui. Ils étaient tout les deux assis à table devant une assiette de spaghetti. Bien évidemment, Carl n’avait pas entamé la conversation, mais son frère était tout de même satisfait d’avoir des réponses claires au lieu des habituels grognements.
Jack : Tu as passé une bonne soirée hier?
Carl : Oui. Maria n’est pas là aujourd’hui?
Jack : Non, elle emmenait sa fille au ciné. T’as passé une bonne journée?
Carl: Oui, la routine. Toi?
Jack: Mieux que Carrianne en tout cas.
Carl devint plus attentif.
Jack: Élenie l’a renvoyée. Elle s’est presque évanouit quand elle l’as réalisée.
Le tueur se leva brusquement et sa chaise tomba à la renverse.
Carl (fâcher): Pourquoi tu ne me l’a pas dit avant?
Jack : Je ne savais pas que tu réagirais comme ça.
Carl sortit de la maison à la course sans prendre la peine de mettre un manteau, laissant son repas à peine entamé refroidir sur la table.
Jack : Quel caractère!
Le scientifique posa ses coudes sur la table et appuya sa tête dans sa paume en soupirant. Il ne connaissait décidément pas son petit frère. Ses réactions étaient toujours imprévisibles, malgré le fait qu’il ne changeait pas. Ou du moins pas avant d’avoir rencontrer Carrianne. Jack était bien placé pour savoir que les femmes savaient faire bien des miracles.
 
11h54pm, cimetière Lahaie
 
Nikita attendait devant une vielle crypte, vêtu de ses vêtements les plus courts et serrés. Un homme d’une trentaine d’années lui tournait autour depuis un certain temps. Elle avait été l’aguicher dans un bar non loin de là et lui avait fait croire que ce qui l’exciterait le plus serait de faire l’amour au clair de lune dans un cimetière. Sa victime avait d’abord trouver cela étrange, mais par la suite l’idée devenait plutôt exotique. Il l’avait suivi sans trop poser de questions, mais après une quinzaine de minutes de préliminaire non concluant, il commençait à s’impatienter.  Enfin, la porte du tombeau s’ouvrit et le vampire apparût dans l’ouverture.
Nikolas : Qu’est-ce que tu fais encore ici?
Nikita : Je t’apporte à manger.
Il se tourna vers l’homme qui lui ne semblait plus trop où il en était.
Nikolas : Je préfère le sang des femmes. C’est meilleur.
Nikita : Tu peux tout de même y goûter.
Nikolas : Non!
Nikita : Je suis allée le chercher juste pour toi. Tu devrais me remercier et le bouffer gentiment.
Nikolas : Les mortels ne chassent pas pour les vampires.
Nikita : Je ne suis pas une mortelle ordinaire.
Il sauta sur l’homme qui lui aurait servi de repas et lui arracha la tête. Puis, il repartit, laissant la jeune femme seule dans cet endroit lugubre. Elle soupira et s’assit sur une pierre tombale pour réfléchir. La tête roula jusqu’à sa cheville. Elle l’envoya plus loin d’un coup de pied avec une grimace de dégoût. Bien qu’elle ait raté son coup cette fois-ci, elle n’allait pas abandonner. Il n’aurait pas le choix de lui accorder son attention un jour ou l’autre.
 
  Copyright: Gabryelle Vendette  
 
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